Opinion du CPI
La guerre
israélienne de 2008-2009 n'a pas
dissuadé le Hamas, reconnaissent les
Sionistes
CPI
Photo: CPI
Vendredi 21 septembre
2012
Palestine – CPI
Le Centre des
recherches de la sécurité nationale
israélienne vient de publier une
nouvelle étude préparée par le chercheur
Gay Afiada. Selon cette étude, l’armée
de l’occupation sioniste a pu infliger,
durant son agression contre la bande de
Gaza fin 2008-début 2009, au mouvement
de la résistance islamique Hamas une
grande défaite et a tué des centaines de
gens. Mais cette opération ne pourra
être considérée comme étant une
victoire, simplement car cette guerre a
prouvé au système militaire et
sécuritaire de l’Etat hébreu que la
branche armée du mouvement du Hamas
s’était transformée de simples cellules
terroristes en une force militaire bien
organisée et qu’elle maîtrise bien la
gestion de la guérilla.
Cette guerre a prouvé
aux Israéliens que le mouvement du Hamas
avait travaillé pour la construction
d’une force militaire et qu’il a
transformé sa branche militaire
quasiment en une armée régulière, par sa
composition et ses matériels militaires,
selon l’étude. Elle conseille aux
décideurs de Tel Aviv de ne pas douter
de la capacité du mouvement du Hamas de
tirer des leçons, d’accroître son
arsenal militaire et d’organiser son
armée. L’étude ajoute qu’il sera une
sorte d’arrogance de dire que la force
de dissuasion israélienne a augmenté
après cette opération barbare appelée
"Plomb durci" par les Israéliens.
L’armée sioniste et le système de
sécurité devront comprendre que l’armée
est sortie victorieuse de la bataille,
mais elle n’a pas gagné contre le Hamas,
loin de cela.
Pour sa part, le
général réserviste Gaby Sibony,
actuellement chercheur et rédacteur du
périodique du Centre, dit que des
organisations tels le Hezbollah et le
Hamas augmentent de plus en plus leur
capacité militaire, quantitativement
comme qualitativement. En conséquence,
l’armée israélienne devra développer une
capacité de réplique adéquate en cas
d’un affrontement violent à venir,
toujours selon le général.
On sait que la
position stratégique d’"Israël", ajoute
le général, ne permet pas à son armée de
supprimer toute menace définitivement.
Puis il n’y a pas une solution
politique. "Israël" devra donc, selon
lui, reconstruire la force de dissuasion
par un coup très fort, ce qui demandera
beaucoup de temps à l’ennemi pour se
reconstruire.
Puis "Israël" devra
effectuer une manœuvre forte et rapide.
En même temps, il devra améliorer la
capacité de résistance du front
intérieur et de le reconstruire
rapidement.
Il croit que l’armée
israélienne combattra sur les fronts du
nord et du sud dans des zones denses ;
elle devra donc faire beaucoup de mal à
l’ennemi, en essayant d’en faire le
moins possible parmi ceux qui ne
participent à la guerre, en les
évacuant, par exemple.
Il dit aussi que
l’expérience de la deuxième guerre du
Liban montre que l’armée israélienne
travaille en trois temps. D’abord, elle
attaque. Puis elle demande à la
population de quitter la zone. Enfin,
elle manœuvre et nettoie la zone.
Puis il parle d’une
carte publiée par le Washington Post,
montrant des dizaines de villages
libanais dans lesquels le Hezbollah
possède des moyens de combat, à partir
desquels il tirera ses missiles sur
"Israël". Le gouvernement libanais devra
aider la population à quitter la zone de
combat. La population serait informée
par exemple par un site internet.
Le Hezbollah pourrait
œuvrer pour mettre des obstacles dans
l’opération de l’évacuation de la
population qu’il avait déjà préparé à
participer à la guerre.
Enfin, "Israël"
devrait donner l’impression qu’il évite
de toucher les civils pour obtenir une
légitimité internationale pour les
actions de l’armée israélienne, toujours
selon ledit général.
Article du Centre des recherches
de la sécurité nationale sioniste,
publié le 16 septembre 2012, traduit et
résumé par le département français du
Centre Palestinien d’Information (CPI)
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