Editorial
La guerre coloniale contre Gaza,
à qui la victoire ?
CPI
Photo: CPI
Mardi 22 juillet 2014
Paris – CPI
La guerre répressive
coloniale menée par l’armée de
l’occupation sioniste contre la bande de
Gaza a mis le pied dans sa troisième
semaine. Cette armée a frappé la bande
de Gaza, de la terre, de la mer et
surtout de l’air, jour et nuit, même
pendant les trêves humanitaires. Cette
armée a usé de tout son arsenal. Pendant
deux semaines, toutes sortes de bombes
et d’obus ont été lâchés sur l’enclave
palestinienne, même des bombes à
fragmentations, a confirmé le journal
britannique The Guardian.
Puis elle a entamé
une invasion terrestre. Les occupants
sionistes ont plusieurs objectifs.
Selon le magazine
militaire hébreu Bimhanih, elle a trois
objectifs.
Le premier est de
renforcer les pressions sur le mouvement
du Hamas afin qu’il accepte le
cessez-le-feu inconditionnel proposé par
l’Egypte.
Le deuxième est
d’éradiquer ou au moins de baisser au
maximum le nombre de roquettes tirées de
la bande de Gaza vers "Israël".
Le troisième est de
chercher, trouver et détruire les
tunnels creusés par la résistance
palestinienne.
Le troisième objectif
est le plus important. Justement, les
combattants des brigades d’Al-Qassam ont
pu, via leurs tunnels, mener une attaque
à l’arrière de l’armée de l’occupation
sioniste, faisant plusieurs morts et
blessés dans les rangs des soldats
israéliens. Cet objectif n’a donc pas
été atteint.
Et pour affaiblir le
Hamas, l’armée de l’occupation sioniste
se trouve face aux combattants bien
entrainés. Ils bougent et réagissent de
façon nouvelle et étrange. Ils ne tirent
pas de façon inconsidérée. Leurs tirs
n’échouent pas. On dirait qu’ils sont
entraînés par une seule personne, a dit
l’analyste militaire du journal hébreu
Haaretz.
Les actions de la fin
de la semaine montrent que le mouvement
du Hamas utilise un système défensif
très efficace, se préparant d’avance en
se mettant en demi-cercles et en arcs
sur toutes les frontières avec "Israël",
ajoute le journal Haaretz.
Non seulement les
occupants sionistes n’ont pas atteint
leurs objectifs, mais leurs pertes sont
de plus considérables. Elles sont les
plus importantes depuis la guerre menée
contre le Liban en 2006, disent-ils
eux-mêmes, jusqu’à ce lundi 21 juillet
2014. 25 officiers et soldats israéliens
tués et plusieurs dizaines blessés.
Et pour ce qui est de
la trêve, Ismaël Haniyeh, vice-président
du bureau politique du mouvement du
Hamas, avec beaucoup de confiance, a
confirmé, lundi aussi, que les
conditions du peuple palestinien sont
bien claires et inchangeables : stopper
la répression, ne pas la répéter et
surtout lever le blocus.
Il a ajouté que les
occupants sionistes ne pouvant faire
face aux hommes de la résistance et aux
hommes des brigades d’Al-Qassam, s'en
prennent aux civils palestiniens.
Ce même lundi, le
ministre américain des affaires
étrangères Kerry et Ban Ki-Moon,
secrétaire général des Nations Unies, se
sont précipité vers l’Egypte. Et dès son
arrivée, Ki-Moon a appelé à un
cessez-le-feu immédiat.
Pourquoi cette
précipitation ? Viennent-ils pour sauver
la face aux occupants sionistes, avant
qu'il ne soit trop tard, surtout après
la capture d’un soldat israélien, un
nouveau Shalit, ce que les Israéliens
voudraient éviter à tout prix ?
Nous nous demandons
enfin si, dans ce début de la troisième
semaine d’une "guerre" contre le peuple
palestinien de Gaza, de tous ces crimes
contre l’humanité pratiqués contre les
civils jusqu’à bombarder un hôpital,
celui des Martyrs d’Al-Aqsa, les
occupants sionistes pourraient parler
d’une victoire ? Ou la victoire est-elle
le lot de ces résistants qui, avec leurs
moyens du bord, tiennent tête à leur
machine de guerre et imposent leurs
conditions ?
Les jours et les
heures à venir nous apporteront la
réponse ; qui vivra verra !
Département
français du Centre Palestinien
d’Information (CPI)
Juillet 2014
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