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Tunisie: les trois ministres de l'UGTT se retirent du gouvernement


Photo: L'Humanité

Mardi 18 janvier 2011

Les trois ministres appartenant à la centrale syndicale tunisienne UGTT ont démissionné du gouvernement de transition formé la veille, à la demande de leur organisation, a annoncé l'un d'eux, Houssine Dimassi.

"Nous nous retirons du gouvernement à l'appel de notre syndicat", a déclaré M. Dimassi qui avait été nommé la veille ministre de la Formation et de l'emploi. Les deux autres ministres démissionnaires, selon M. Dimassi, sont Abdeljelil Bédoui (ministre auprès du Premier ministre) et Anouar Ben Gueddour (secrétaire d'Etat auprès du ministre du Transport et de l'équipement). L'Union générale des travailleurs tunisiens, la puissante centrale syndicale tunisienne, qui a joué un grand rôle dans les manifestations ayant provoqué la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, avait demandé dans la matinée à ses trois représentants de quitter le gouvernement.

Hier en fin d'après-midi, Mohammed Ghannouchi, dernier Premier ministre du président tunisien déchu Ben Ali, a annoncé la formation d'un nouveau gouvernement, comprenant trois chefs de l'opposition mais également six anciens ministres de l'ancien régime, chargés de gérer la transition jusqu'aux prochaines élections.

Il a également annoncé la libération de tous les prisonniers d'opinion, la "liberté totale d'information", la levée de l'interdiction d'activité de toutes les ONG, dont la Ligue tunisienne des droits de l'Homme et la légalisation de tous les partis politiques qui le demanderont.

Le Premier ministre a donné la liste des 19 ministres de ce "gouvernement d'union nationale", parmi les six membres de l'ancien régime reconduits, on trouve notamment aux postes clés de l'Intérieur, Ahmed Friaa, de la Défense, Ridha Grira, des Affaires étrangères, Kamel Morjane, et des Finances, Ridha Chalghoum et Mohammed Ghannouchi, lui même, qui reste premier ministre.

Trois chefs de partis politique de l'ancienne opposition au régime du président Zine El Abidine Ben Ali font partie de ce gouvernement. Ces trois personnalités sont Nejb Chedid, chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP, formation d'opposition légale la plus radicale) au ministère du développement régional, Ahmed Ibrahim, chef du mouvement Ettajdid (Renaissance, ex-communiste), à l'Enseignement supérieur et à la recherche scientifique, et Mustapha Ben Jafar qui dirige le Front démocratique pour le travail et les libertés (FDTL), à la Santé. M. Ghannouchi a aussi indiqué que le ministère de l'Information, accusé de censurer la liberté de la presse et d'expression dans le pays, a été supprimé.

Pour l'opposant historique tunisien Moncef Marzouki "c'est une mascarade", fustigeant une "fausse ouverture" avec le maintien de ministres du président déchu Ben Ali.

UGTT ne reconnaît pas le nouveau gouvernement

La puissante centrale syndicale tunisienne UGTT, qui a joué un grand rôle dans les manifestations ayant précipité la chute du président Zine El Abidine Ben Ali, a affirmé mardi qu'elle "ne reconnaît pas le nouveau gouvernement" de transition formé la veille. La direction de l'Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), qui tient mardi une réunion extraordinaire près de Tunis, a pris la décision "de ne pas reconnaître le nouveau gouvernement", a indiqué son porte-parole, Ifa Nasr. L'UGTT a appelé ses trois représentants au gouvernement à s'en retirer, a ajouté ce porte-parole, soulignant que ceux qui s'y refuseraient ne représenteraient qu'eux-mêmes.

Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Tunis et en province, pour demander l'exclusion du nouveau gouvernement des hommes politiques liés à l'ancien régime et à son parti, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), dont Mohammed Ghannouchi.

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Publié le 18 janvier 2011 avec l'aimable autorisation de
L'Humanité



Source : Le web de l'Humanité
http://www.humanite.fr/...


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