Comité national de soutien à Salah Hamouri
Un message personnel de Madame Denise Hamouri
Dimanche 15 mars 2009
Bonjour à tous,
Ce matin, dimanche, comme il m’est autorisé
une fois tous les quinze jours, je suis allée voir mon fils
Salah à sa prison de Guilboa.
J’ai parlé avec lui toujours derrière cette
vitre si épaisse qui empêche tout contact et qui ne me permet
pas de l’embrasser et de le serrer dans mes bras comme j’en ai
tellement envie. Un combiné téléphonique est notre seul lien.
Nos yeux disent le reste…
J’ai parlé avec Salah, durant l’heure qui
nous est autorisée, de votre mobilisation active et de
l’ensemble de toutes les initiatives que vous prenez avec le
« Comité national de soutien pour sa libération ».
Je lui ai aussi parlé, mais il savait, du
refus maintenu du Président français de me recevoir tandis qu’il
vient, et je n’ai rien contre bien sûr, de recevoir une seconde
fois les parents de Florence Cassez, incarcérée au Mexique,
après avoir reçu trois fois le père de Guilad Shalit.
Nous sommes les seuls à n’avoir pas pu voir
le Président tandis que Salah entame, depuis le 13 mars, sa 5ème
année de prison alors qu’il n’est coupable de rien. De rien du
tout.
Je dirais que le tribunal militaire s’est
montré, et pour cause, incapable de fournir la moindre preuve
matérielle de sa culpabilité mais aussi, et peut être surtout
pour moi, je dirais que je connais mon fils et je sais qu’il n’a
rien fait.
Salah est parfaitement lucide sur les
raisons de cette situation. Ses camarades de prison savent aussi
qu’un mouvement de solidarité s’est déclenché en France pour lui
et ils se sentent moins seuls du coup. Il reçoit beaucoup de
lettres de tous les coins de France et cela lui fait un grand
plaisir.
Ce que vous faîtes c’est aussi du baume au
cœur pour tous ces jeunes palestiniens prisonniers dont on casse
la vie sans état d’âme.
Salah m’a demandé de vous transmettre ses
remerciements pour cette solidarité qui le touche visiblement
beaucoup. S’il compte sur une chose, c’est bien sur vous.
Il m’a aussi dit de vous dire que loin d’être brisé il
était plus déterminé que jamais.
Voilà, je suis renté chez nous à Jérusalem
où mon mari, sa sœur set son frère me questionnent abondamment
sur notre rencontre de ce jour. Ils l’aiment « leur » Salah
comme je l’aime.
Le 25 avril prochain il aura 24 ans.
Votre solidarité active nous
permettra-t-elle que nous fêtions ensemble, à Jérusalem, dans sa
maison, cet anniversaire ? Je le souhaite de tout cœur, bien
évidemment. Et avec Salah, c’est toute notre famille qui vous
dit : Merci !
Denise Hamouri.
Jérusalem, dimanche 15 mars
Dossier Salah
Hamouri
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