Centre Palestinien
d'Information
La collaboration 'France-Israël' : une
complicité criminelle
AGEN
6
avril 2008
http://agen-nanterre.over-blog.com/article-18249315.html
Evoquer la collaboration
entre l’Etat français et l’entité sioniste, c’est parler
aujourd'hui d’une évidence qui saute de plus en plus aux
yeux. Pourtant cette évidence a été passée sous silence
pendant des années y compris au sein du mouvement de solidarité
avec la Palestine.
Il n’y a pas que l’impérialisme américain même si il
reste l’ennemi principal des peuples du Moyen-Orient.
Il
n’y a pas que Sarkozy et ses amis de la Star Academy sioniste de
France, à commencer par les 111 députés qui déclarent soutenir
le sionisme dont l’abject raciste Claude Goasguen, à commencer
par Delanoë, à commencer par les piètres penseurs de la réaction,
les Bernard-Henri Lévy, Glucksman Finkielkraut, Adler and co, défenseurs
acharnés d’un « choc des civilisations » à la sauce
hexagonale.
En
fait, l’impérialisme français soutient depuis 60 ans les
forces qui colonisent la Palestine. L’occultation de cette vérité
a semé bien des illusions.
De
la Révolution algérienne à l’invasion du Liban en 1982 et en
2006 en passant par la guerre du Golfe de 1991, les impérialistes
français et les sionistes ont su allier leurs objectifs
essentiels.
Depuis
1957, dans le désert du Néguev, les firmes françaises
Saint-Gobain et Dassault ont développé le programme nucléaire
sioniste.
En
2006, le front uni des impérialistes, dont la France, prépare
puis donne son « feu fert » à une nouvelle invasion et à la
destruction du Liban.
Entre
ses deux dates l’impérialisme français a manœuvré pour
obtenir la capitulation de la direction de l’OLP, le reniement
de son programme de libération démocratique de toute la
Palestine, reniement obtenu à Paris en 1989, puis son accord pour
gérer des « bantoustans », des prisons à ciel ouvert et
tourner ses armes contre les résistants indéfectibles.
Au
Liban, l’impérialisme français veut retrouver sa place
d’ex-puissance coloniale tutélaire sur la région et s’active
pour l’application de résolutions onusiennes (1559 et 1701)
qu’elle a rédigées pour le désarmement de la résistance
libanaise et palestinienne.
La
pire illusion pour la solidarité avec le Peuple de Palestine
consiste donc à demander à des puissances impérialistes comme
la France d’intervenir au Proche-Orient en opposant cela à
l’impérialisme américain.
Toutes
les puissances qui dominent le monde au nom de la démocratie et
de la civilisation sont les terroristes en chef de la planète.
Rappelons-nous
la phrase de Che Guevara : « On ne peut faire confiance en rien
aux impérialistes. Jamais ». Ni à l’impérialisme américain
ni à l’impérialisme français ou européen.
Depuis
les années 60, la collaboration économique, militaire,
culturelle et politique est allée en s’amplifiant de Mitterand
à Sarkozy jusqu’à ce que le sionisme devienne une partie intégrante
de l’Etat français.
D’un
côté les fascistes du Betar et de la LDJ sont couverts dans
leurs exactions alors que leur courant politique multiplie en
France les galas de soutien à l’armée coloniale sioniste ; de
l’autre le chantage à l’antisémitisme est martelé
inlassablement pour clouer le bec à tout opposant à la
colonisation de la Palestine.
Nous
l’avons vu, et ce n’est pas un hasard, la fête de 60 ans de
crimes au Proche-Orient a véritablement commencé à Paris ;
Quand
les forces armées sionistes massacre la population de Gaza, on déroule
le tapis rouge sang à Paris sous les pas de Shimon Peres. Peres
est au même titre que Sharon un symbole croulant de
l’expropriation et de la purification ethnique bien qu’on ait
voulu nous le vendre ici comme un « pacifiste ».
