Samir Qintar enfin libéré dans sa
30ème de détention : Une victoire pour le Hezbollah !
Samir Qintar, Maher Kourani, Khodr
Zaydane, Muhammad Srour et
Hussayn Sleimane ont été libérés grâce à la plus audacieuse
des opérations d’échanges menées, indirectement, entre le
Hezbollah et l’Etat sioniste. Le 16 juillet 2008, soit presque
deux ans après la capture des soldats sionistes, prétexte pour
déclencher l’effroyable guerre contre le Liban, l’Etat sioniste
est contraint de faire libérer les cinq détenus libanais et près
de deux cents corps de martyrs, arabes de toutes nationalités,
et surtout palestiniennes, qu’il avait enterrés dans des fosses
après les avoir numérotés ! La barbarie de l’Etat colonial quant
à sa pratique envers les corps des martyrs, est dévoilée au
grand jour ! Des dizaines de corps de martyrs palestiniens sont
encore enfouis dans des fosses. L’Etat d’Israël les utilise
comme otages, comme les prisonniers vivants ! Jusqu’à quand la
communauté internationale continuera-t-elle à fermer les yeux
sur le sort des prisonniers, vivants et décédés, détenus par
l’occupation ?
Mais les régimes arabes du camp de la collaboration ne veulent
toujours pas tirer les leçons de
la victoire de la résistance : en Jordanie, le résistant
Sultan Ajlouni et ses frères sont toujours détenus dans
une prison jordanienne, selon l’accord passé entre la Jordanie
et Israël, il y a un an, où les cinq résistants passeraient
d’une prison israélienne à une prison jordanienne, c’est ainsi
que le régime jordanien conçoit la libération des héros qui ont
résisté à Israël ! D’autres régimes ont peur de recevoir leurs
martyrs, de les accueillir et enterrer dans des cérémonies
populaires, de crainte de déplaire à leur maître sioniste et
américain !
Mois de juillet 2008 : 313 Palestiniens arrêtés par l’occupation
Le centre palestinien de défense des prisonniers a annoncé que
l’occupant israélien a arrêté au cours du mois de juillet 313
Palestiniens dans 9 provinces, au cours de 94 raids. C’est la
province de Nablus qui a été la plus touchée par les attaques et
les arrestations, avec 112 personnes arrêtées, suivie par les
provinces d’al-Khalil et de Bethlehem, avec 56 arrestations
chacune, puis Ramallah avec 38 arrestations et Jénine, 26.
Au cours de ce mois, l’occupant a tenté d’exécuter un détenu,
Ashraf Abu Rahme, à Bil’in, et a ensuite arrêté le père de la
jeune fille qui a filmé la scène qui dévoile une partie de la
barbarie sioniste à l’œuvre. Le 21 juillet, l’occupation enlève
la député Muna Mansour et 25 citoyens palestiniens à
Nablus.
Répression brutale des députés palestiniens détenus
Alors qu’ils étaient transférés de la prison de Ofer vers le
tribunal, les députés palestiniens détenus ont été brutalisés
par les gardiens israéliens : les députés Muhammad Abu Tayr
et Nayef Rajoub ont ensuite été emmenés à l’hôpital de la
prison Ramleh, d’autres députés dr. Mahmud Ramhi, Muhammad
Tall, Khalil Rabi’i et Azzam Salhab ont été également
blessés.
Abdallah Barghouty : les geôliers
se vengent sur lui pour la libération de Samir Qintar
L’avocat Buthayna Daqmaq,
présidente de l’association Mandela, a dévoilé que le prisonnier
Abdallah Barghouty, condamné à 67 perpétuités, a été
gravement blessé suite à une attaque de la part des geôliers
dans sa cellule dans la prison de Ascalan.
« Le jour même de la libération de
Samir Qintar, alors que je suivais l’événement à la télévision,
un groupe de huit geôliers de l’unité Matsada, les visages
cagoulés, sont entrés dans la cellule et sans un mot, se sont
précipités sur moi et ont commencé à me frapper, ils m’ont jeté
à terre et ont poursuivi les coups de plus en plus fort. Ils
m’ont ensuite traîné en dehors de la cellule, dans toute la
section et m’ont placé dans une pièce, parmi les condamnés juifs
de droit commun, pendant quatre heures ». « Lorsqu’ils m’ont
ramené à la cellule, on aurait dit une scène de guerre : les
geôliers ont détruit tout le contenu, ont abîmé mes vêtements
et cassé la télé. » Maître Daqmaq a dénoncé cette grave
violation des droits des prisonniers, et surtout des prisonniers
isolés. Elle a rappelé que depuis son arrestation, le 5 mars
2003, Abdallah Barghouty subit les mesures les plus répressives,
il est transféré d’une prison à une autre, toujours en isolement
et est interdit de visite familiale depuis un an.
