|
Parti antisioniste
Interview du Parti Anti Sioniste par Le Courrier d'Algérie
Photo : P.A.S.
Lundi 23 août 2010
Interview de Yahia
Gouasmi, Président du Parti Anti Sioniste, par Meriem Abdou,
journaliste au quotidien algérien
Le Courrier d’Algérie
Depuis les attentats du World Trade Center en 2001,
certains musulmans sont mis au ban de la société et le discours
politique se radicalise. Quelle est la part de responsabilité
imputée aux politiques tant occidentaux que musulmans dans cette
dangereuse dérive ?
Il
est un fait que le 11 Septembre a changé radicalement la
relation entre l’Occident (USraël et Union européenne) et le
monde musulman. La responsabilité des dirigeants occidentaux, en
premier lieu nord-américains, est considérable. Il est évident
que le 11 Septembre – attentat ou manipulation – a été le
prétexte pour l’USraël et l’Occident de stigmatiser l’Islam dans
sa totalité, et de se lancer dans les guerres contre l’Irak et
l’Afghanistan, dans l’attente hélas d’autres conflits sous
prétexte de lutte contre le terrorisme. Ces guerres ont toujours
trois particularités : frapper des pays musulmans, coïncider
avec les plans globaux du sionisme, et enfin viser des pays
riches en matières premières ou occupant une situation
stratégique. Face à l'offensive permanente des grands médias
occidentaux, contrôlés quasi exclusivement par le lobby
sioniste, les dirigeants musulmans se sont divisés en deux
camps : ceux qui se sont alignés sur l’USraël, et ceux qui
continuent à le combattre, à savoir : le Front de la Résistance
au Moyen-Orient (Iran, Syrie, Hezbollah, Hamas), l'Afghanistan
contre l'agresseur américain et ses alliés, et l'Algérie dans
ses prises de position.
Cette année, l'Aïd el-Fitr devrait tomber autour du 11
septembre. De nombreuses associations regroupant des musulmans
craignent que la confusion ne se fasse entre cette fête
religieuse joyeuse et l'anniversaire des attentats d'Al-Qaida,
alors que la construction d'une mosquée près de Ground Zero fait
déjà débat. Cet amalgame entre fête religieuse et référence au
11 septembre 2001 ne risque t’il pas d’exacerber le climat
d'islamophobie qui règne depuis quelque temps, tant aux
États-Unis comme en France ?
Il
est à craindre, en effet, que la coïncidence entre les deux
dates soit un prétexte pour exacerber l’islamophobie. La
polémique aux États-Unis concernant le projet de construction
d’une mosquée non loin de Ground Zero en est déjà une
illustration. Mais la campagne islamophobe déclenchée en France
cet hiver à partir du débat sur l’identité nationale, démontre
bien que l’islamophobie est une arme utilisée par le sionisme et
les gouvernements qui lui sont soumis, et cela indépendamment
des coïncidences de dates. Et il faut s’attendre à ce que
l’islamophobie continue, car elle est un moyen propagandiste
d’Israël et de ses lobbies dans la préparation de ses futures
agressions.
Comment considérer la communauté musulmane en France,
longtemps discrète et effacée, surtout quant on sait que le
lobby sioniste est profondément enraciné dans les différentes
instances (politiques, médiatiques et économiques) ?
En
France, des institutions musulmanes dites « représentatives »
ont été créées par Sarkozy alors qu’il était ministre de
l’Intérieur (de 2002 à 2007). Et pour bien montrer leur
soumission au lobby sioniste au pouvoir, leurs dirigeants
assistent chaque année au dîner du CRIF (Conseil Représentatif
des Institutions juives de France). Le CRIF est en France le
véritable ambassadeur d’Israël dans la classe politique, dans
l’administration, et dans les médias, et son dîner annuel est le
moment où on vient lui faire allégeance… Ceci nous en dit long
sur la vraie nature de ces institutions musulmanes dites
« représentatives ». Cette communauté est de plus très divisée,
soit par des instances étrangères, ou par des partis politiques
français traditionnels, notoirement liés au sionisme. Les
principaux dirigeants de cette communauté se gardent bien de
dénoncer l’existence d’un lobby sioniste en France, et bien
entendu de faire le lien entre ce lobby et la montée de
l’islamophobie. Tout cela explique la relative faiblesse de la
communauté musulmane de France quand il s’agit d’intervenir sur
des questions politiques concrètes (islamophobie, Palestine,
Liban, sanctions contre l’Iran). Malgré cela, des progrès ont
été réalisés et l’existence de notre parti, le Parti Anti
Sioniste, qui sans être communautaire est écouté par une partie
non négligeable de la communauté musulmane, en est bien la
preuve. En effet, il propose aux musulmans français une
alternative autre que les partis traditionnels largement
sionisés.
Parti Anti Sioniste
Partager
Copyright © 2009
- 2010 - Parti Anti Sioniste
- Anti Zionist Party. Tous droits réservés
Sommaire du Parti Anti Sioniste
Dernières mises à
jour
|