EODE PRESS OFFICE
Entretien avec l'ambassadeur de Guinée
équatoriale en France, Miguel Oyono
Ndong Mifumu
EODE
![](EODE-P0-Africa24-interview-Ambassadeur-de-GE-a-Paris-2015-05-17-FR.JPG)
Lundi 18 mai 2015
EODE PRESS OFFICE & EODE-TV/ ENTRETIEN
AVEC L’AMBASSADEUR DE GUINEE EQUATORIALE
EN FRANCE, MIGUEL OYONO NDONG MIFUMU,
SUR ‘AFRICA 24’. VIDEO ET VERBATIM
EODE Press Office & EODE-TV/ 2015 05 17
/
Avec Africa 24 TV /
http://www.eode.org/
https://www.facebook.com/EODE.org
https://vimeo.com/eodetv
“C’est en Guinée
équatoriale qu’on doit parler des
affaires de Guinée équatoriale”
- Miguel Oyono Ndong Mifumu.
Video Africa 24
« L’Invité du Jour » sur :
https://vimeo.com/128082926
Le 30 avril
dernier, l’ambassadeur de Guinée
équatoriale en France, SE Miguel Oyono
Ndong Mifumu était l’invité du jour sur
“Africa 24″ dans une émission présentée
par Diara Ndiaye. C’était la deuxième
fois que le diplomate était invité dans
cette émission. La première fois, en
novembre 2014, c’était au sujet de
l’attribution de la CAN à la Guinée,
suite à la défection du Maroc.
Cette fois, la
journaliste l’a interrogé :
* sur l’affaire de
viols sur mineurs en Centrafrique dans
laquelle deux soldats équato-guinéens
sont soupçonnés
* et sur une
Conférence de presse tenue à Paris par
la soi-disant « Opposition
équato-guinéenne » (en fait des
groupuscules sans audience, soutenus par
Paris, Madrid et Berlin), le Parti
populaire (PPGE) de Severo Moto (auteur
d’une tentative de putsch appuyé par des
mercenaires britanniques), la Coalition
pour la Restauration d’un État
démocratique (CORED) d’Emely Nchama et
le Front démocrate républicain (FDR).
VERBATIM DE L’INTERVIEW DE ZAFRICA 24
Diara Ndiaye : –
L’ambassadeur de Guinée équatoriale, M.
Miguel Oyono Ndong Mifumu, est sur notre
plateau, bienvenue Monsieur.
Miguel Oyono Ndong
Mifumu : Merci Madame.
– Avant d’aborder
la question du dialogue entre
l’opposition et le pouvoir en place en
Guinée équatoriale, un mot sur une
actualité immédiate. Des soupçons de
viol pèsent sur des soldats
équato-guinéens opérant en République
centrafricaine. Selon un journal, le
rapport en question a pour objet des
abus sexuels commis sur des enfants.
Est-ce que ces accusations sont avérées
?
Miguel Oyono Ndong
Mifumu : Madame, nous sommes surpris,
pour ne pas dire scandalisés. Vouloir
mouiller la Guinée équatoriale sur une
affaire qui ne concerne pas nos soldats
qui étaient en Centrafrique… D’abord, la
Guinée n’a pas actuellement de soldats
en Centrafrique. On parle de mineurs de
9, 10 ans, 13 ans… Nous, nous posons la
question de savoir comment dans un
contingent des Nations-Unies composé de
plusieurs nations, des fillettes de
10-11 ans vont distinguer parmi les 200
soldats de la force de maintien de la
paix deux soldats équato-guinéens. C’est
un peu bizarre…
– Mais c’est
l’enquête qui démontre que des soldats
équato-guinéens seraient impliqués…
Miguel Oyono Ndong
Mifumu : Quoiqu’il en soit, la Guinée
équatoriale n’a jamais été informée de
cette enquête, ni du contenu de ce
rapport. Jusqu’il y a deux jours et par
la presse. C’est une ONG qui a été
informée d’un rapport qui aurait dû être
d’abord remis officiellement aux États
concernés.
– Et si l’État
équato-guinéen avait accès à ce rapport,
est-ce qu’il aurait une enquête, et
éventuellement des sanctions ?
