Éditorial
Monsieur le ministre israélien des
affaires étrangères,
arrêtez vos mensonges, arrêtez
l’amalgame !
CPI
Photo: CPI
Vendredi 26 décembre 2014
Paris – CPI
La cour européenne de
la justice vient de publier une décision
levant le nom du mouvement de la
résistance islamique Hamas de la liste
des organisations terroristes, cassant
ainsi la décision de l’Union Européenne
qui l’avait mis sur cette liste, en
2003, simplement pour sa résistance
contre l’occupation sioniste.
Bien qu’elle soit
juridique, émanant d’un tribunal,
qu’elle ne soit pas politique, qu’elle
ne soit prise par les gouvernements de
l’Union Européenne, qu’elle puisse être
vue en appel, la décision reste une
avancée remarquable pour les relations
entre l’Europe et le Hamas, entre
l’Europe et l’occupation sioniste. Cette
décision vient après le mouvement de
boycott mené par des Européens contre
les produits des colonies sionistes.
Tous ces mouvements
sont nouveaux pour les occupants
israéliens. Ils perdent la tête et
commencent à s’inquiéter. La situation
leur échappe. Ils sont donc prêts à tout
faire, à tout dire, à tout falsifier,
comme à leur habitude, pour en sortir.
Ils crient sur tous
les toits que le Hamas fait partie de
ces organisations extrémistes et
terroristes dont les musulmans,
eux-mêmes, souffrent les premiers.
Pour beaucoup
d’Israéliens, effacer le Hamas de la
liste des organisations terroristes
serait un changement radical de la
position du vieux continent envers le
conflit arabo-israélien, un point
charnière du conflit, un changement au
profit des Palestiniens. Ils appellent
les pays européens à avancer main dans
la main avec les occupants sionistes
pour combattre l’ennemi commun : l’Islam
fondamental.
Le premier qui a
monté la voix est l’extrémiste Liberman,
le ministre israélien des affaires
étrangères. Il va jusqu’à dire qu’il n’y
a aucune différence entre la Hamas,
Daech et Al-Qaïda. Ce sont les mêmes
organisations avec la même idéologie :
couper les têtes, tuer des innocents au
Pakistan, enlever trois colons, c’est
toujours la même chose, selon lui.
Quel amalgame !
Monsieur le ministre
israélien des affaires étrangères
compare la résistance palestinienne, qui
ne veut que reprendre ses droits
bafoués, reprendre ses territoires
occupés, reprendre ses eaux volées par
les colonies sionistes, à des
organisations extrémistes qui n’ont
aucun but, sinon tuer les innocents,
mettre la main sur des territoires qui
ne sont pas les leurs, soustraire les
richesses des autres, à l’instar des
occupants sionistes d’ailleurs.
Monsieur le ministre
oublie que ce sont ces derniers qui
n’épargnent rien pour arriver à leurs
fins : tuer, couper les têtes, vendre
les femmes et les enfants comme
esclaves.
Monsieur le ministre
oublie que la résistance palestinienne,
le mouvement de la résistance islamique
Hamas en tête, se défend toujours contre
les attaques sauvages de l’armée de
l’occupation sioniste.
Monsieur le ministre
oublie que les résistants palestiniens
ont gardé le soldat sioniste Gilad
Shalit pour plusieurs années sans lui
faire le moindre mal.
Monsieur le ministre
oublie qu’en Cisjordanie, la résistance
est toujours pacifique, sinon quelques
pierres lancées, contre les agressions
de colons et contre l’armée de
l’occupation, sinon quelques actes
isolés par des gens qui perdent tout
espoir de voir la paix régner sur leurs
territoires, sur la ville occupée d’Al-Quds
(Jérusalem), sur la sainte mosquée d’Al-Aqsa.
Monsieur Liberman,
arrêtez vos amalgames ! Désormais,
personne n’est dupe de vos mensonges !
Département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
25 décembre 2014
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