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Palestine
Interview de
Ziad Medoukh dans l'Humanité
du vendredi 29 Novembre 2013
Vendredi 29 novembre 2013
Le vendredi 29 novembre, Ziad Medoukh,
palestinien, responsable du département
de français de l'université Al Aqsa et
coordinateur du Centre de la paix de
Gaza, a dénoncé lors d'une interview
accordée au journal l'Humanité, le
blocus inhumain exercé sur Gaza.
Il a fait état de la situation
catastrophique dans laquelle vivent les
Gazaouis. Pas de carburant, donc pas
d'électricité. Conséquences de ce manque
sur la vie quotidienne de la population:
quatre heures de courant par jour, rues
envahies par les eaux usées, pas de
moyens de transport. L'autorité
palestinienne et le gouvernement de Gaza
ne parviennent pas à payer les
fonctionnaires en temps voulu. Les
frontières du côté de l'Egypte et du
côté d'Israël sont fermées. Ajoutez à
cela la division de mouvement national
palestinien. Situation dramatique et
catastrophique!
Il a fait part du sentiment d'abandon
qu'éprouvent les Gazaouis. Malgré les
différents événements -guerres, blocus-
la communauté internationale ne bouge
pas .Le monde doit faire pression sur
Israël. Les Palestiniens veulent une
solution politique, la fin du blocus, la
fin de la division entre le Fatah et le
Hamas.
Il s'est aussi exprimé sur les
pourparlers en cours. Selon lui,
l'autorité palestinienne est la première
à savoir que ces négociations sont un
échec total .Vingt ans après les accords
d'Oslo, absence de perspectives et
situation dramatique à Gaza comme en
Cisjordanie. Les Palestiniens veulent
des négociations pour la paix certes
,mais aussi dans la justice, des
négociations qui visent vraiment à créer
un Etat Palestinien, or elles ne servent
qu'à améliorer l'image d'Israël. Rien ne
bouge, rien n'avance La situation
empire. C'est l'échec de ce processus de
paix!
A la question d'une solution à deux
Etats, Ziad Medoukh est clair, un Etat à
côté de celui d'Israël, même si cela ne
concerne que 18% de la Palestine. La
majorité des Palestiniens est pour une
solution à deux Etats, même si c'est
difficile sur le terrain à cause de la
colonisation.
Il a conclu en disant que la lutte sur
le terrain et ailleurs, l'admission de
la Palestine à l'ONU comme observateur
et à l'UNESCO sont des facteurs
d'espérance et créent les conditions
pour l'instauration de cet Etat, selon
le sens du combat de l'OLP..
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