Algérie Résistance
Henry Giroux : « Le fascisme est une
étreinte de l’antipolitique profond »
Mohsen Abdelmoumen
Henry
Giroux. D.R.
Samedi 29 août 2015
English version here:https://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/2015/08/29/henry-giroux-the-fascism-is-an-embrace-of-the-profoundly-anti-political/
Mohsen Abdelmoumen : La
notion de « jetabilité » revient souvent
dans vos écrits, que ce soit en parlant
de la jeunesse, de la politique, de
l’avenir, etc. Pourquoi insistez-vous
sur ce thème ?
Henry Giroux : Le
capitalisme mondial a adopté une série
de caractéristiques qui exigent un
nouveau langage afin de comprendre de
tels changements ainsi que les effets
dans les registres économiques,
politiques et pédagogiques qui visent à
des degrés divers ceux qui supportent le
poids de ses forces oppressives. Non
seulement nous avons vu une séparation
entre le pouvoir, qui est mondial, et la
politique, qui est locale, mais nous
avons vu une attaque à part entière sur
l’État social, l’avènement de l’État
punitif et l’émergence de ce qui
pourrait être appelé une culture
autoritaire de la cruauté. Dans de
telles circonstances, j’ai essayé de
saisir la sauvagerie actuelle des
différents régimes du capitalisme
néolibéral en développant un paradigme
axé sur l’intensification de ce que je
l’ai appelé la politique de la
jetabilité.
Sous le néolibéralisme, la politique
devient une extension de la guerre et
les populations qui ne contribuent pas
ou qui adhèrent à l’idée que la seule
valeur qui importe est la valeur
d’échange sont considérées comme
inutiles ou une menace pour les élites
dirigeantes. Une des conséquences est
que, dans cette nouvelle conjoncture
historique, la pratique de la jetabilité
s’élargit pour inclure de plus en plus
d’individus et de groupes considérés
comme superflus, expédiés dans des zones
d’abandon, de surveillance, et
d’incarcération de masse. La jetabilité
n’est plus l’exception mais la norme.
Comme la portée de la jetabilité a été
élargie pour inclure un éventail de
groupes s’étendant de la jeunesse de
l’université et les minorités pauvres
aux chômeurs et les membres de la classe
moyenne qui ont perdu leurs maisons dans
la crise financière de 2007, un
changement dans la radicalité et la
portée de l’appareil de la jetabilité
constitue non seulement un nouveau mode
de politique autoritaire, mais exige
également un nouveau vocabulaire
politique pour comprendre comment le
contrat social a pratiquement disparu
tandis que les mécanismes d’expulsion,
de jetabilité et la violence d’État ont
fusionné et sont devenus une menace.
Comme Brad Evans et moi l’avons
souligné dans Disposable Futurs
(Avenirs Jetables), la politique de la
jetabilité exige un nouveau vocabulaire
conceptuel et, plus important encore,
une révision fondamentale du problème de
la violence afin d’analyser les
multiples façons dont les populations
entières sont réduites quotidiennement
au statut de jetables. Cela semblait
crucial si nous devions prendre au
sérieux à la fois le recours à la
justice, ainsi que la signification des
droits mondiaux et de la citoyenneté au
21e siècle. Ce que j’ai essayé de faire
par le biais de la politique de la
jetabilité est de rendre visibles les
populations croissantes désormais
reléguées à la fois à l’état de
précariat et également subissant de
nouvelles formes de violence. En outre,
la politique de la jetabilité met en
évidence une forme de capitalisme
mondial dans lequel l’élite financière
vit dans une culture exempte
d’autorégulation et dans
l’enrichissement personnel, que ce
soient les gestionnaires corrompus des
fonds spéculatifs et les banquiers qui
ont causé la crise économique récente,
les agents de la CIA qui ont torturé des
gens et ne sont pas poursuivis, ou la
police aux États-Unis qui a transformé
en sport l’agression et le meurtre des
hommes noirs et qui, pour la plupart,
sont acquittés de leurs crimes.
Sous un néolibéralisme sauvage, les
citoyens sont réduits à des données, des
terroristes potentiels, des
consommateurs et des marchandises, et en
tant que tels revêtent des identités
dans lesquelles ils deviennent de plus
en plus, en reprenant les mots João
Biehl, « inconnaissables, sans droits de
l’homme et sans que personne ne soit
responsable de leur condition ». Dans
cet appareil de mort sociale, non
seulement la cécité morale prévaut de la
part de l’élite financière, mais les
mondes intérieurs des opprimés sont
constamment remaniés sous la force des
pressions économiques et d’une culture
de la crainte, tandis que leurs vies
ressemblent à la marche de la mort – des
individus rejetés qui restent invisibles
et absents dans le discours politique
dominant, des droits et de la morale
civique. Le discours de la jetabilité
désigne et rend visible des zones
croissantes d’exclusion et
d’invisibilité incorporant de plus en
plus d’individus et de groupes qui
étaient autrefois considérés comme
essentiels au maintien de la vie
publique.
