Captifs palestiniens
Les occupants
détiennent la mère,
les enfants l'attendent toujours
CPI
Photo: CPI
Jeudi 28 mars 2013
Al-Khalil – CPI
Sans maman, la maison
est totalement vide, sans goût, sans
sens. Les enfants attendent toujours
leur maman détenue par les occupants
sionistes dans leurs prisons. Leur
manquent son regard tendre, sa main
organisatrice, sa voix rassurante. Ils
s’interrogent sur la date de son retour.
Quand les occupants sionistes
décideront-ils de leur rendre leur mère
?
Il s’agit de six
enfants, trois filles, trois garçons,
qui attendent leur mère Salwa Abdou
Al-Aziz Hassan, appelée Om Monthir, de
la ville d’Al-Khalil.
Om Monthir, 55 ans, a
été arrêtée sur le point de passage d’Attsion,
vers la ville Bethléem, le 5 octobre
2011. Puis les occupants sionistes l’ont
condamnée à vingt et un mois de prison
ferme.
La captive Om Monthir
allait de chez elle, dans la ville
d’Al-Khalil, à la ville Bethléem,
lorsqu’elle a été surprise par les
soldats de l’occupation sioniste. Ces
derniers l’ont interpellée sans aucune
mise en garde préalable. Ils l’ont
enchaînée. Ils l’ont jetée dans leur
jeep militaire, sans aucun ménagement.
Ils l’ont conduite vers une de leurs
prisons.
Abou Monthir, son
mari, informe le centre Ahrar pour les
études des captifs et des droits de
l’homme que depuis l’arrestation de sa
femme, sa famille n’a été autorisée à
lui rendre visite qu’une seule et unique
fois, en avançant toujours ce prétexte
de sécurité.
Inquiétude,
maladie, manque
Le père de ces six
enfants restés sans mère dit que la
famille est trop inquiète de la santé
d’Om Monthir. Cette dernière souffre de
tension sanguine, de nerfs fragiles,
ainsi que de ses vertèbres cervicales.
Les occupants sionistes ne lui offre que
quelques cachets calmants.
A la maison, c’est
notre captive Om Monthir qui fait tout,
dit le mari. C’est elle qui éduque les
enfants. C’est elle qui donne tout pour
leur réussite. Sans elle, toute chose
n’a aucun goût. Tout le monde l’adore et
adore ses paroles.
Elle manque beaucoup
à ses enfants. Ils ne cessent de parler
d’elle. Ils ne peuvent oublier un
instant de sa présence, partout dans la
maison, dans tous les détails de leur
vie.
Tout le monde voulait
qu’elle soit là, en particulier le jour
de la naissance de ses petits-enfants.
Sans elle, c’était un jour difficile.
Pour sa part, Rola
Hassan, 24 ans, une fille de notre
captive, confie au centre Ahrar pour les
études des captifs et des droits de
l’homme qu’elle est mariée, ainsi que
ses sœurs. Elles se réunissaient assez
souvent avec leur mère.
La maison est, sans
la mère, lugubre, vide, sans âme. Elle
est sombre sans la mère qui recevait ses
filles avec son grand sourire, sa joie,
ses bons repas.
A noter que deux
garçons de la famille ont à plusieurs
reprises été détenus par les occupants
sionistes. Ibrahim, 30 ans, a été
interpellé en 2002 et condamné à huit
ans de prison ferme. L’aîné, Monthir, 32
ans, a été détenu plusieurs fois, pour
un total de quatre ans d’emprisonnement.
Des conditions
difficiles
Pour sa part, Fouad
Khafach, directeur de centre Ahrar,
confirme que les occupants sionistes ne
tiennent aucunement compte des
conditions de chaque détenu palestinien.
Hadja Om Monthir est une mère de six
enfants, âgée de 55 ans. Mai, ils font
fi de toutes ces conditions.
Les occupants
sionistes réagissent ainsi avec toutes
les captives palestiniens, avec les
quatorze captives dont ces trois
Palestiniennes détenues en février de
cette année en cours 2013, confirme Al-Khafach.
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