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Cirepal
Prisonniers
palestiniens et arabes
dans les prisons de l’occupation sioniste
Bulletin d’informations n° 8 (07/08)
La
nation qui abandonne ses prisonniers ne peut prétendre à la
dignité ni à l’honneur
Sayyid
Hassan Nasrullah, secrétaire général du Hizbullah.
Echange de prisonniers entre le Hizbullah et
l’Etat sioniste : encore une victoire de la résistance !
Dans quelques jours, l’échange de prisonniers
entre le parti de la résistance islamique au Liban et le
gouvernement israélien sera enfin réalisé, et la « promesse
sincère » du Hizbullah envers les prisonniers, libanais, arabes
et palestiniens, sera honorée. « Nous sommes un peuple qui
n’abandonne pas ses prisonniers et détenus », « nulle force au
monde ne pourra ramener les soldats israéliens à leurs
familles », « seules des négociations indirectes et l’échange
pourra les ramener » sont devenues des paroles que les partisans
de la résistance islamique connaissent : déclarations et
promesses, devant Dieu et les humains, que les efforts seront
soutenus jusqu’à la libération des héros, vivants ou martyrs.
Dans quelques jours, le Liban tout entier célèbrera la retour de
Samir Qintar et de ses frères, à leur pays, leur famille et leur
résistance. Dans quelques jours, les pures dépouilles des
martyrs seront ensevelies par leurs familles et leurs frères,
qu’elles soient palestiniennes, libanaises ou arabes. Dans
quelques jours, nous aurons la certitude à propos du sort du
prisonnier libanais, membre du Fateh, Yahya Skaf, disparu en
1978, lors de l’opération Kamal Adwan, avec sa sœur
palestinienne, du camp de Ayn el-Helwé, Dalal Moghrabi. Dans
quelques jours, des prisonniers palestiniens seront également
libérés, grâce à cet échange.
Nous ne pouvons que souhaiter, en guise de
conclusion, que l’échange entre la résistance palestinienne et
l’Etat sioniste, puisse se réaliser assez rapidement et que
puissent être libérés 1000 prisonniers palestiniens aux lourdes
condamnations, les anciens, les malades, les enfants et les
femmes, tel que le revendiquent les résistants en Palestine, qui
détiennent le soldat israélien Shalit.
De son côté, le député Issa Qaraqi’, chargé
du dossier des prisonniers et ancien président du club des
prisonniers, a déclaré que 200 dépouilles de martyrs de
Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza, non inclus dans cet
échange, sont encore détenues par les autorités de l’occupation
de manière illégale et immorale, puisque des numéros placés sur
leurs corps au lieu de leurs noms. Il a réclamé à la communauté
internationale de susciter cette grave question pour faire la
lumière sur tous les corps des martyrs détenus sous terre par
l’occupant et exiger qu’ils soient rendus.
La torture dans les prisons
israéliennes dénoncée par un comité israélien
Se basant sur le témoignage de 90 prisonniers
palestiniens de Cisjordanie, le comité israélien contre la
torture déclare dans son dernier rapport qui étudie la période
entre juin 2006 et octobre 2007 que la torture des prisonniers
palestiniens s’est généralisée dans les prisons de l’occupation.
Les prisonniers sont soumis aux mauvais traitements aux
différentes étapes de leur arrestation. Ces mauvais traitements
ont également touché les jeunes enfants arrêtés. Depuis 2000,
les chiens sont utilisés dans les arrestations en Cisjordanie,
en vue d’apeurer et d’humilier les Palestiniens. Le témoignage
de Abdallah Nabulsi, de Nablus, arrêté en mai 2007, rapporte
qu’après avoir été arrêté, les soldats l’ont attaché, par les
mains et les pieds, et lui ont bandé les yeux. Il a ensuite été
mis au sol dans un camion, où un gros chien a été posé sur son
dos. Alors qu’il criait de peur, les soldats riaient et se
moquaient de lui.
Fakhri Barghouty : 30 ans de prison
Sera-t-il libéré par un des échanges en vue ?
C’est ce que souhaite l’épouse du prisonnier Fakhri Barghouty,
Umm Shadi, qui a demandé au Hizbollah et aux résistants
palestiniens d’inclure son nom dans la liste des prisonniers
dont ils réclament la libération.
Fakhri Barghouty, 45 ans, a entamé le 26 juin
dernier sa trentième année de détention dans les prisons de
l’occupation. Umm Shadi réclame aussi la libération de son fils,
Shadi, condamné à 9 perpétuités et détenu depuis 2003. Son
cousin, Nael Barghouty, est le deuxième prisonnier après Saïd
Atabeh, du point de vue de la longévité de sa détention.
Deux ans après : 47 parlementaires
palestiniens prisonniers
Le centre d’études sur les prisonniers et les
droits de l’homme, Ahrar, annonce qu’à l’occasion de
l’arrestation il y a deux ans, de plus de 47 députés
palestiniens, les familles des prisonniers se sont réunies à
Ramallah en vue de mettre en lumière leur cause. Les familles
ont témoigné de l’état dégradant dans lequel se trouvent les
députés, représentants du peuple palestinien, qui sont en
majorité interdits de visite, soumis à des tribunaux militaires
et à la négligence des médias.
