Opinion
L’armée de l’occupation sioniste
soutient les bandes des colons
terroristes
CPI
Photo: CPI
Vendredi 7 février 2014
Palestine – CPI
Le « conseil de la sécurité et de la
paix » israélien vient de publier un
rapport accusant les autorités de
l’occupation sioniste et leurs services
de sécurité de conspiration avec les
bandes des colons terroristes dont
celles qui commettent les crimes appelés
"Payer le prix". Le rapport avertit
qu’une telle conspiration pourrait
mettre le feu à la région.
Notons que ce "Conseil de la sécurité
et de la paix" est un centre de
tendances modérées. Il appuie les
tentatives visant à parvenir à une
solution au conflit. Y sont membres des
chefs de l’armée de l’occupation et de
différents services de renseignements.
Ses opinions, ses rapports et ses
publications attirent l’attention de
l’opinion publique israélienne, surtout
du fait qu’il abrite d’anciens généraux.
Ledit rapport est justement rédigé
par plusieurs anciens généraux,
principalement le général réserviste
Alec Ron, ancien chef des forces
sionistes d'occupation des régions
occupées d’Al-Quds et Ramallah, et le
général Yofal Bizk, ancien chef des
forces sionistes d'occupation de la
région de Naplouse. Les conclusions de
ce rapport disent, entre autres, que les
actions de "Payer le prix" pourraient
mettre le feu à toute la région, si
personne ne réagit pour les contrer.
On ne parle pas de personnes
marginales, de crimes habituels, d’actes
commis sans avoir l’intention de les
donner, mais d’un travail organisé,
structuré, unifié par un réseau complexe
de communication.
L’objectif de cette structure est,
ajoute le rapport, de menacer le pouvoir
contre toute action, de près ou de loin,
qui toucherait à la colonisation. Autant
le temps passe, autant le nombre de ces
activistes de "Payer le prix" augmente,
ce qui met en danger la région toute
entière.
Puis en général, les colons ne
coopèrent pas avec la loi contre ce
phénomène, ce qui rend difficile la
récolte de renseignements à l’intérieur
de ces groupes. Et peu de rabbins le
condamnent à voix basse. Pire, certains
rabbins donnent un aval religieux à ces
actes.
Ainsi, le pouvoir israélien porte la
totale responsabilité, dit le rapport.
En fait, ces crimes de "Payer le prix"
ne sont pas sérieusement traités. La
police ne peut pas être partout pour
appliquer la loi. Les enquêteurs ne vont
pas sur le terrain et ne souhaitent pas
ouvrir une enquête sans plainte. Et les
Palestiniens ne le font pas, n’ayant
aucune confiance dans le système.
Le rapport remarque que l’armée de
l’occupation sioniste n’a pas tendance à
appliquer la loi contre les colons. Les
soldats n’interviennent pas pour calmer
les confrontations entre les colons et
les Palestiniens. Ils s’interdisent
d’arrêter les colons fautifs. Lorsqu’un
chef militaire demande à ses subalternes
d’appliquer la loi sans tolérance, il
sera catégoriquement condamné par les
colons et souvent lâché par ses
responsables.
Selon le rapport, ceux qui doivent
appliquer la loi évitent d’affronter
directement les colons, de peur de voir
leur promotion touchée. En conséquence,
c’est la loi de la jungle qui règne.
C’est une réalité très dangereuse et
très complexe dont la direction
politique est le responsable direct.
Cette direction doit, confirme le
rapport, suivre une politique claire et
appuyer fortement les autorités de la
loi et de la sécurité.
Enfin, le rapport conseille d’engager
l’armée à appliquer la loi, à mettre les
autres services sécuritaires sous sa
direction, à donner aux soldats le droit
d’arrêter tout Israélien qui cause un
tort aux Palestiniens, à fournir à la
police des petits avions pour récolter
des informations par le ciel.
Article paru dans le journal
hébreu Maariv, le 2 février
2014, traduit et résumé par le
département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)
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