Opinion
Entretien : Mezri Haddad, ancien
ambassadeur tunisien, à La Nouvelle
République :
« Les premières victimes dans les rangs
des manifestants tunisiens ont été
abattues par des snippers d’Europe de
l’Est payés par les services qataris »

Merzi Haddad à droite en
compagnie de Boutrous Ghali
Mardi 12 février
2013
Avec le récent assassinat de Chokri
Belaïd, la Tunisie semble connaître un
nouveau tournant dans son histoire.
Mauvais présage que celui où l’on risque
d’assister à une nouvelle série
d’assassinats des intellectuels et à un
cycle de violence sans précédent.
Conséquences prévisibles selon
beaucoup d’observateurs. Ce qui incite à
questionnement sur les tenants et les
aboutissants de cette nouvelle donne
et la responsabilité des
différents acteurs. Entre une « troïka »
n’ayant « aucun sens du patriotisme »,
l’implication mafieuse du Qatar, les
visées américaines et la manipulation
des islamistes en vue de créer une
« ceinture verte », on serait tenté de
nous demander : « Où va la Tunisie ? »
Pour mieux élucider cette question,
Mezri Haddad, ancien ambassadeur
tunisien, journaliste, écrivain et
professeur de philosophie politique à la
Sorbonne, répond à nos questions.
Pour rappel, Mezri Hadda est l’auteur de
près d’une vingtaine d’essais politiques
dont le dernier : « La face cachée de la
révolution tunisienne. Islamisme et
Occident, une alliance à haut risque »,
éd. Apopsix, Paris, 2011.

La Nouvelle République : Vous êtes de ceux qui considèrent que la
« révolution tunisienne » n’est en fait
qu’une imposture qui ne relève pas
seulement du ressort des islamistes.
Quels sont d’après-vous les responsables
de cette déstabilisation de la Tunisie
et pourquoi ?
Mezri Haddad : Les responsables de cette
déstabilisation c’est d’abord un régime
qui n’a pas été capable d’amorcer, en
temps opportun, un véritable processus
démocratique et qui a laissé se propager
le clientélisme et la corruption. C’est
aussi une opposition qui a manqué de
patriotisme en se mettant au service
d’agendas étrangers. Oui, j’ai considéré
dès le départ que la « révolution du
jasmin » était un conte de fée pour
adolescents. Il s’agissait plutôt d’une
révolte sociale que des traitres locaux
et des services étrangers ont déguisé en
révolution politique. Cette révolte
sociale est semblable à celle de janvier
1978, à celle de janvier 1984 et à celle
d’octobre 1988 en Algérie. Elles
exprimaient toutes des revendications
sociales et salariales parfaitement
légitimes. Ce qui s’est passé en janvier
2011 est donc une colère sociale qu’une
poignée de cyber-collabos ont transformé
en soulèvement politique, selon un plan
que les services américains ont mis en
œuvre dès 2007. Volontairement ou
inconsciemment, plusieurs jeunes
tunisiens et arabes d’ailleurs ont été
embrigadé par l’organisation OTPOR, par
l’Open Society Institute du vénérable
George Soros, et par la Freedom House,
qui a été dirigé par l’ancien directeur
de la CIA, James Woolsey, et qui compte
parmi ses membres le théoricien du choc
des civilisations, Samuel Huntington,
ainsi que Donald Rumsfeld et Paul
Wolfowitz, qui ont commis des crimes
contre l’Humanité en Irak. C’est par la
magie du Web, d’internet et de facebook
qu’un simple fait divers –l’immolation
par le feu d’un jeune alcoolique- s’est
mu en « révolution du jasmin » pour se
transmuer en « printemps arabe ».
La Nouvelle République : Au même titre que dans beaucoup de pays arabes et
même européens, la Tunisie a connu son
malaise social, mal vie, chômage, etc,
qui sembleraient être à l’origine du
soulèvement du peuple tunisien.
Toutefois, quand on constate
qu’avec la nouvelle configuration du
paysage politique tunisien cette
situation sociale s’est au contraire
aggravée ; qu’aurait-il fallu faire pour
redresser cette situation ?
