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Centre Palestinien
d'Information
Les Juifs se sentent étrangers en
Palestine
Dr Fayez Abou Chmala
Photo CPI 18
septembre 2008
En Palestine, les Juifs se sentent étrangers,
sans pour autant qu’ils soient entourés d’armées. Sans même
qu’il y ait une simple menace arabe d’attaque contre leur
Entité. Sans que le sabre d’un boycott sérieux les menace. Ils
ont ce sentiment, malgré l’état de division palestinienne qui
les rassure. Malgré l’accalmie de la bande de Gaza et le calme
de la Cisjordanie. Malgré la continuation de ces négociations
inutiles qui permettent à l’Etat hébreu de continuer sa
colonisation, son mur discriminatoire de séparation, la
judaïsation de la ville d’Al-Quds, la consolidation du blocus
mené contre Gaza, la montée du revenu annuel (pour l’année 2008)
à trente mille dollars, selon la Banque Mondiale, sachant que ce
revenu est de 800 dollars seulement pour les Palestiniens, et de
1600 dollars pour les Egyptiens. En dépit de tous ces avantages,
les Juifs sentent qu’ils sont toujours étrangers sur cette
terre, confirme un sondage organisé par le Centre des études de
la paix, à Tel-Aviv. 71% des Juifs de l’Etat hébreu ne croient
guère que cet Etat soit accepté dans le Moyen-Orient, dans les
décennies à venir. 63% d’entre eux préfèrent être une partie de
l’Occident. 79% d’entre eux sont inquiets de la position de leur
Etat.
Ce sentiment très fort d’inquiétude et
l’incapacité de s’intégrer dans la région du Moyen-Orient sont
des sujets à étudier. Les politiciens de Ramallah, qui insistent
à continuer les négociations, doivent revoir leur position. Les
Palestiniens de la bande de Gaza doivent, eux aussi, analyser
cette inquiétude, au moment où ils pensent renouveler l’accalmie
avec l’Etat hébreu. Les Palestiniens des deux bords doivent
l’étudier pour en profiter pour mettre un terme à leur division.
Les résultats de ce sondage démontrent combien les Juifs ont
peur de l’avenir, combien ils fuient l’inconnu, malgré la
prospérité et la quasi-stabilité, malgré la préparation
psychologique et sentimentale, malgré que leur religion fait de
la Palestine un lieu de refuge spirituel éternel. En dépit de
tout cela, en Palestine, la plupart des Juifs sont toujours sur
le point de départ.
Les Juifs ont certainement étudié l’expérience
des Croisés en Palestine et les raisons de leur fin. Ils disent
alors que l’erreur des Croisés était leur intégration totale
dans la vie orientale. Après des centaines et des centaines
d’années, 63% des Juifs sentent qu’ils font partie de
l’Occident. 61% d’entre eux portent un jugement négatif sur
l’Orient. C’est une région de fous, disent-ils. Ne pas
s’intégrer dans la région de l’Orient, serait-ce une assurance
de l’existence de l’Etat hébreu ?
79% des Juifs ont une telle inquiétude, contre
32% des Palestiniens des territoires palestiniens occupés en
1948, en dépit de toutes les souffrances causées par les
Sionistes qui ont volé leurs terres et ont abusé de tous leurs
droits.
Par conséquent, une question se pose : Y
a-t-il une relation entre cette inquiétude juive et la défaite
de l’armée israélienne, imbattable, face à la résistance du sud
du Liban et du sud de la Palestine ?
Article,
traduit et résumé par le CPI
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