Miguel Oyono Ndong
Mifumu : Évidemment, Madame. Nous
n’avons pas à camoufler des faits
d’indiscipline. Même dans le quotidien,
en Guinée équatoriale, quand un soldat
fait quelque chose d’interdit, il y a
des instances, des tribunaux qui jugent
ces soldats. Nous n’avons pas à cacher
de telles choses, mais je vous dis que
nos soldats n’ont jamais été incriminés
de quoi que ce soit pendant leur séjour
en Centrafrique. Mais ce qui nous pose
question, c’est que ce soit une ONG et
la presse qui aient eu connaissance d’un
rapport qui aurait dû être d’abord
soumis aux gouvernements pour que des
mesures soient prises.
– Autre actualité,
Monsieur, c’est l’opposition qui appelle
le président, Teodoro Obiang Nguema
Mbasogo, à un vrai dialogue.
Miguel Oyono Ndong
Mifumu : Cela a été fait et a été
accompagné par une amnistie générale à
la fin de l’année dernière. Ce dialogue
a bien eu lieu. Des accords ont été
adoptés et on a modifié les dispositions
de certaines lois pour un meilleur
exercice de la démocratie en Guinée
équatoriale, mais cette opposition dont
vous me parlez, ils ont refusé d’y
assister.
– Parce que
l’opposition en exil craint des
représailles au cas où elle reviendrait
dans le pays, d’éventuelles
arrestations…
Miguel Oyono Ndong
Mifumu : A partir du moment où il y a
une amnistie… D’autres sont revenus…
Croient-ils qu’on peut dialoguer juste
en faisant des conférences de presse ?
– Pour vous, toutes
les conditions sont réunies pour qu’un
véritable dialogue soit amorcé ?
Miguel Oyono Ndong
Mifumu : Tous les partis politiques
reconnus en Guinée équatoriale étaient
présents à ce Dialogue. Maintenant, ceux
qui ont fait cette conférence de presse
doivent nous dire à quels partis
politiques ils appartiennent. On nous
parle de la CORED…
– Une coalition de
13 partis politiques (sic)…
Miguel Oyono Ndong
Mifumu :
Combien ?
Miguel Oyono Ndong
Mifumu :
13 partis politiques
– Madame, c’est
vous qui m’informez de ça… On sait qu’il
y a une CORED en France, une CORED en
Angleterre, une en Allemagne et une
autre à Madrid… Pour commencer, il
faudrait savoir qui ils sont.
Miguel Oyono Ndong
Mifumu :
Pour vous, ce n’est pas assez
clair, l’opposition en exil…
Miguel Oyono Ndong
Mifumu : Non, ce n’est pas clair. Parmi
ceux qui ont fait cette conférence, on
connaît un politicien qui a été impliqué
dans plusieurs actions de mercenariat,
c’est Severo Moto. Malgré cela, il a été
amnistié pour qu’il puisse participer à
ce Dialogue. Mais toujours il tourne en
rond à Bruxelles, Paris, Madrid pour
dire…
– Ils sont à
l’étranger parce qu’ils sont en exil…
Vous pensez qu’ils pourraient retourner
en Guinée équatoriale sans aucun
problème ?
Miguel Oyono Ndong
Mifumu : Mais parfaitement, Madame…
– Est-ce que
d’autres rencontres sont envisagées à
l’avenir ?
Miguel Oyono Ndong
Mifumu :
Le secret lié à ma fonction ne me
permet pas de dévoiler certaines choses,
mais ils savent bien que le président de
la République leur a déjà tendu la main,
et officiellement ou en coulisses ils
ont envoyé des émissaires, des échanges
ont eu lieu, mais nous attendons des
actes…
– Quels actes
attendez-vous ?
Miguel Oyono Ndong
Mifumu : Qu’ils nous parlent, et non pas
qu’on apprenne ce qu’ils ont à dire dans
des conférences de presse…
– Vous attendez
qu’ils reviennent ?
Miguel Oyono Ndong
Mifumu :
Mais ils ont été invités et ils
n’ont pas voulu venir…
– Comment donc
désamorcer cette situation ?
Miguel Oyono Ndong
Mifumu : Ce n’est pas à nous de les
suivre à Bruxelles, à Paris ou à Madrid.
Le Dialogue doit se tenir au pays. C’est
en Guinée équatoriale qu’on doit parler
des affaires de Guinée équatoriale.
– Merci d’avoir
répondu à nos questions, Monsieur.
Miguel Oyono Ndong
Mifumu :
Merci, Madame.
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