Comme nous l’avons vu avec la
brutalité des meurtres racistes des
jeunes Noirs aux États-Unis, la
jetabilité cible des personnes
spécifiques et des espaces sociaux en
tant que sites de danger, de violence,
d’humiliation et de terreur. C’est plus
évident dans l’ascension d’un État
brutal de punition-incarcération qui
impose sur les dépossédés son pouvoir
racial et basé sur la classe,
l’émergence d’un État de surveillance
qui espionne et élimine les dissidents,
l’émergence de vastes appareils
culturels qui colonisent la subjectivité
dans les intérêts du marché, et une
classe politique qui est indifférente à
des concessions politiques et semble à
l’abri du contrôle des États-nations.
La politique de la jetabilité est au
centre de mon travail car elle indique
clairement les mécanismes d’une forme
plus brutale de l’autoritarisme conduite
par ce que le psychologue Robert Jay
Lifton appelle à juste titre un « âge
saturé de mort » où les questions de la
violence, de la survie et du traumatisme
imprègnent la vie tous les jours.
Rejetés par l’État des entreprises,
dépossédés des dispositions sociales et
privés des conditions économiques,
politiques et sociales permettant des
modes viables et essentiels
d’organisation, des populations
croissantes d’Américains se retrouvent
aujourd’hui habitant des zones
d’abandon. Ces zones de détresse et
l’exclusion en phase terminale
constituent une signature de marque de
fabrique et une intensification d’une
politique néolibérale de jetabilité qui
est implacable dans la violence
matérielle et symbolique qu’elle mène
contre les 99 pour cent pour le bénéfice
de la nouvelle élite financière. Ce qui
est devenu clair est que
l’expropriation, la dépossession, et le
désinvestissement capitalistes ont
atteint un point où la vie est devenue
complètement insupportable pour plus de
la moitié du public américain vivant
dans ou au bord de la pauvreté. Comme je
l’ai dit dans une grande partie de mes
écrits récents, la preuve de telles
zones d’abandon et de terreur peut être
vue dans la guerre contre les immigrés,
les minorités pauvres, les sans-abri,
les jeunes vivant dans l’endettement,
les chômeurs de longue durée, les
travailleurs, la classe moyenne
déclinante, qui ont tous été poussés
dans d’invisibles communautés de
contrôle, de harcèlement, de sécurité et
d’administration à travers le complexe
du punition.
En tant qu’intellectuel ayant
beaucoup travaillé sur la pédagogie,
comment expliquez-vous que la violence,
que ce soit au niveau de l’individu, de
la société et dans le monde du
spectacle, ait atteint un tel niveau
d’attractivité ?
La violence aux États-Unis n’est pas
seulement un fonctionnement d’État et un
terrorisme intérieur, ou bien une
excroissance des vastes inégalités de
richesse, de revenu et de pouvoir, elle
a été élevée à un idéal national et sert
maintenant comme le plus important
registre de médiation pour presque tous
les problèmes. En tant que mode de
gouvernance, l’intensification de la
violence peut être vue dans la
propagation croissante de l’illégalité
institutionnalisée plus évidente dans la
militarisation des écoles, de la police,
des rues, et de nombreuses autres
sphères publiques. Les écoles sont
désormais calquées sur les prisons et
contiennent plus de policiers et
d’agents de sécurité que d’enseignants.
Les policiers ont reçu des armes de type
militaire provenant des champs de
bataille d’Afghanistan et d’Irak et
maintenant ressemblent à des forces
paramilitaires dont la seule mission est
de mettre en œuvre la violence d’État.
