Centre Palestinien
d'Information
La Géorgie, une guerre de substitution
Osama Abdou Ar-Rahim
Photo CPI
25 août 2008
Le président géorgien Michael Saakachvili se
montrait réjoui lorsqu’il a attaqué l’Ossétie du sud. Néanmoins,
il a vite fait volte-face. Dans son dernier discours, il
mendiait l’arrêt de la guerre et la paix pour son peuple.
Le ministre géorgien de la défense, de
confession juive, voulait par cette guerre appliquer le souhait
d’"Israël" de couper les ongles de l’ours russe. Cet ours
commence en fait à perdre patience en ce qui concerne le réseau
de missiles avec lequel Washington a l’attention de l’encercler.
Timor Jacob Bashvili, qui occupe le poste de
ministre d’état pour l’affaire des négociations, est un autre
membre du gouvernement géorgien de confession juive.
Après l’échec de leur guerre, le président
géorgien Saakachvili dit : « Nous avons deux ministres
israéliens. L’un traite la guerre, l’autre la paix. Et cela
représente la participation israélienne ». Et avec un ton
désespéré, il ajoute : « Voilà la guerre et la paix qui sont aux
mains de juifs israéliens ! ».
Sur le terrain, "Israël" a fourni à la Géorgie
des drones, des mitraillettes Tafour, des engins électroniques
militaires, des engins de brouillage. Les Israéliens ont trop
gonflé le tigre en papier géorgien face à un vrai ours, prêt à
frapper.
Il y a quelques mois de cela, les Russes ont
fait tomber un drone fourni par les Israéliens. Ils ont alors
décidé de se venger. Ils ont commencé par fournir des missiles
sol-sol de type Eskander à la Syrie. Ces missiles de portée de
deux cents kilomètres peuvent porter des têtes nucléaires.
Mais "Israël" ne perd pas de temps et menace
d’attaquer ces missiles s’ils sont déployés sur les territoires
syriens.
Les Russes répondent alors en dévoilant leur
intention de bâtir des bases militaires aussi bien terrestres
que maritimes et aériennes, sur les territoires syriens.
Par ailleurs, un chef de haut rang dans la
force aérienne israélienne a reconnu la capacité des milices
libanaises Hezbollah à viser les avions militaires israéliens
qui violent l’espace aérien libanais. Ces milices pourront
déployer des missiles russes sol-air sur les territoires
libanais, craignent les Israéliens.
Déjà en 2005, le premier ministre israélien de
l’époque Sharon a envoyé un message dur au président Poutine lui
demandant de revoir la transaction d’armes entre la Russie et la
Syrie.
"Israël" vient d’apprendre que la Russie a
l’intention de fournir aux Syriens des missiles portés sur
l’épaule type SA-18, ainsi que des missiles balistiques pouvant
frapper n’importe quel point d’"Israël". Et là réside la grande
peur des Israéliens. Mais la Russie n’aura peut-être pas d’autre
choix pour presser Washington, qui ne fait que la contrarier, à
se mordre les doigts.
Les médias rapportent de l’ambassadeur russe
auprès de l’Alliance Atlantique que le déploiement des missiles
en Pologne montre le vrai objectif de ces missiles : contrarier
les forces stratégiques russes.
De tout ce qui précède, on comprend que la
Géorgie n’a fait qu’une guerre de substitution. C’était une
guerre provoquée par les Américains, l’OTAN et les Israéliens
pour sonder les réactions russes. La Russie a toutefois frappé
fort et crevé le ballon géorgien.
Article de l’écrivain égyptien Osama Abdou
Ar-Rahim
Traduit et résumé par le CPI
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