Mezri Haddad : Le malaise social était
bien réel mais on en a exagéré
l’ampleur. Contrairement à tout ce qui a
été dit par propagande, par ignorance ou
par suivisme, ce n’était pas du tout une
révolte de la pauvreté et de la misère
économique mais de la prospérité et de
la croissance mal répartie entre les
strates sociales et les régions
géographiques. L’économie de la Tunisie
se portait nettement mieux que les
économies dopées de l’Espagne, de
l’Italie, du Portugal et de la Grèce, un
Etat en faillite malgré trois plans de
sauvetage à coup de millions d’euros.
L’Etat tunisien n’était pas en faillite,
bien au contraire. C’est maintenant
qu’il est en faillite, avec un
endettement qui s’est multiplié par
sept, une croissance en berne et plus
d’un million de chômeurs, alors qu’il
était à 400000 en janvier 2011. En moins
de deux ans, la Tunisie a perdu les
acquis de 50 ans de dur labeur.
La Nouvelle République : Si vous aviez à comparer l’époque Bourguiba, celle
de Ben Ali, et la gouvernance actuelle,
quelle serait d’après-vous celle
qui répond le mieux aux aspirations du
peuple tunisien ?
Celle de Bourguiba, incontestablement. C’était l’époque
où le géni d’un homme se confondait avec
l’esprit d’une nation. Je préfère
employer ce concept de nation plutôt que
le mot peuple dont tout le monde se
gargarise depuis janvier 2011.
Bourguiba, qui reste pour moi un exemple
inégalable, n’était pas un démocrate
mais un despote éclairé. Sa priorité
n’était pas la démocratie, mais la
construction d’un Etat moderne, le
raffermissement d’une nation,
l’affranchissement des esprits par
l’éducation et l’émancipation de la
femme par jacobinisme. Ben Ali n’a ni la
dimension charismatique de Bourguiba, ni
sa puissance intellectuelle. C’est un
président pragmatique que le hasard et
la nécessité ont placé à la tête de la
Tunisie. Il avait deux priorités : le
redressement économique du pays et la
neutralisation des islamistes. Quoique
l’on dise aujourd’hui, dans ces deux
objectifs, il a remarquablement réussi.
Sa faute majeure dont la Tunisie n’a pas
fini de payer le prix, c’est qu’il n’a
pas profité de ses deux atouts pour
instaurer une véritable démocratie.
Enivré par le pouvoir, mal conseillé, se
sentant invulnérable, il n’a pas su
répondre aux aspirations démocratiques
d’une société à plus de 60% jeune et
éduquée. Quant à la gouvernance
actuelle, elle cumule l’incompétence et
la suffisance. Mais plus grave encore
que l’incompétence, ce gouvernement dit
de la troïka n’a aucun sens du
patriotisme, puisque les uns subissent
les injonctions de Washington, les
autres sont sous l’influence de
l’ancienne puissance coloniale, et les
troisièmes sont aux ordres du Qatar.
La Nouvelle République : On accuse justement le Qatar de jouer un rôle
déstabilisateur dans les pays arabes ;
êtes-vous de cet avis ? Si oui, dans
quel intérêt cet émirat joue-t-il ce
rôle ?
Mezri Haddad : Non seulement je suis de cet avis, mais j’ai été
l’un des rares, sinon le premier à
dénoncer le rôle moteur que cet émirat
féodal et esclavagiste a joué dans ce
fameux « printemps arabe ». Je l’avais
analytiquement démontré dans mon livre
« La face cachée de la révolution
tunisienne », dès 2011. Le rôle de cette
oligarchie mafieuse a été, en effet,
déterminant. Par la propagande et
l’intoxication d’Al-Jazeera, par
l’activisme diplomatique, par la
corruption financière des instances
décisionnelles occidentales, et par le
recrutement de mercenaires chargés de
semer la panique et la terreur au sein
de la société. Il existe des preuves
matérielles selon lesquelles les
premières victimes dans les rangs des
manifestants ont été abattues par des
snippers d’Europe de l’Est payés par les
services qataris. Ce fut le cas en
Tunisie mais aussi en Egypte. Dans quel
intérêt le Qatar a-t-il joué ce rôle ?