Au niveau de la vie quotidienne, de plus
en plus de comportements sont
criminalisés, de la clochardisation
jusqu’au fait de s’appauvrir et d’être
pauvre. Dans le même temps, la violence
est devenue profondément ancrée dans le
spectacle militaro-industriel qui vend
la violence dans des jeux vidéo, des
films hollywoodiens, et dans un large
éventail de plates-formes qui composent
la culture numérique et de l’écran. Ce
spectacle permanent de la violence
s’infiltre maintenant dans chaque aspect
de la vie américaine, dont une
partie est très visible comme dans les
bavures policières récentes contre la
jeunesse noire, et une partie invisible
comme dans la violence et les abus
croissants contre les femmes. Au centre
de cette intensification de la violence,
il y a une forme de capitalisme
autoritaire dans lequel la culture
civique est dédaignée, la compassion
considérée comme une faiblesse, et la
vue que toutes les formes de solidarité
qui embrassent la justice, l’égalité et
prendre soin de l’autre devraient être
considérées comme une pathologie. Le
néolibéralisme a créé un durcissement de
la culture qui sape l’imagination
éthique, la responsabilité sociale, et
toute notion viable du social. À sa
place, il consacre l’individualisme
possessif, une guerre de tous contre
toute célébration du darwinisme social,
et une notion de privatisation qui
isole, infantilise et dépolitise les
individus. Au cœur de ces valeurs, modes
de gouvernance et politiques, il y a la
primauté de la punition d’État qui
impose désormais les diktats d’un mode
néolibéral de souveraineté d’entreprise.
Vous avez travaillé sur le
concept de la violence, peut-on dire
qu’avec Daesh-ISIS, l’homme a atteint le
niveau maximal de la violence ?
Lorsque l’inhumain définit l’essence
de la politique et crée un ensemble de
valeurs dans lequel la vie humaine est
tout à fait jetable et que la politique
se retire elle-même de tout sens de
considérations éthiques, je dirais qu’un
mode profondément fasciste de
l’intégrisme est affiché dans lequel les
conditions pour les formes extrêmes de
violence se normalisent. Lorsque
la ligne entre le inhumain et l’humain,
la violence et la vie, la justice et
l’injustice, ne sont plus identifiables,
la politique se dissout dans une
pathologie. ISIS participe à ce que
Hannah Arendt affirme être un mal
radical, car il rend les êtres humains
superflus et, ce faisant, imite la
logique des camps de la mort nazis. Il
détruit également la politique en
entérinant l’inconscience au nom de la
certitude. Le fondamentalisme élimine
l’être humain rationnel à la fois en
tuant l’esprit et, si nécessaire, par
l’élimination du corps. La politique
exige du jugement et l’élimination de la
critique et de la pensée humaine est
l’essence de ce qu’on pourrait appeler
la condition du fascisme, qui est une
étreinte de l’antipolitique profond. Une
conséquence de l’appel vers des absolus
est une culture de violence folle et
c’est ce que nous voyons dans ISIS. Il
n’y a là aucune vérité, seulement un
dogmatisme fou et violent dans lequel la
vie humaine devient sans objet. D’où le
faux appel au radicalisme tandis que les
femmes sont vendues sur le marché,
violées et maltraitées, au moment où une
infinité de prétendus infidèles sont
décapités, torturés et assassinés. La
première marque d’un totalitarisme
meurtrier est une idéologie ancrée dans
la certitude, les absolus moraux, et ne
peut traiter avec le monde qu’à travers
le binarisme du bien et du mal. Arendt
croyait qu’une définition du
totalitarisme était l’imposition de la
terreur totale. C’est ainsi qu’ISIS
représente sa vision du monde et sa
politique de terreur totale.
Vous avez fait une lecture
critique du film « American Sniper ».
Les thèmes repris par Clint Eastwood
dans ce film seraient-ils le reflet de
la société américaine et de son besoin
de héros ?
C’est certainement vrai à un certain
niveau en ce qu’il y a une racine
profonde dans l’histoire américaine dans
laquelle le tireur isolé et justicier
est célébré comme une sorte de héros. American
Sniper cache le fait que derrière
l’image célébrée du sniper justicier
héroïque réside le tueur des escadrons
d’élite et des équipes d’opérations
spéciales qui fonctionnent comme une
machine mondiale d’assassinat, exécutant
des guerres secrètes et permettant à ses
unités d’opérations spéciales de
fonctionner comme des escadrons de la
mort en toute impunité. Mais je pense
qu’à un niveau plus profond, American
Sniper répond moins à la nécessité
d’un héros qu’à la glorification d’une
sorte de métaphysique militaire
pervertie, une légitimation de
l’exceptionnalisme américain et la
tentative de transformer la violence
d’État en une vision romancée de la
guerre et de l’hyper-masculinité. Bien
sûr, s’il peut être rédempteur pour
Hollywood de relier les assassinats
ciblés avec l’héroïsme américain, ce
qu’il efface est que la véritable
campagne mondiale d’assassinats n’est
pas le fait de la vaillance militaire
d’un combat « d’homme à l’homme », mais
est menée quotidiennement dans les
guerres de drones qui sont devenues la
caractéristique déterminante de
l’administration Obama.