La plupart des députés appartiennent au bloc
du changement et de la réforme, affilié au Hamas, qui sont au
nombre de 42 députés, alors que les autres appartiennent au
Fateh et au Front Populaire.
Les « disparus » jordaniens dans l’Etat
sioniste
Le président du comité des familles des
prisonniers et disparus jordaniens en Israël, Salih Ajlouni, a
annoncé la présence de 15 nouveaux « disparus » jordaniens en
Israël, depuis 1967, ce qui porte le nombre total à 40 disparus.
Il a déclaré que la nouvelle liste des disparus a été établie
d’après les déclarations des familles elles-mêmes, mais Israël
refuse de fournir toute information à ce sujet, laissant le
doute planer sur leur martyre.
1000 détenus administratifs : « danger
potentiel pour la sécurité de l’Etat sioniste »
Les 1000 détenus
administratifs palestiniens ne savent pas pourquoi ils sont
arrêtés et emprisonnés. La seule réponse que les responsables
israéliens fournissent : ils représenteraient un danger
potentiel à la sécurité de l’Etat sioniste. Des centaines
d’entre eux voient leur détention renouvelée de six mois en six
mois, jusqu’à atteindre les 5 ans, comme Adnan Hamarché, 43 ans,
détenu dans la prison du Naqab, qui est père de six enfants, né
dans le village de Yaabud, dans la région de Jénine. Son épouse
déclare que sa détention vient d’être renouvelée pour la 18ème
fois, depuis 2003.
Le Jihad islamique accuse l’Autorité
palestinienne
Le mouvement du Jihad islamique en Palestine
a accusé les services de sécurité de l’Autorité palestinienne de
poursuivre et d’arrêter ses militants et dirigeants, notamment
dans la ville de Toubas et du bourg de Tamoun, au sud de Jénine.
Un responsable du mouvement a dénoncé l’arrestation de Nasir
Bani Awda, avant de réclamer la cessation immédiate de
poursuivre ses combattants et d’agir plutôt en vue de les
protéger face à l’appareil répressif sioniste qui les vise et
les recherche.
Isolé depuis 6 ans dans une cellule
individuelle : Jamal Abul-Haygâ’
Le centre Ahrar a annoncé que le tribunal
militaire israélien a décidé le prolongement de l’isolement
individuel du dirigeant du Jihad islamique, sheikh Jamal Abul-Haygâ’,
condamné à 9 perpétuités et 20 ans, pour la sixième année
consécutive, malgré son état de santé gravement détérioré,
détenu depuis le 26 août 2002, suite à la bataille et résistance
du camp de Jénine. Le tribunal a, de plus, refusé la rencontre
entre le père Jamal et ses fils prisonniers, Abdel Salam,
condamné à 7 ans et demi et ‘Asim, détenu administratif depuis 3
ans.
243 Palestiniens arrêtés et détenus au mois
de juin 2008
Le centre palestinien de
défense des prisonniers a déclaré que 243 Palestiniens, de 11
provinces ont été arrêtés et détenus au mois de juin 2008.
Le centre précise dans son rapport
du 2 juillet que les forces de l’occupation ont utilisé des
chiens et des menaces de mort au cours des rafles. Femmes et
enfants ont été frappés lors des attaques sur les maisons en
plein milieu de la nuit. La famille Taha dans le quartier Abu
Sneiné, d’al-Khalil, a été brutalisée et sauvagement attaquée
lors de l’arrestation de Ghalib Rajeh Taha, 19 ans. Plusieurs
femmes ont été arrêtées et enlevées, comme c’est le cas de
Milisia Hamamra, lorsque les forces de l’occupation ont arrêté
son mari Muhammad Basim Hamamra, 25 ans, lorsqu’elles ont
investi leur maison dans le village Husan, dans la province de
Bethlehem.
Selon le rapport, la province d’al-Khalil
vient en tête du nombre des arrestations avec 54 personnes, puis
celle de Jénine avec 34 personnes, puis Nablus avec 33
personnes. Au cours du mois de juin, l’occupant a mené 67 raids
contre la population.
Libéré après 4 ans et demi de détention, un
Palestinien de la région du Naqab témoigne
Il est de Tel Saba’. Le jeune Iyad Muhammad Abu S’aylik, 23 ans,
a été arrêté et détenu le 19 février 2004, accusé d’avoir
apporté son soutien au mouvement du Jihad islamique. Il témoigne
disant que juste après son arrestation, il a été emmené à la
prison de Ascalan, à la section d’interrogatoires tenue par la
Shabak, où il est demeuré 50 jours dans le noir le plus total,
entrecoupé des séances de shabeh (torture physique), les yeux
bandés et les membres attachés. Il est transféré ensuite dans
les diverses prisons, et notamment celle de Ohali Kedar où il a
participé pendant plusieurs jours à la grève de la faim menée
par les prisonniers de la liberté. Il termine, disant que la
prison est une véritable école pour les résistants palestiniens.
Centre d'Information sur
la Résistance en Palestine
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