Editorial
Guerre, trêves et dépression !
CPI
Photo: CPI
Samedi 17 août 2014
Paris – CPI
Durant leurs attaques
contre la bande de Gaza, commencées au
début du mois de juillet dernier et qui
n’ont pas l’air de prendre fin avec tous
ces allers-retours au Caire pour arriver
à une trêve permanente assurant le calme
aux colonies du sud de leur entité, les
occupants sionistes ont largué des
tonnes d’obus et de bombes de toutes
sortes. Ils ont presque épuisé leurs
munitions jusqu’à prendre le risque de
contourner l’administration de leurs
parrains, les Américains, et de la
mettre en colère, pour s’en procurer.
En effet, selon Wall
Street Journal, la Maison Blanche a
découvert fin juillet que le Pentagone
avait envoyé des munitions à l’entité
sioniste sans l’en informer. Depuis
cette date, l’administration Obama
aurait renforcé son contrôle sur
l’expédition d’armes à "Israël".
Depuis un moment,
surtout après le début de la guerre
agressive qui a dépassé toutes les
mesures dans sa brutalité, les incidents
entre l’entité sioniste et les
Etats-Unis, entre Obama et Netanyahu,
entre Kerry et Liberman ne cessent de se
multiplier. Le même Wall Street Journal
remarque que l’attaque israélienne
contre Gaza a fait croire à des
fonctionnaires américains non peu
nombreux que « Netanyahu et son équipe
sont à la fois irresponsables et
indignes de confiance ». Et la radio
française France Info croit que Benyamin
Netanyahu, le premier ministre
israélien, devrait se rendre à
Washington et rencontrer Obama avant
qu’il ne soit trop tard.
La détérioration des
relations israéliennes avec leurs grands
parrains et de l’image de l’entité
sioniste dans le monde entier, la perte
financière et de plusieurs dizaines
d’officiers et de soldats, entre autres,
sont le prix de cette guerre contre de
Gaza, sans parler de cette montée du
nombre d’Israéliens qui souffrent de
problèmes psychologiques, montée
déclarée par l’armée de l’occupation
sioniste elle-même. Ces résultats en
valent-ils la peine ? se demandent
beaucoup d’Israéliens.
A titre d’exemple,
Nachman Shai, membre de la Knesset
israélienne, a dit qu’après toute cette
guerre, le mouvement du Hamas continue à
se moquer d’"Israël" et impose une trêve
quand il veut ; le gouvernement
israélien a totalement échoué à réaliser
ses objectifs politiques et militaires
de sa guerre contre Gaza.
Et Tamir Aidan,
président du conseil régional de la zone
d’Azata, à l’est du quartier d’Al-Chojayya,
a dit que ces trêves de trois jours ou
cinq jours ne permettent pas aux
habitants du sud d’"Israël" de vivre
normalement. Tout le monde est suspendu
aux lèvres de Mohammed Daïf, chef
général des brigades d’Al-Qassam. C’est
lui qui impose les articles de toute
trêve, rapporte le journal hébreu Yediot
Ahronot.
Puis le site de
l’armée de l’occupation sioniste a
rapporté d’un officier réserviste que le
mouvement du Hamas sait bien qu’"Israël"
ne pourra plus reprendre l’opération
terrestre et qu’il continue à défier
"Israël". Le gouvernement israélien n’a
désormais d’autre choix que de renvoyer
sa délégation au Caire et de faire de
nouvelles concessions pour le compte du
Hamas. Le Hamas a pu mettre "Israël"
dans une position gênante.
Par ailleurs, le
mouvement tentera, dans toute nouvelle
guerre, de défier le « dôme de fer », en
lançant un grand nombre de roquettes
spontanément sur plusieurs régions
d’"Israël".
Finalement,
l’analyste militaire sioniste Amos Harel
résume l’avis qui règne en "Israël". Il
dit que le public israélien ressent un
échec fort. Il est déçu de voir que la
grande opération militaire sioniste
contre la bande de Gaza n’a rien donné.
Département français du Centre
Palestinien d’Information (CPI)
16 août 2014
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