Face à l’offensive
néolibérale, pensez-vous que relire Karl
Marx est une nécessité historique ?
Je pense que Marx est une lecture
essentielle si nous voulons comprendre
comment le capitalisme fonctionne pour
mener à la fois la lutte des classes et
consolider le pouvoir de classe. C’est
particulièrement vrai concernant la
question de la lutte non seulement sur
l’élargissement des droits des
travailleurs, mais aussi sur la prise en
charge du processus du travail. En même
temps, Marx doit être mis à jour compte
tenu de l’émergence de conjonctions
historiques que Marx ne pouvait pas
envisager. Il y a une nécessité de
théoriser la lutte contre le capitalisme
en des termes qui prennent au sérieux la
nature éducative de la politique. Nous
devons nous tourner vers Gramsci, Pierre
Bourdieu, CW Mills, Franz Fanon, Stuart
Hall, et d’autres qui reconnaissent que
les formes de domination ne peuvent pas
être comprises exclusivement en termes
de structures économiques. La question
de savoir comment le capitalisme crée
des désirs, des identités et des
relations sociales qui imitent son
système de valeurs est crucial pour
faire face. J’ai tenté de le faire en
abordant le néolibéralisme comme une
pédagogie publique. Aucune lutte ne
survivra ou ne fonctionnera sans prendre
au sérieux la nécessité d’une pédagogie
transformative formatrice qui peut
relier les problèmes que les gens
rencontrent sur le plan personnel avec
non seulement leurs besoins mais aussi
avec des causes systémiques plus larges.
Il y a aussi un besoin lié à cette
question de la création d’intellectuels
organiques qui peuvent travailler dans
une variété de sites pédagogiques et
avec les mouvements sociaux pour
produire ce que l’on pourrait appeler
une compréhension alternative du pouvoir
de l’imagination, du futur, et de la
puissance de la lutte collective. Enfin,
nous avons besoin d’un large mouvement
social qui intègre les questions de
race, de sexe, d’oppression écologique
et autres problèmes sociaux, et qui
établit la connexion entre eux de
manière à surmonter leurs différences
dans une forme isolée et fragmentaire de
la politique. Les questions de race, de
jetabilité et de classe sont toutes
interdépendantes et enracinées dans le
même combat pour identifier les centres
de pouvoir, les démanteler, et créer un
nouveau monde radicalement démocratique.
Interview réalisée par Mohsen
Abdelmoumen
Biographie
Henry Armand Giroux est un
universitaire américano-canadien,
critique culturel et auteur, né le 18
Septembre 1943 à Providence, Rhode
Island. Il a obtenu son doctorat de
Carnegie-Mellon en 1977. Il a multiplié
les postes de professeur et de directeur
de l’éducation et des études culturelles
dans diverses universités : Boston
University, ensuite à la Miami
University en Ohio, où il était
chercheur émérite, Penn State,
Pennsylvania State University, où il a
accepté la présidence Waterbury jusqu’en
2004. Il a également occupé la fonction
de directeur du Forum Waterbury dans
l’éducation et les études culturelles.
Il a rejoint l’Université McMaster dans
l’Ontario en mai 2004 où il occupe
actuellement la présidence pour les
bourses d’études d’intérêt public. En
2002, Henry Giroux a été nommé l’un des
cinquante plus grands penseurs éducatifs
de la période moderne « Cinquante
penseurs modernes sur l’éducation : De
Piaget à aujourd’hui » par Routledge
(maison d’édition britannique de renom
spécialisée dans la fourniture de livres
et revues académiques, et des ressources
en ligne dans le domaine des sciences
humaines et des sciences sociales).
Paulo Freire a dit de lui « La
créativité de Giroux, son ouverture aux
questions, sa curiosité, son doute, ses
incertitudes, son courage à prendre des
risques et sa rigoureuse approche
méthodologique et théorique des thèmes
importants le caractérise comme l’un des
grands penseurs de ce temps». Ses
recherches portent sur une variété de
domaines, dont les études culturelles,
les jeunes, la pédagogie critique, la
théorie démocratique, l’éducation du
public, la théorie de la communication,
la théorie sociale, et la politique de
l’enseignement supérieur. Il vit à
Hamilton en Ontario, avec son épouse, le
Dr Susan Searls Giroux.
