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Libérez Salah Hamouri
Un « citoyen d'honneur » de la ville de
Paris et le déshonneur !
Mercredi 17 décembre 2008
Le conseil de Paris a décidé le 16 décembre de faire citoyen
d'honneur de la Ville de Paris le franco-israélien Gilad Shalit,
détenu depuis 2006. Mais pour Salah Hamouri, détenu depuis 2005,
la même demande, présentée par les élus Verts a été rejetée,
pire le texte adopté à son encontre est mensonger.
Ainsi, dans texte pour Salah où il est seulement demandé
d’intervenir une nouvelle fois auprès du président israélien
pour demander un aménagement de la peine, on peut lire «
condamné à 7 ans d'emprisonnement par le tribunal militaire de
Judée, il n'a pas fait appel du jugement de première instance
». Faux, il n’existe pas de procédure d’appel dans les tribunaux
militaires israéliens. Salah ne peut pas faire appel.
C’est sur le non-respect des conventions internationales,
notamment la convention de Genève, que le Conseil de Paris
appuie sa décision de faire citoyen d'honneur le
franco-israélien. Vouloir le respect du Droit international,
agir pour le promouvoir, est une bonne chose. Mais alors
pourquoi n’avoir pas fait de même pour Salah ? Dans le vœu à
minima pour Salah il n’est nullement fait mention que les
conventions internationales et la Déclaration Universelle des
Droits de l’Homme sont violées par Israël à son encontre.
Dans ce même vœu adopté par le Conseil de Paris on lit également
: « il a reconnu avoir été membre d'une organisation non
autorisée liée au Front populaire de libération de la Palestine
et avoir eut l’intention d'assassiner Yossef Ovadia ». Ici
encore le mensonge est grossier et insultant. Salah n’a pas
reconnu ces points pour lesquels l’accusation n’a pas trouvé le
moindre élément de preuve. Salah à été contrait d’accepter une
formulation établie par le procureur du tribunal militaire. Si
Salah n’avait pas accepté cette formulation, sa peine aurait été
beaucoup plus lourde.
Ce qui est inacceptable c’est de voire un Conseil de Paris,
institution démocratique, reprendre la phraséologie d’un
tribunal militaire national. En effet, jamais dans l’histoire
contemporaine les tribunaux militaires nationaux n’ont pris de
décisions différentes que celles requises par l’accusation.
C’est-à-dire que la défense n’est jamais entendue et que ces
tribunaux, généralement utilisé en période de guerre, sont des
outils du pouvoir politique pour réprimer*.
Les élus municipaux en adoptant ces vœux, et contrairement aux
propos de Pierre Schapira, adjoint PS aux relations
internationales, mettent en oeuvre une politique de la Ville
déséquilibrée, un politique du deux poids, deux mesures. Pour
Gilad Shalit et pour Salah Hamouri, la situation est difficile,
pour ces deux hommes, leur situation résulte d’une situation de
guerre, pour ces deux compatriotes, les conventions
internationales ne sont pas respectées.
La décision du Conseil de Paris de faire de Gilad Shalit citoyen
d’honneur de la ville est respectable, mais en refusant
d’adopter la même mesure pour Salah Hamouri et surtout en
reprenant à son compte les propos mensongers d'un tribunal
militaire israélien, il se couvre de déshonneur. Les droits de
l’Homme pour Salah Hamouri sont bafoués,
faites le savoir au Maire Paris.
* En France, le plus célèbre est
certainement le Général De Gaulle condamné à mort par un
Tribunal Militaire. Une première fois jugé le 4 juillet 1940 par
le tribunal militaire de Saint-Laurens, il est condamné à quatre
ans d'emprisonnement. Peine trop clémente selon le maréchal
Pétain qui engage de nouvelles poursuites qui conduiront le 2
août à la condamnation à mort du Général De Gaulle et à sa
dégradation militaire.
Dossier Salah
Hamouri
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