Editorial
Le projet sioniste vit-il sa phase
terminale ?
CPI
Photo: CPI
Mardi 18 novembre 2014
Paris – CPI
Les occupants
sionistes ont mené une guerre coloniale
des plus agressives, des plus
dévastatrices, des plus meurtrières
contre la bande de Gaza l’été dernier,
l’été 2014, durant plus de cinquante
jours. Les occupants n’avaient pas cru
que les missiles de la résistance
palestinienne dépasseraient toutes les
lignes rouges et attendraient des points
très sensibles. Un point des plus
sensibles qui a été touché et qui a
attisé l’inquiétude du niveau politique
et les superviseurs du projet sioniste
reste ce sentiment agrandissant
d’insécurité chez les habitants de
l’entité sioniste. Ce sentiment
d’insécurité pousse beaucoup d’entre eux
à la quitter, bien plus qu’auparavant.
Beaucoup de jeunes ont posé leur demande
d’immigration, pendant et tout de suite
après la guerre.
Cependant, ce n’est
pas seulement le sentiment d’insécurité
qui pousse les Israéliens à quitter
l’entité sioniste. Il y a aussi le coût
élevé de la vie en "Israël" et le prix
trop élevé de l’immobilier, souligne un
expert démographique israélien.
Il remarque que
l’augmentation du nombre des couples
jeunes qui quittent "Israël" pour aller
vivre en Europe, en particulier en
Allemagne, est en nette augmentation. Il
y a beaucoup d'Israéliens qui sont prêts
à quitter l’Etat hébreu. Ils n’attendent
qu’un changement positif de l’état
économique dans les Etats de leur
destination.
Le plus dangereux
pour "Israël" et pour le projet
sioniste, c'est qu'"Israël" ne pourrait
plus attirer les juifs du monde ;
"Israël" n’est plus ce qu’il était
pendant les années quatre-vingt-dix et
les premières années du vingt-et-unième
siècle, car la réserve mondiale est
épuisée. Et 90% des juifs restants
habitent dans des pays où le niveau de
vie est plus élevé qu’en "Israël" et les
conditions de vie y sont meilleures.
En outre, parmi les
nouvelles générations de scientifiques,
nombreux sont ceux qui ont les yeux
virés vers l’étranger où l’horizon et le
développement scientifiques sont
beaucoup mieux qu’en "Israël". 11% des
médecins sont parmi les immigrants.
Autant le niveau
scientifique et professionnel des
médecins est élevé, autant la chance de
leur immigration est élevée. La tendance
d’immigration touche tout le monde et
est devenue une source permanente
d’inquiétude.
L’Amérique du Nord
reste le lieu préféré pour 60% des
immigrants israéliens. 25% d’entre eux
préfèrent les pays européens et 15% vont
ailleurs.
Selon le ministère
israélien de l’immigration, 500 mille
Israéliens sont installés aux
Etats-Unis, 70 mille au Canada, 40 mille
en France, 20 mille en Australie, 16
mille en Afrique du Sud, 10 mille aux
Pays-Bas, sans parler de la Suède, de la
Côte d’Ivoire, de l’Angola, de la Chine,
et du Viêt-Nam, sans parler aussi de ces
quelque 68 mille immigrants retournés et
réinstallés en Russie et des 5 mille
installés en Ukraine.
Un sondage israélien
récent a montré que 30% des juifs
étudient de façon sérieuse leur rêve de
quitter "Israël", après la guerre contre
Gaza. Un nouveau phénomène est de plus
en plus remarqué : quitter "Israël"
n’est plus considéré comme une honte,
comme une trahison nationale.
Beaucoup de juifs,
qui avaient quitté "Israël" et qui se
sont installés dans certains pays
européens, commencent à exprimer leur
joie d’avoir quitté "Israël" ;
désormais, ils n’acceptent plus que soit
leur sort la peur, la tension et la
dépression économique.
Le phénomène va
jusqu’à appeler les juifs allemands à
quitter "Israël" et retourner en
Allemagne. Ils disent que leurs ancêtres
avaient immigré vers "Israël" non pour
l’amour du sionisme, mais par peur du
nazisme. Maintenant, on quitte "Israël"
par peur de la mort.
Le problème
démographique s’aggrave de plus en plus
en "Israël". Le gouvernement israélien
use de la politique du bâton et de la
carotte pour inciter les juifs à y
rester. La question est la suivante :
est-ce qu’il réussira à calmer les
esprits au moment où il met de l'huile
sur le feu en ce qui concerne la sainte
mosquée d’Al-Aqsa et qu'il pousse les
jeunes palestiniens vers une nouvelle
intifada ?
Département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)
17 novembre 2014
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