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Saphir News
Hind Khoury : «
Il faut finir, avec cet abcès au Moyen Orient »…
Entretien
avec la représentante de l'Autorité palestinienne en France
Fériel Berraies Guigny *
Photo TAO Paris
Vendredi
25 mai 2007 A quelques jours
du nouveau plan américain proposé en vue de relancer le
processus de paix, en panne depuis six ans, Fériel Berraies
Guigny a rencontré à Paris, Mme Hind Khoury représentante de la
Palestine à Paris ; les questions cruciales mais restées en
suspens s'agissant du Processus de Paix sont toujours à l'ordre
du jour. Espoir et attentes mais également constat d'une
situation alarmante dans la région. Aujourd'hui plus que jamais,
la paix dans le monde restera tributaire de la situation en
Palestine. Absence de volonté politique de la part d'Israël,
passivité de l'Union Européenne, parti pris américain, et lutte
fratricide entre palestiniens, quelles sont les perspectives ?
Pourtant il y va de l'intérêt de l'humanité toute entière de
trouver une solution à un conflit devenu endémique et qui s'est
propagé dans toute la région, créant des poches de violence et
des écarts de plus en plus grands entre Orient et Occident. Thèse
de Huttington aidant, que sommes nous en légitimité d'attendre ?
Ce plan américain ne sera il pas une énième tentative à ranger
aux oubliettes ? Fériel Berraies Guigny
: Les Etats-Unis ont transmis à Israël et aux Palestiniens un
plan détaillé sur l'allégement des restrictions de circulation
dans les territoires palestiniens et sur l'amélioration de la sécurité,
qu'en pensez vous ?
Hind Khoury : L'Administration américaine et Mme
Rice précisément, ont depuis toujours insisté en vue de
créer un véritable horizon politique qui puisse amener une
solution au conflit israélo palestinien.
A l'heure actuelle, il est vrai que l'on est dans une
logique d'un processus de paix qui ne mène nulle part. Et
il est vrai que la résistance palestinienne a joué un
grand rôle dans la prise de décision américaine en vue de
trouver un modus vivendi entre les deux partis. Aujourd'hui,
nous sommes au degré zéro de l'intervention politique.
Cette nouvelle proposition américaine vise donc à améliorer
dans un premier temps, le problème de mobilité des
palestiniens en Cis Jordanie. Gaza est une prison à ciel
ouvert, c'est un endroit assiégé, appauvri, bombardé,
c'est l'enfer complet. Pourtant nos frontières sont
toujours fermées. L'Accord de fin 2005, n'a jamais été
mis en œuvre et cette nouvelle initiative a été décidée
aux prix de la pression américaine. Dans toute la Cis
Jordanie, nous comptons des barrières militaires à perte
de vue. A côté de cela, notre économie s'est complètement
effondrée. Tous les rapports de la Banque Mondiale ont bien
démontré que ces barrages militaires étaient la mort de
l'économie palestinienne. Rien n'a évolué à ce jour. Les
familles palestiniennes ont besoin de vivre, sans commerce,
sans moyens, ils ne peuvent se projeter dans l' avenir. Et
mon constat personnel, c'est qu'Israël encourage cette
situation afin de pousser notre peuple à quitter la
Palestine. Je ne vois pas de futur dans ces conditions, pour
nos enfants. Pourtant Ehud Olmert avait promis de diminuer
les barrages militaires mais ce fut le cas contraire, ils
ont augmenté. Avec Israël non seulement le conflit interne
va perdurer mais en plus, il y aura la continuation de la
violence en violation de la trêve qui avait été instaurée.
Que pensez vous des mesures citées dans ce plan, sont
elles réalistes ?
Hind Khoury : Depuis 2000, on ne peut pas dire qu'il
y avait les conditions d'un processus de paix, en fait
depuis la seconde Intifada et notamment, l'accès de Sharon
au pouvoir qui nous a valu des incursions militaires d'une
rare violence. On l'a érigé en véritable héros de la
paix. Au niveau de la tactique militaire, c'est un véritable
géni, car son plan de désengagement militaire de la bande
de Gaza lui a valu, les honneurs auprès de la Communauté
Internationale. En réalité, ce n'est pas un héros pour la
paix. Et ce désengagement de Gaza n'était qu'un miroir aux
alouettes, pour cacher le plan de colonisation sur la Bande
de Gaza, mais également pour légitimer la construction du
mur, et cela lui a également permis de renforcer les
barrages militaires. Jusqu'à aujourd'hui, toutes
perspectives en vue d'établir un processus de paix, sont
obsolètes.
Pensez vous que la perpétuation de la deuxième Intifada
fera avancer les choses ?
