Libérez Salah Hamouri
Pour que 2009 ne soit pas comme 2008 pour Salah Hamouri
Lundi 22 décembre 2008
M. Bernard Kouchner
Ministre des Affaires
étrangères
37, Quai d’Orsay
75007 Paris
Monsieur Bernard Kouchner,
Vous êtes ministre des Affaires étrangères et
vous avez pris des engagements publics formels de défense des
droits de l’Homme et de présence active dans la politique
extérieure de la France des principes de démocratie et du refus
de l’arbitraire.
Or la situation de Salah Hamouri est et reste
un scandale que vous connaissez. Une situation que vous n’avez
sans doute pas le droit, du fait de vos hautes fonctions et de
vos déclarations qui vous engagent, de laisser durer.
Pour que la crédibilité de notre pays sur la
scène internationale et de quelques uns des principes
fondamentaux dont vous vous réclamer hautement aient un minimum
de réalité, il ne suffit certainement pas de ne prendre que des
engagements humanitaires quand l'actualité l'exige.
Il faut les tenir.
Constamment. Et, vous le savez, le gouvernement français n'a
aucune justification sérieuse ou touchant à des principes pour
continuer à laisser injustement notre jeune compatriote Salah
Hamouri en prison en Israël. Les interventions qui ont été déjà
faites, nous dit-on, auraient-elles eu lieu sans avoir d’effet ?
Dans ce cas c’est qu’elles n’étaient pas adaptées. Car la France
dispose de tout un arsenal de moyens pour se faire entendre, on
l’a vu par ailleurs.
Aucun argument de l’accusation contre Salah
ne tient car aucun fait n’existe pouvant lui donner consistance.
Vous savez parfaitement cela. Et c’est bien ce qui nous inquiète
et nous mobilise.
Combien de temps peut
donc durer une incarcération sans autre « motif » qu’une simple
« intention » affirmée mais non démontrée et, surtout, non mise
à exécution ! Aucun fait n’est retenu contre lui qui soit
tangible et probant qui donnerait crédit à l’accusation. Aucun.
Nous ne pouvons pas abandonner. Nous ne le voulons pas.
Nous ne le ferons pas.
Vous le savez, du moins
nous l’espérons, que ce serait précisément justice, cette fois,
que d’obtenir sa libération immédiate.
Le 13 mars prochain, si rien ne bouge, cela
fera 4 ans exactement qu’il sera en prison pour purger une
lourde peine injustifiée décidée par un tribunal militaire
israélien installé à Ofer, en Cisjordanie - un tribunal d’une
force d’occupation.
On notera donc, au vu de cette situation, que
l’attention qui lui est portée et l’exigence de sa libération,
si elles sont enfin réellement affirmées, lui permettrait d’être
libre avant le 13 mars prochain, date « anniversaire » de son
arrestation en 2005.
Notre conviction de pouvoir contribuer à
mettre fin à une injustice nous confère, une responsabilité :
celle-là même qui nous amène à intervenir à nouveau auprès de
vous par cette lettre, maintenant, et dans les semaines qui
viennent.
Le cas de notre
compatriote français Salah Hamouri pose en vérité des problèmes
fondamentaux, en particulier en termes de droits de l’Homme.
Conscients de nos responsabilités et aussi de celles de la
France nous n’entendons pas relâcher un instant nos efforts pour
obtenir sa libération.
Monsieur le ministre,
Les soussignés vous
demandent à être reçus par vous personnellement dès le début
janvier et vous assurent de leurs salutations distinguées.
Adresser vos signatures à : comite@salah-hamouri.fr
Dossier Salah
Hamouri
|