Le
gouvernement français n’a de cesse de justifier son
immobilisme à l’égard du jeune Franco Palestinien Salah
Hamouri, en affirmant qu’il a été jugé et qu’il a
reconnu les faits*. De tels propos correspondent
certainement à l’exercice d’une justice équitable dans
un pays démocratique. Mais quelle est la réalité vécue
par les Palestiniens ?
À
Gaza, au prétexte de lutte contre des tirs de roquettes,
plus d’un million de personnes sont cloisonnées à
l’intérieur de ce petit territoire depuis 27 jours
consécutifs. Même l’Office de secours et de travaux des
Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le
Proche-Orient (UNRWA) n’a pu parvenir à l’intérieur de
la bande de Gaza. Quels mots peuvent qualifiés les
drames infligés par ce blocus ? En Cisjordanie, les
déplacements sont limités, les interventions de l’armée
israélienne sont quotidiennes... Les Organisations non
gouvernementales, à l’instar de B’tselem**, association
israélienne de défense des Droits de l’Homme, constate
quotidiennement des violations des Droits des
Palestiniens, des arrestations arbitraires, des
destructions de biens, etc…
La
situation est telle que fin novembre, après l’ancien
président des Etats-Unis, Jimmy Carter, c’est Miguel d’Escoto
Brockmann, Président de L’assemblée Générale des Nations
Unies, qui a qualifié d’apartheid la politique menée par
Israël vis à vis des Palestiniens : «
la politique israélienne dans les
Territoires palestiniens occupés se rapproche de
l'apartheid d'une autre ère et d'un autre continent...
...Nous ne devons pas craindre de nommer une chose par
son nom. Après tout, ce sont les Nations unies qui ont
passé une convention internationale contre le crime
d’apartheid, rendant évident au monde entier que de
telles pratiques discriminatoires étaient interdites, où
qu’elles aient lieu. »
L’apartheid
c’est une politique de développement séparé affectant
des populations selon des critères raciaux ou ethniques
dans des zones géographiques déterminées. Ne nous
voilons pas la face. Les conditions de vie inhumaines
des Palestiniens dans les territoires occupés, où le
simple fait de parler d’Apartheid ou de la colonisation
peut conduire à l’emprisonnement, est le fruit d’une
politique de l’apartheid. Le mur construit par Israël au
coeur des territoires Palestiniens est l'élément
physique le plus visible de cette politique. La justice,
c’est un mot qui n’existe pas pour les palestiniens
lorsqu’ils sont confrontés à l’arbitraire des Tribunaux
militaires Israéliens.
Monsieur le
Président de la République, mesdames et messieurs
membres du gouvernement, il est urgent d’accepter la
dure réalité et d’agir. Agissez pour le peuple
palestinien, notamment pour les habitants de Gaza, et
exigez la libération de Salah Hamouri otage de cette
politique de l’apartheid conduite par Israël.