Primo par sous-traitance de la
géopolitique israélo-américaine. Secundo
par ambition énergétique. Tertio par
messianisme islamo-wahhabite.
La Nouvelle République : La France et les Etats-Unis, semblent également
impliqués dans la déstabilisation de la
Tunisie, à l’instar de l’Egypte, la
Libye et maintenant la Syrie et bientôt
le Sahel. Dans ces différents cas, ils
semblent se « réconcilier » avec
les mouvements islamistes qu’ils
combattaient depuis le 9/11 au nom de la
lutte anti-terroriste. Comment peut-on
interpréter cette nouvelle
« alliance »?
Mezri Haddad :
Pour ce qui est des
anglo-saxons, cette alliance n’est pas
nouvelle mais très ancienne. Elle
remonte à la fameuse grande révolte
arabe sous le commandement de Lawrence
d’Arabie, puis à la naissance des Frères
musulmans en 1928, une secte qui est le
produit du géni politique anglais pour
marginaliser le nationalisme arabe en
guerre contre le colonialisme. L’âge
d’or de l’alliance islamo-impérialiste a
été en Afghanistan et contre l’URSS. Les
événements du 11 septembre 2001 ont sans
doute marqué un tournant. L’esclave
s’est retourné contre son maître.
L’administration Bush a trouvé dans cet
événement l’occasion d’envahir l’Irak et
croyait pouvoir éradiquer rapidement le
terrorisme islamiste en Afghanistan.
Mais parallèlement, dans le cadre du
« Grand Moyen-Orient », les
néoconservateurs renouaient avec tous
les mouvements islamistes qui ont fait
allégeance au gendarme du monde. Le
nouveau deal : on lâche les dictatures
qui vous ont persécuté, on vous aide
même à prendre le pouvoir, mais en
échange, vous gardez bien nos intérêts,
vous ne franchissez pas la ligne rouge
par rapport à Israël et vous contribuez
au maintien de l’omnipuissance
américaine contre la Russie, la Chine,
l’Inde et les autres puissances
émergentes. Comme je l’avais dit dans
une interview il y a plus d’une année,
« A vous la charia, à nous le pétrole.
Chacun sa religion ! ». C’est ainsi que
je résume le sens ultime du « printemps
arabe ».
La Nouvelle République : Vous dites également, dans l’un de vos articles que
« C’est
l’impatience et l’insolence d’un Rached
Ghannouchi
galvanisé par le soutien américain, la
crise algérienne et le bras de fer entre
le FLN et le FIS qui ont changé la donne
en Tunisie. » Pouvez-vous nous éclairer
à ce sujet?
Mezri Haddad : Il me semble que je
parlais des rapports entre Ben Ali et
Ennahda entre 1987 et 1991. Il faut
d’abord rappeler que deux Etats ont joué
un rôle important dans l’arrivée au
pouvoir de Ben Ali : l’Italie et
l’Algérie. La France avait un autre
successeur à Bourguiba et les Américains
jouaient déjà la carte islamiste. Ben
Ali a été reconnu par les Etats-Unis à
la seule condition qu’il partage le
pouvoir avec leurs protégés islamistes.
C’est ainsi qu’il les a libéré de
prison, qu’il a reçu à Carthage
Ghannouchi, que les islamistes ont été
autorisé à participer aux élections de
1989 avec des listes indépendantes,
qu’ils ont signé le Pacte national…Le
point de discorde a été la légalisation
d’Ennahda. Bien installé au pouvoir, Ben
Ali voulait gagner encore du temps avant
de faire cette dernière concession.
Excédés, confortés par l’allié
anglo-américain, les islamistes ont
retrouvé leurs vieux reflexes :
manifestations, agitations à
l’université, complots contre la
sécurité de l’Etat et tentatives
d’assassiner Ben Ali. Celui-ci a trouvé
dans le début de la crise algérienne
l’occasion de mettre hors d’état de
nuire les islamistes.