Quand
la France s’empresse de redorer le blason du pouvoir sioniste
par une visite d’Etat et par l’opération « Salon du livre »
un des porte-paroles gouvernementaux de l’entité sioniste
excite sa soldatesque en parlant d’une « Shoah » contre le
Peuple Palestinien.
Le
mot « Shoah » est lancé mais, comme cette fois-ci il s’agit
des Palestiniens, les défenseurs officiels des droits de
l’homme la bouclent.
Aucune
réaction pour ceux qui prétendent manier et imposer une mémoire
sélective, ceux qui exploitent crapuleusement la mémoire du génocide
des juifs par les européens pour justifier le martyr du peuple
palestinien. Ce sont les mêmes qui occultent les crimes
coloniaux.
Désormais
la collaboration française avec l’entité sioniste s’affiche
sans complexe. Ceux qui la critiquent sont cloués au pilori,
lynchés par les médias, limogés, sommés de se taire.
Georges
Ibrahim Abdallah est un otage de cette collaboration. Il croupit
depuis 24 ans dans les prisons françaises. Il faut briser le
silence autour de ce militant révolutionnaire et arracher sa libération.
Cette
semaine un nouvel exemple de terrorisme intellectuel et de censure
a frappé tous les amis de la Palestine.
Un
haut fonctionnaire, sous-préfet français, Mr Bruno Guigue, vient
d’être limogé pour avoir osé décrire la réalité sans fard
du sionisme et de son influence en France. Que dit-il ? Il faut le
citer :
«
ہ propos de terrorisme, l’Etat d’Israël, qui plus est,
peut se targuerd ’un palmarès hors compétition.(…) Ses
admirateurs occidentaux doivent certainement s’extasier sur les
prouesses d’une armée capable de tuer aussi aisément des
enfants avec des missiles. Ils doivent aussi se confondre
d’admiration devant les geôles israéliennes, où grâce à la
loi religieuse, on s’interrompt de torturer durant le shabbat.
»
Bruno
Guigue ose dire la vérité, il dénonce le lobby pro-israélien
en France. Même les « vaillants » défenseurs de l’Etat sont
attaqués quand ils osent briser l’omerta.
A
travers son exemple ,ce qui est visé, c’est un combat qui nous
est cher et que les chargés d’affaires de la bourgeoisie impérialiste
voudraient interdire.
Surtout
depuis le rapport Ruffin, nous savons que les autorités françaises
sous la férule du lobby pro-israélien cherchent à rendre délictueux
le soutien à la libération de la Palestine.
Nous
n’aurions plus le droit de dire que la colonisation de la
Palestine est illégitime et que l’entité sioniste comme création
raciste et coloniale est illégitime ?
Eh
bien, nous ne demanderons pas l’autorisation pour déoncer le
colonialisme, nous prendrons ce droit, nous l’arracherons comme
tous les autres droits !
Nous
l’affirmons haut et fort le sionisme est une variante de l’impérialisme,
en tant que tel le sionisme dans sa globalité est un crime contre
les peuples, il sera balayé par la lutte révolutionnaire des
peuples.
Il
a fallu 130 ans à l’Algérie pour se libérer du joug colonial,
des dizaines d’années à la Chine, idem pour le Vietnam et pour
bien d’autres pays colonisés, autant de temps pour abolir le régime
d’apartheid d’Afrique du Sud. L’avenir appartient à ceux
qui résistent !
Ici,
nous pouvons agir concrètement dans ce sens :
-
En organisant le boycott comme l’appellent à la faire 170
organisations palestiniennes
-
En luttant pour la dissolution de milices sionistes en France
-
En menant une lutte active pour la campagne des 60 ans de la
Nakba, une campagne organisée par ceux et celles qui ont appelés
à cette manifestation.
A
bas le sionisme !
A
bas l’impérialisme !
Troupes
françaises hors du Moyen-Orient et d’Afrique !
Vive
la lutte armée des peuples palestiniens et libanais !
Source
: AGEN
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