Hind Khoury : Le président Abbas, moi-même et
beaucoup de mes concitoyens ne sont pas pour la
militarisation de l'Intifada. D'un point de vue stratégique,
nous avons certes droit à la résistance, nous devons nous
ériger contre l'injustice et l'oppression, d'autant que
nous subissons cette situation depuis prés de quarante ans.
Nous sommes devenus un peuple dur. Mais je pense qu'il faut
cesser la spirale de violence. Mais après Oslo, le peuple
palestinien n'a plus été capable de retourner au plan B,
c'est-à-dire dans le cas où le processus de paix n'a pas
amené de solution, retourner à la résistance.
Aujourd'hui, nous sommes arrivés à un stade, où les différentes
factions et groupes, étant éparpillés ont commencé à
avoir leur propre définition de la résistance. Cela a
engendré un véritable chaos. Ce chaos sert considérablement
la stratégie d'Israël. La situation économique et sociale
aidant, l'absence de sécurité, de police nous a fait
perdre notre ancienne cohésion sociale. La pression économique
et sociale a eu le dernier mot sur notre volonté.
S'agissant du Sommet de Riad, pensez vous que c'est une
avancée pour le monde arabe ?
Hind Khoury : J'étais pleine d'espoir au sortir de
ce Sommet. Et j'y crois encore. Pour la Palestine, c'est le
monde arabe et son soutien qui est notre seul flambeau.
C'est à travers eux, que nous pourrons peser sur l'échiquier
international. Cette proposition est attirante, même pour
Israël, qui reste un pays oppresseur, un pays occupant dans
la région. Cela signifierait entre autre pour elle, la
normalisation de ses relations avec le reste des Etats
Arabes, en échange du retour de tous les territoires occupés.
Malheureusement, Israël n'accepte pas cette initiative de
paix arabe. Concrètement, ils sont contre cette initiative
et donc l'espoir résidera uniquement, dans la diplomatie
arabe. Il faut que les arabes appliquent cette diplomatie «
à la moderne », c'est le seul espoir pour la cause
palestinienne.
Que reprochez vous à l'heure actuelle à l'Union Européenne,
à la France, au Monde Arabe ?
Hind Khoury : Les Palestiniens reprochent au monde
entier, leur manque total de responsabilité envers les
droits des Palestiniens. Soixante ans qui ont passé depuis
l'expulsion des palestiniens de leur territoire, quarante
ans d'oppression et toutes les résolutions, les 180 résolutions
; n'ont jamais été appliquées.
Presque un siècle d'une histoire qui ne trouve pas son
sens, pour les palestiniens. Cette politique de double poids
double mesure qui perdure dans le monde arabe est intolérable.
On n'arrive pas à la paix, si le droit n'est pas mis en œuvre.
Et ce chaos est partout, de l'Irak, à la Palestine, au
Soudan, au Liban, l'Iran etc.…
Cette situation est également un grave préjugé pour les
intérêts américains et européens eux-mêmes.
Dans le monde arabe, le pouvoir américain est diabolisé,
car hégémonique et parti pris. Il y va de l'intérêt des
américains de se faire respecter par le monde arabe. Cette
politique d'affaiblissement des Etats arabes par les
Etats-Unis, doit cesser. Ce sont « des failed States » une
stratégie américaine qui est en cours et qui est très
nocive pour la région. Il faut responsabiliser les Etats en
question, et cesser d'encourager la politique d'oppression
d'Israël. C'est ainsi que les Etats-Unis se feront
respecter par le monde arabe. Et la thèse de Hunttington
est un leurre, c'est une stratégie, ce concept n'existe
pas. Durant toute l'histoire, les civilisations ont échangé
et ont cohabité dans la paix. Ce retour au concept du clash
entre les civilisations est une philosophie qui veut
alimenter une politique « d'instabilité constructive ».
Ceci est soutenu par les Etats-Unis qui se voient comme le
leader du monde.
Durant la visite du Président Abbas en France, l'accent
à été mis sur l'importance du soutien français. Avec Nicolas
Sarkozy ne craignez vous un changement d'orientation de la
politique arabe de France ?
Hind Khoury : Je reste positive, car durant les dernières
visites de l'autorité palestinienne avec Chirac, la France
a soutenu fermement la politique et les institutions
palestiniennes. Au sein de l'Union Européenne, la France
est également intervenue pour enliser les sanctions économiques.
