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Centre Palestinien
d'Information
On
attend un mot fort de la part des Egyptiens et des Arabes
Dr Hassan Abou Hachich
Photo CPI
5 décembre
2007
Les habitants de la
bande de Gaza vivent des jours de plus en plus difficiles. De jour
en jour, les formes du siège imposé sur eux varient et se
multiplient. Gaza est le sujet de plus d’isolement, de plus de
sanctions, de plus de pressions. Les points de passage sont fermés.
L’import-export des produits élémentaires et alimentaires est
interdit. Il n’y entre qu’un minimum de nourriture, comme
celle donnée quotidiennement aux captifs. Les malades, femmes,
personnes âgées, enfants laissent leur vie sur les barbelés du
siège et de la fermeture sans fin. L’industrie est au point
mort. Les hôpitaux sont menacés. Les réserves des médicaments
sont sur le point de s’épuiser. De l’air, l’aviation tue.
De la mer, la marine bombarde. De la terre, les tanks jettent leur
feu, sans répit. Les gens tombent en martyre. Les blessés sont
nombreux…
Tout cela est accompagné
par un autre siège, politique cette fois, considérant la bande
de Gaza comme étant une entité ennemie de l’Etat de
l’occupation. La bande de Gaza a été mise de côté dans
l’application du plan international destiné à développer la
Palestine. Les leaders de l’occupation israélienne vont
jusqu’à dire que les résultats de la conférence ne concernent
que la Cisjordanie et la bande de Gaza doit attendre la
destruction, l’anéantissement…
Tout cela est aussi
accompagné par l’arrêt du paiement des salaires, des milliers
de fonctionnaires sont exclus du budget 2008 par le cabinet de
Fayyad. Les salaires sont désormais utilisés pour pratiquer des
chantages, pour que le désordre retourne à la Bande.
Hier à peine, le
tribunal de l’occupation israélienne à approuver la réduction
du carburant entrant à Gaza jusqu’à 75% du réel besoin. L’électricité
a eu le même traitement durant les deux dernières semaines…
L’escalade et la
complication du blocus imposé sur un million et demi de
Palestiniens ne représentent qu’un crime historique,
humanitaire, national, religieux, juridique. C’est un meurtre
commis à l’encontre d’un peuple arabe et musulman, à
l’encontre des humains, sous le regard conciliant des leaders de
l’autorité de Ramallah, des leaders arabes et des leaders
internationaux. Le silence social arabe est une sorte
d’approbation. Il pourra être un signe de handicap. Mais
un handicapé qui ne peut rien faire pourrait au moins parler,
exprimer une position dans le pires des cas.
En admettant que
l’autorité palestinienne ne possède pas une souveraineté
complète, les pays arabes, eux, en ont une. Leur parole a du
poids dans la région. La logique veut que plus la pression est
forte, plus l’explosion sera forte. Plus la pression et la
conspiration sont fortes, plus les réactions seront inattendues
et condamnées, si elles viennent hors contexte. Une lecture sérieuse
des frontières de la bande de Gaza montre qu’elles sont contrôlées
par l’occupation aussi bien par l’ouest et l’est que par le
nord. Celles du sud, avec l’Egypte, sont les plus faibles, mais
elles restent une ouverture à partir de laquelle la Bande
pourrait respirer un peu.
Est-il acceptable que
toute la bande de Gaza reste sans carburant, sans industrie, sans
import-export, sans électricité, sans gaz de cuisine, sans
nourriture admissible, sans médicaments, sans moyens de soin,
sans salaires, entre autres ?!
Est-il logique que les
étudiants, les malades, les travailleurs à l’étrangers, entre
autres, restent coincés dans la bande de Gaza…
Nous espérons que le
gouvernement égyptien, soutenu par la Ligue Arabe, fournisse à
la Bande ses besoins en électricité, en gaz… On peut profiter
du blocus pour attacher la Bande à l’Egypte au lieu de
l’occupant…
Ô l’Egypte, est-il
logique que nous soyons privés de farine, de médicament, d’électricité
et d’autres choses encore ? La bande de Gaza peut être un
marché de consommation pour les produits du département égyptien
du nord du Sinaï…
Nous attendons que l’Egypte
arabo-islamique prenne une décision décisive mettant fin au siège…L’Histoire
prendra en compte une telle position positive.
Article
écrit par Dr. Hassan Abou Hachich, vice ministre de
l’information
Traduit et résumé par le CPI
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