La Nouvelle République : En
extrapolant l’impact de ces
« révolutions » déstabilisatrices, on
constate également, qu’un autre bras de
fer se déroule en catimini entre les
Etats-Unis ( y compris leur alliés
Occidentaux) et les pays du BRICS.
D’après-vous, quelles pourraient être
les conséquences de cette nouvelle
donne ?
Mezri Haddad : Ce n’est pas une
extrapolation mais une expression
essentielle du « printemps arabe ». Je
dirai même que le premier sens
géopolitique et géostratégique de ce
« printemps arabe » est de saborder par
anticipation tout rapprochement entre le
monde arabo-islamique et les puissances
du BRICS, principalement la Russie et la
Chine. Il faut relire Bernard Lewis et
Samuel Huntington pour une meilleure
intelligibilité du « printemps arabe »,
à l’aune du projet de Grand
Moyen-Orient. Dans le « Choc des
civilisations », Huntington –qui a
d’ailleurs commencé sa carrière
universitaire en tant que spécialiste de
la Tunisie !- parle clairement
de « l’alliance islamo-confucéenne »
qu’il faut empêcher par tous les moyens.
La carte islamiste, comme la carte du
bouddhisme tibétain, pourrait d’ailleurs
tout à fait servir à l’implosion de la
Chine, qui compte une trentaine de
millions de musulmans. Idem pour l’Inde,
autre puissance émergente, qui compte
130 millions de musulmans et que les
Anglais avaient déjà affaibli par la
création artificielle et sur une base
confessionnelle du Pakistan en 1947, au
grand désespoir de Gandhi. En termes
géopolitiques, les Américains cherchent
à constituer en Méditerranée un Arc
sunnite, la fameuse « ceinture verte »,
qui partirait du Maroc jusqu’en Turquie,
en passant par l’Algérie, la Tunisie, la
Libye, l’Egypte, le Liban, la Syrie et
le futur Etat jordano-palestinen ! Avec
le Pakistan, l’Afghanistan, l’Arabie
Saoudite et les pétromonarchies, l’Iran
chiite sera isolé, le pétrole sera bien
gardé et la foi des musulmans, bien
conservée ! Mais il y a aussi un Arc
chiite en prévision. C’est que les
Etats-Unis ne cherchent pas tant à
détruire l’Iran qu’à aseptiser son
chiisme, le désamianter plus exactement.
Le chiisme aura forcément un rôle à
jouer, ne serait-ce que pour que la
puissance de l’islamisme sunnite ne
dépasse jamais le seuil de tolérance
américaine.
La Nouvelle République : On accuse également les instigateurs de cette
déstabilisation du monde arabe de
convoiter les ressources naturelles de
ces pays au moment où la crise
économique bat son plein en Europe et
aux Etats-Unis. Dans ce cas, pourquoi
alors s’être attaqué à la Tunisie qui ne
dispose pas de pétrole ou d’autres
ressources minières importantes ?
Mezri Haddad : C’est le principal
argument que les idiots utiles de la
pseudo-révolution tunisienne ont utilisé
pour répondre à ceux qui ont analysé
cette « révolution » dans ses
implications géopolitiques, en accusant
d’ailleurs ces analyses de théories du
complot. La Tunisie n’a pas été visée
parce qu’elle regorge de pétrole mais
parce qu’elle répondait au critère du
parfait laboratoire. Elle devait servir
de mèche à la poudrière arabe. C’était
le pays socialement, économiquement et
politiquement le mieux prédisposé à une
telle crise. Pendant des années, on
avait présenté le régime tunisien comme
la plus grande dictature policière du
monde arabe. Les événements de janvier
2011 ont démontré qu’il était le régime
le plus vulnérable et même le plus
libéral. Quant à l’appropriation des
ressources naturelles par les
colonialistes new look, cela ne fait pas
le moindre doute. La Libye n’est plus
maitresse de son gaz, de son pétrole et
même de ses nappes phréatiques.
Exactement comme l’Irak, depuis 2003.