Nous avons bénéficié d'un soutien financier par le Ministère
des Finances. Pour moi, il n'y aura pas de grands
changements par rapport à cette politique avec la nouvelle
gouvernance. Mais il est vrai, que le discours du Président
Sarkozy reste opaque, la question du Moyen Orient, n'a pas
été évoquée, comme si c'était un tabou. Cela pourrait
être interprété comme étant de mauvais augure. Et quant
à son projet d'unification de la Meditterannée, la
Palestine faisant parti de cet espace, pourquoi pas, cela
pourrait faire avancer les choses. Si ce projet est sérieux,
à défaut du processus de Barcelone qui n'a pas réussi, on
pourra avoir de nouvelles perspectives. Mais à mon humble
avis, tant que la question palestinienne ne sera pas réglée,
ce projet n'aura aucune chance de viabilité. « Il faut
finir, avec cet abcès au Moyen Orient »…
Avec Bernard Kouchner, fervent défenseur de l'humanitaire
et des Droits de l'Homme, nous espérons que le Quai D'Orsay
pèsera davantage sur la balance de la justice et de l'équité.
Donc pour l'instant, avec Monsieur Sarkozy, je vais faire
l'avocat du diable, je vais attendre et voir. Et s'il est véritablement
un pro américain et un « ami d'Israël » véritable, il
faudra qu'il tente de raisonner Israël, afin qu'elle cesse
cette politique du pire.
Koffi Annan dans sa dernière déclaration est désireux
d'insuffler un nouveau souffle au processus de paix, que pensez
vous du rôle des Nations Unies dans ce conflit tant pour le
passé que pour l'avenir?
Hind Khoury : On a un problème de gouvernance
international au sein des Nations Unies. Et ce phénomène
n'est pas nouveau. Il faut une réforme, et un renforcement
de ce pouvoir. A l'heure actuelle, c'est celui qui se dit le
seul pouvoir au monde, qui continue de gouverner et de faire
pression. Les européens eux-mêmes, sur le plan politique
ne prennent aucune position. Dans ce contexte précis, la
voie de la gouvernance internationale est biaisée. Les
groupements régionaux n'ont plus de poids. Or cette
politique unilatérale américaine a ses limites actuelles,
avec toutes les crises dans le monde, force pour nous de
constater qu'il faille avoir recours au droit international.
Il faut cesser le leurre que constitue la politique
d'intervention préventive américaine qui a provoqué des désartres
et a assassiné la démocratie. On tue la démocratie or on
la revendique !
Le seul choix est le retour au multilatérale. Là l'Europe
et le Monde arabe ont un poids très important.
Aujourd'hui la reconnaissance du nouveau gouvernement
palestinien est encore en question pour certains Etats, pensez
vous que cela est une impasse irrémédiable pour faire avancer
le dialogue ?
Hind Khoury : On voit bien les conséquences néfastes
de ces différentes luttes inter palestiniennes. C'est
inacceptable par principe, mais si on analyse le contexte
dans lequel elles prennent forme, on peut comprendre. C'est
la pression des enjeux économiques et sociaux, militaires,
l'assiégement actuel, qui alimentent ce chaos. Le seul
espoir réside dans le renforcement d'un gouvernement
d'union nationale. Ce gouvernement actuel qui est acceptable
et qui a été accepté par toutes les mouvances
palestiniennes, qui ont adopté le programme avalisé par la
Communauté internationale, doit être reconnu. Il faut arrêter
les sanctions politiques et économiques. Soit on pratique
la démocratie, soit c'est le chaos. Il faut arrêter
d'aller dans le sens des israéliens qui veulent démontrer
au monde entier que nous ne sommes pas des partenaires
fiables en vue de négocier la paix !
Malheureusement, les américains poursuivent cette politique
israélienne et l'Europe hésite. Nous sommes dans une
situation d'impasse, alors que ce nouveau gouvernement est véritablement
le cœur de l'initiative de paix arabe. Nous sommes otage de
cette situation, tant qu'Israël résistera à reconnaître
notre nouvelle gouvernance.
Hamas et Fatah peuvent ils cohabiter dans cette nouvelle
gouvernance ?
Hind Khoury : Le peuple palestinien est au delà de
ces factions. Il y a beaucoup d'éléments qui dérangent
dans ce conflit fratricide. « On se suicide nous même » !
C'est un crime contre notre cause qui est noble et juste.
Ils seront jugés par le peuple palestinien. Après un demi
siècle de lutte, c'est inadmissible. Aujourd'hui nous
vivons un moment pas très glorieux de l'histoire de notre résistance.
Mais nous avons des luttes pacifistes, comme ce qui se passe
à Bel Ain, où ont été réunis des hommes de bonne volonté
de tous bords, palestiniens, israéliens, français
etc.…qui ont fait un sitting contre le mur.
Cela donne de l'espoir, ces milices ne sont que les minorités.