Henry Giroux a publié de nombreux
livres et articles qui font référence,
dont, entre autres : Youth in a
Suspect Society: Democraty or
Disposability? (Palgrave 2009) ;
Elistirel Pedagojinin Soylesileri
(co-écrit avec Michael Apple, Peter
McLaren, Paulo Freire, David Harvey, et
Kalkedon Yayinlari, Turkey 2009) ;Hearts
of Darkness, Torturing Children in the
War on Terror (Paradigm 2010) ;The
Mouse that Roared: Disney and the End of
Innocence, 2e édition, co-écrit
avec Grace Pollock, (Rowman and
Littlefield 2010) ; Politics After Hope
(Paradigm 2010) ; Zombie Politics in
the Age of Casino Capitalism (Peter
Lang 2011) ; Education and the
Public Sphere: Ideas of Radical Pedagogy,
co-écrit avec Lech Witkowski (Impuls
2011) ; On Critical Pedagogy (Continuum
Press 2011) ; Education and the
Crisis of Public Values (Peter Lang
2012) ; Twilight of the Social:
Resurgent Publics in the Age of
Disposability (Paradigm 2012) ;Disposable
Youth, Racialized Memories, and the
Culture of Cruelty (Routledge
2012), Youth in Revolt: Reclaiming a
Democratic Future (Paradigm 2013) ;America’s
Education Deficit and the War on Youth (Monthly
Review Press, 2013) ; Neoliberalism,
Education, and Terrorism: Contemporary
Dialogues, co-écrit avec Jeffrey R.
Di Leo, Sophia A. McClennen, Kenneth J.
Saltman (Paradigm 2013) ; The
Violence of Organized Forgetting (City
Lights Publishers 2014) ;Disposable
Futures: The Seduction of Violence in
the Age of Spectacle (City Lights
Publishers 2015)…
Henry Giroux a obtenu d’innombrables
prix, récompenses académiques et titres
honorifiques, dont : le prix de
professeur distingué invité en 1987-1988
accordé par le recteur et le conseil
d’administration de l’Université de
Missouri – Kansas City ; en 1995, il a
obtenu la bourse de recherche de la
Tokyo Metroplitan University ; il a
occupé le poste de professeur émérite
invité à l’Art Institute de Chicago en
1998 et 1999 ; il a été lauréat d’une
bourse en tant qu’expert invité au Getty
Research Institute en mai-Juin 2000 ; en
2001, il a remporté le Prix James L.
Kinneavy pour l’article le plus
remarquable publié dans JAC ; en 2003,
il a reçu la bourse de la Fondation
Barstow en tant que chercheur invité à
la Saginaw Valley State University ; en
2005, il est nommé Président de Global
Television Network en études de
communication à l’Université McMaster ;
il a été reçu Docteur honoris causa ès
Lettres à l’Université Memorial à
Saint-Jean, Terre Neuve, en mai 2005 ;
son livre The University in Chains a été
récompensé du Prix de la Critique AESA
(American Educational Studies
Association) en 2008 ; il a obtenu la
troisième place pour le livre Éducation
et de la sphère publique dans le scrutin
pour le meilleur livre de l’Education
(IMPULS Publishing House) en 2010-2011 ;
en 2012, il a été nommé par le Toronto
Star comme l’un des 12 meilleurs
Canadiens qui ont changé la façon dont
nous pensons (12 Canadians Changing the
Way We Think) ; son ouvrage Education
and the Crisis of Public Values a
été nommé CHOICE, choix du Titre
académique exceptionnel, et a reçu l’OL
Davis annuel, le prix Jr. Award du livre
exceptionnel de l’AATC (American
Association for Teaching and Curriculum)
et le Prix de la Critique de l’AESA
(American Educational Studies
Association) en 2012 ; en 2015, il
a été récompensé du titre de Docteur
Honoris Causa ès Lettres à l’Université
Chapman (Californie). Il est également
lauréat d’un Prix pour l’ensemble de sa
carrière accordé par l’AERA. Cette année
2015, il a reçu deux autres prix majeurs
de l’Université Chapman : « le Prix de
Changer le Monde » et « Le Prix de la
justice sociale du projet démocratique
Paulo Freire. » Il lui a aussi été
décerné le Prix des Remarquables Anciens
par l’Appalachian State University.
Son site : http://www.henryagiroux.com/index.html
Published in Oximity, August 28,
2015:https://www.oximity.com/article/Henry-Giroux-Le-fascisme-est-une-1
In Whatsupic:http://fr.whatsupic.com/sp%C3%A9ciale-usa/henry-giroux-464609.html
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