La Nouvelle République : Récemment les islamistes viennent de passer à une
nouvelle étape celle des
assassinats ; celui du militant Chokri
Belaïd, après celui de
Lotfi Nakhd, de Nidaa Tounès, il y a
quelques mois ; de quoi
cela pourrait-il présager ?
Mezri Haddad : C’est le présage d’une
série d’attentats ciblant les
politiques, les intellectuels, les
journalistes, mais aussi d’un cycle de
violence que la Tunisie n’a jamais connu
auparavant. C’est la conséquence de deux
ans de laxisme et de décisions
irresponsables. Dès le 14 janvier 2011,
au nom de la « révolution du jasmin »,
des terroristes ont été libéré, d’autres
sont revenus des quatre coins du monde,
des centaines de criminels qui n’ont
rien à voir avec la politique ou
l’islamisme ont été amnistiés par le
président provisoire. Tous ces individus
dangereux se promènent librement dans le
pays. Il y a aussi les criminels qui
sont partis faire le jihad en Syrie et
qui vont revenir chez eux. Le
rétablissement de l’ordre et de la paix
civile vont être la tâche la plus
difficile.
La Nouvelle République : Enfin, à quelles conséquences pourrait-on
s’attendre avec cette montée de
l’islamisme radical ? Et qui en serait
(ent) le(s) véritable(s)
bénéficiaire(s) ?
Mezri Haddad : Première conséquence, la
banalisation du choc des civilisations
et la fracture entre Orient et Occident.
Avec ce « désordre créatif » comme
disent les architectes du « printemps
arabe », les pays déstabilisés ne se
relèveront pas avant une quinzaine
d’années. Ils vont connaître l’anarchie,
l’insécurité, l’instabilité politique et
le marasme économique. Mais le plus
grave à mon avis, c’est la régression
sociale, éducative et culturelle que
connaissent déjà ces pays et qui va
connaitre une amplification dans les
années qui viennent. C’est l’ère de la
sacralisation du bigotisme et de
l’ignorance, l’époque du repli
identitaire. Mon combat contre
l’idéologie islamiste n’a jamais été
celui d’un marxiste, d’un freudien ou
d’un laïciste. C’est parce que je me
sens profondément musulman que je suis
radicalement anti-islamiste. Le pire
ennemi de l’islam, c’est l’islamisme.
Faire de la religion de Mouhammad un
enjeu politique et géopolitique entre
les mains des puissances occidentales,
c’est un crime impardonnable. Réduire le
Coran à un manuel politique, c’est
trahir l’esprit de l’islam et poignarder
la transcendance de Dieu. Dès 1937,
Abbas Mahmoud Al-Akkâd disait que « les
groupes religieux qui recourent à la
religion pour atteindre des objectifs
politiques sont des agents payés qui se
cachent derrière l’islam pour abattre
cette religion, car la réussite de leur
cause finit par la perte de l’islam ».
Je considère, en effet, que le triomphe
de l’islamisme en tant qu’idéologie
provoquera la déchéance de l’Islam en
tant que religion. En faisant du saint
Coran un manuel de subversion, en
réduisant la Sunna aux miasmes de la
scolastique médiévale qui offense la
haute spiritualité de l’Islam et la
supériorité de la philosophie islamique,
en faisant de l’islam un enjeu de
politique internationale, en
transformant cette religion en
instrument de chantage , de pression ou
de négociation entre les mains des
« mécréants » occidentaux comme ils
disent, en s’impliquant dans des actions
terroristes aussi abjectes qu’étrangères
à ses valeurs intrinsèquement
humanistes, ces marchands de l’islam,
ces imposteurs de Dieu, ont déjà
beaucoup porté atteinte à l’Islam. Vous
pourriez donc facilement deviner à qui
profite cette subversion de l’Islam et
cette image si injuste que l’on donne
des musulmans.
Entretien réalisé par Chérif Abdedaïm,
La Nouvelle République
du 12 février 2013
Le sommaire de Chérif Abdedaïm
Le dossier
Tunisie
Les dernières mises à jour

|