Malheureusement c'est ultra médiatisé en occident et les
israéliens récupèrent cela contre nous, pour dire que
l'on est incapable de solidarité entre nous. « On est des
terroristes », on est chaotiques » on n'aime que la
violence, on est incapables d'ériger un gouvernement. Par
contre, les médias ne disent rien de toutes ces bonnes
volontés, des personnalités actuelles qui constituent
notre gouvernement. Toutes des personnalités de calibre
international au parcours irréprochable. Nos Ministres des
Finance, des Affaires Etrangéres etc.… des individus de
grande qualité. Malgré les défis immenses de
l'occupation, ces hommes ont réussi à maintenir la cohésion
sociale. C'est lamentable ce travail de déconstruction de
notre image et j'adresse ce message également au monde
arabe, sur les dangers des mythes, de l'acharnement médiatique
occidental qui peuvent ternir à jamais notre réputation.
L'Oumma entière est en danger, il faut résister et nous
devons investir davantage sur notre travail de communication
et des médias. On ne peut préserver nos droits qu'en protégeant
notre image !
L'élection probable d'un démocrate à la Maison Blanche
est –elle source d'espoirs ?
Hind Khoury : La politique des conservateurs américains
est le pire qu'on ait pu vivre dans le monde musulman, la
guerre en Irak est un crime !
J'ai l'espoir que les américains qui reste un peuple bon à
la base, comprendra les nuances. La politique américaine
vers Israël, ces dernières années s'est renforcée au
point de s'éloigner de leur propre discours à l'égard du
Moyen Orient. Ceci est inquiétant. Ils sont sous
l'influence de mouvements sionistes. Pourtant le rapport de
Baker Hamilton est sage, le livre du Président Carter par
ailleurs avait aussi souligné les limites de la politique
des conservateurs et mettait l'accent sur la nécessité de
mettre « fin à l'apartheid d'Israël sur la Palestine ».
Il y a très souvent dans le New York Times des articles très
éclairés sur notre situation économique en rapport avec
la Banque Mondiale. Donc il y a véritablement une prise de
conscience. Le rapport de la croix rouge sur les mesures à
Jérusalem Est a également été publié dans les journaux
américains. Donc pour un certain courant intellectuel américain,
le processus de paix au Moyen Orient a un véritable sens.
L'échec de la politique étrangère de Bush, fait qu'il est
paralysé pour les deux ans à venir vis-à-vis du Congrès
américains, même pour mettre en œuvre c es mesures en vue
de rendre la cohabitation viable.
Que pensez vous du conflit qui oppose l'Iran à la Communauté
Internationale à propos de l'enrichissement d'uranium ?
Hind Khoury : L'idéal serait d'avoir un Moyen
Orient, sans arme nucléaire, mais il faut lutter à l'échelle
mondiale pour la non prolifération nucléaire.
Malheureusement, d'Israël aux Etats-Unis, la politique du
double poids double mesure, persiste. Sur les peuples du
Moyen Orient, cela a un effet néfaste, car on réagit par
un regain de l'extrémisme, de la radicalisation, à la
fanatisation. Les peuples en colères réagissent avec la
violence pour lutter contre le néocolonialisme. Avec
l'affaiblissement de l'Irak, l'Iran est revenue en
puissance, encouragée par les américains et ensuite on lui
refuse le nucléaire. Actuellement, la tactique israélienne
consiste à dire que le problème vient de l'Iran, sans
aucune mention de la situation d'occupation. On transfère
le problème ailleurs, au travers de l'Iran, nouveau bouc émissaire,
mais avec la perspective de militariser le problème également.
Il ne faut pas s'étonner un jour, si Israël bombarde
l'Iran.
Pensez vous que l'influence de la religion sur le
politique soit un facteur positif dans les conflits du proche et
du moyen orient ?
Hind Khoury : La religion ne peut pas servir la paix,
la politique est sans foi, elle est dure et elle se base sur
les intérêts. La religion ne peut qu'apporter l'amour et
la paix, les trois religions à la base sont amour. Il faut
une séparation, ce qui n'empêche pas de la pratiquer et de
conserver ses valeurs. Il faut maintenir la cohésion
sociale et ses valeurs. La politique doit aussi avoir ses
valeurs, mais elle fonctionne grâce à la diplomatie, tout
en protégeant les intérêts des peuples, c'est un autre
langage. Je ne suis pas pour une société complètement laïque
mais il faut faire attention aux amalgames sous couvert de
la religion.
Si vous aviez à formuler trois vœux pour l'homme ou la
planète, quels seraient – ils ?
Hind Khoury : La paix a perdu tout son sens, avec
toutes ces initiatives qui n'ont jamais vu le jour. Néanmoins,
l'espoir est dans la paix, on a trop souffert mais nous
devons reconstruire nos sociétés. Cela prendra des années,
et nous voulons tout simplement une vie normale pour nous et
nos enfants. Nos jeunes doivent avoir droit à l'éducation,
à la sécurité, ils doivent réapprendre à s'aimer et à
croire en l'avenir
Fériel BERRAIES GUIGNY
Journaliste, Correspondante à Paris
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Publié avec l'aimable autorisation de Fériel Berraies Guigny
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