26 prisonnières dont 3 mineures de plus en 2008
Le ministère palestinien chargé des prisonniers a déclaré que
les autorités de l’occupation ont intensifié leur politique
répressive envers les femmes, arrêtant depuis le début de
l’année 26 citoyennes palestiniennes, la plupart de la province
de Nablus (10), puis Bethlehem (4), Al-Khalil (4), Ramallah (4),
Jénine (3) et al-Quds (1). Les mineures sont Salwa Salah
(17 ans), Sara Sayuri (16 ans) et Afaf Batikh (17
ans), les deux premières en détention administrative.
Rappelons que 6 femmes sont des détenues admnistratives :
Noura Hashlamon (détention renouvelée 7 fois), Su’ad
Shuyukhi (détention renouvelée 3 fois), Muna Qa’dan
(renouvelée 3 fois), Haniye Abu Shamle ainsi que Salwa
Salah et Sara Sayuri. Trois femmes sont en isolement : Amne
Mouna (al-Quds), Abir Amrou (al-Khalil) et Mariam
Tarabin (Tabaraya, Palestine 48).
Campagne de l’appareil sécuritaire israélien contre la
libération des prisonniers
La shakab, appareil de renseignements de l’Etat sioniste, mène
une campagne contre la libération des prisonniers palestiniens
arguant que ceux qui ont déjà été libérés ont repris leurs
activités militantes. Pour cet appareil qui a légalisé la
pratique de la torture des prisonniers, la libération des
prisonniers ne fera qu’accentuer la lutte contre l’occupation,
étant donné que les prisonniers ont appris, dans les geôles
israéliennes, comment développer leurs capacités combatives.
Cependant, la shabak ne veut pas avouer que les mauvais
traitements et les tortures pratiquées à l’encontre des
prisonniers palestiniens ont détruit la santé de centaines
d’entre eux, qui sont décédés quelques mois ou années après leur
libération.
Saïd Atabeh : 32 ans de détention
pour le doyen des prisonniers palestiniens et arabes dans les
prisons de l’occupation
« En tant que prisonniers, nous puisons notre résistance et
notre détermination dans la résistance et des actes héroïques de
notre peuple, dont nous continuerons à porter le flambeau
jusqu’à arracher la liberté de la Palestine et des
prisonniers ». C’est par ces mots que le plus ancien prisonnier
palestinien, Saïd Atabeh, détenu depuis le 29 juillet
1977, entame sa 32ème de détention, battant tous les
records de détention dans le monde. Pourquoi la communauté
internationale, qui a lancé une campagne pour la libération de
Mandela, ne lance-t-elle pas une campagne exigeant la libération
de Saïd Atabeh ? Est-ce parce que le geôlier est israélien, ami
des USA et de l’Europe ?? et que Saïd Atabeh est Palestinien ?
Le modèle de Guantanamo pour les enfants palestiniens
prisonniers
Alors que les voix libres dans le monde dénoncent le sort
réservé aux prisonniers détenus dans la sinistre prison
américaine de Guantanamo, les autorités israéliennes s’inspirent
plutôt de ce modèle : elles veulent imposer la tenue orange pour
les enfants prisonniers, tenue qui évoque l’humiliation extrême
de tout être humain. Déjà, sans même imposer la tenue de
l’humiliation, les autorités carcérales avaient utilisé tous les
moyens pour humilier et détruire le moral des prisonniers,
enfants ou adultes, femmes ou hommes. Mais la tenue
vestimentaire est un plus, significatif de la monstruosité de
l’occupation et des soi-disant défenseurs des droits de l’homme
dans le monde.
Cas d’empoisonnement dans la
prison de Ofer
Nadi al-Asir fait état de plusieurs cas d’empoisonnement dans la
prison de Ofer, suite à la visite entreprise par l’avocat de
cette association. Une dizaine de prisonniers ont été subitement
pris de nausées et ont été transportés à l’hôpital militaire de
la prison de Ramleh. Par ailleurs, une attaque de l’armée a eu
lieu contre la section 3 de la prison : les prisonniers ont été
battus, leurs affaires détruites ou confisquées. Les prisonniers
ont été attachés pendant toute une nuit : suite à cette attaque,
15 prisonniers ont été blessés et 30 autres ont été transférés
vers d’autres prisons, avec interdiction des visites familiales
et du droit à la cantine pendant un mois.
Nouvelles des prisonniers syriens du Golan
Bishr al-Miqt,
45 ans, détenu depuis 1984, est le doyen des prisonniers syriens
du Golan détenus par l’occupation. Il a été transféré le 15/7 à
l’hôpital de la prison de Ramleh, en vue de mener des analyses
médicales, après la détérioration de sa santé. Bishr al-Miqt est
détenu avec Sidqi al-Miqt depuis 24 ans. Les autorités de
l’occupation ont refusé de donner une quelconque information à
sa famille, venue en visite à la prison de Gilboa. Par ailleurs,
le prisonnier Sitan al-Wali, du Golan, a été libéré et
accueilli en héros dans les villages du Golan occupé.