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Aoun s’attaque aux États-Unis, au gouvernement, à la majorité et à Joumblatt
L'Orient Le Jour


Photo RPL

31 août 2007

Le chef du CPL, le général Michel Aoun, s’en est pris hier aux États-Unis, au gouvernement, à la majorité, à la presse, et, plus personnellement, à Walid Joumblatt, mais sans le citer.
S’exprimant devant une délégation populaire de plusieurs villages du Kesrouan, le général Aoun a dit : « Vous vivez dans un climat de rumeurs, de menaces de guerre civile ou d’effondrement économique, dont l’objectif est de saper votre moral. Il existe un plan, en marche depuis 1992, pour pousser le peuple libanais à émigrer. Nous avons pensé qu’en recouvrant la souveraineté, la libre décision et l’indépendance, la situation s’améliorerait, mais il s’avère que la même tutelle continue de s’exercer sur le Liban, mais qu’elle a changé de nom. L’objectif du pouvoir est toujours le même : pousser les gens à l’émigration à travers le politique et l’économique. C’est pourquoi vous avez été marginalisés avec la restructuration du pouvoir, vous la voix chrétienne qui a voté pour nous en abondance. Cette voix a été marginalisée parce qu’il existe un grand complot régional et international, qui vise à marginaliser les chrétiens sur le double plan politique et économique pour nous pousser à quitter le pays et à implanter les Palestiniens à notre place. » Qualifiant le cabinet Siniora de « raté », le général Aoun a poursuivi : « Nous allons voir jusqu’où va aller le mensonge. Cela fait deux ans qu’il dure. C’est comme lorsqu’il a été question de créer un cabinet d’union nationale : ils nous ont fait vivre un an entre les 19+10+1, les 19+11, les 10+19+1, et tous ces numéros... Un grand mensonge international, 10+19+régional et local, comme s’ils se moquaient de nous. Ils veulent accaparer le pouvoir, ils sont totalement immergés dans la corruption, ils n’osent partager le pouvoir avec personne, ne serait-ce que partiellement. Ils sont corrompus jusqu’à la racine. » « Les voilà maintenant qui parlent de majorité simple ou de deux tiers, comme s’il s’agissait d’une badinerie. Le plus haut niveau politique dans le pays est aussi élevé que le ventre d’une chenille », a estimé Michel Aoun.
Il a ensuite critiqué les voix qui appellent à une élection à la majorité simple, avant de condamner les ingérences étrangères : « Nous ne préférons ni l’Iran ni la Syrie aux États-Unis. Nous sommes pour la paix au lieu de la guerre civile. Aucune nation ne peut exister sans l’ensemble de ses composantes. À quoi me servent les États-Unis et l’Europe s’ils me donnent leur bénédiction et que l’on finit quand même par s’entre-tuer au Liban ?
Nous avons déjà vécu cela dans les années 70 et 80. Et ils continuent de nous provoquer. Pourquoi s’ingèrent-ils dans notre souveraineté, notre liberté et notre indépendance ? Pourquoi soutiennent-ils le gouvernement contre l’opposition ? Pourquoi interviennent-ils au Liban ? Pour dire qu’ils sont venus nous aider ? Ils sont venus au nom de la démocratie, et ils l’ont détruite. Qu’ont-ils fait ? Ils nous ont imposé une loi électorale syrienne qui a servi de base aux élections, puis ils ont annulé le Conseil constitutionnel, parce qu’il pouvait rectifier l’erreur créée par les élections (...). » Critiquant ceux qui « n’ont rien compris » au document d’entente CPL-Hezbollah, le général Aoun a dit : « Au Liban, il existe un taux très élevé de vrais analphabètes, c’est-à-dire ceux qui savent lire, mais qui ne comprennent pas ce qu’ils lisent. Cet analphabétisme existe à toutes les strates qui se croient cultivées, dans les milieux politiques et médiatiques qui s’adressent aux gens. (...) S’ils ne comprennent vraiment pas, ce sont des retardés et que Dieu nous vienne en aide, et si leurs analyses sont de mauvaise foi, que Dieu nous vienne en aide également, parce que le résultat est le même. L’âne est le frère du bâtard, comme dit le dicton populaire. » Aoun s’en est enfin violemment pris à Walid Joumblatt, sans le nommer : « Celui qui dit que chaque personne qui tente d’aboutir à un compromis est un traître, c’est lui le traître. Celui qui dit qu’il veut condamner à la peine de mort morale et politique, c’est à lui qu’on devrait loger une balle morale et politique dans la tête. Le peuple ne peut pas suivre des gens qui sont en pleine banqueroute historique, humaine et morale, des corrompus qui ont volé l’argent du peuple. Le peuple libanais ne saurait pardonner à celui qui a déplacé les gens et qui empêche leur retour. » Il a ensuite estimé que les fonds de la Caisse des déplacés avaient servi pour organiser les manifestations d’appui au gouvernement à Tripoli et à Beyrouth.
« Ces corrompus ne sauraient continuer à donner leur avis. Ils n’ont pas à s’exprimer sur la présidence. Il faut leur interdire de donner leur avis sur la présidence », a noté le général Aoun, avant d’ajouter, au sujet du prochain président : « (...) Nous ne voulons pas être représentés par un minus.»

© 2006 RPL
Publié le 31 août avec l'aimable autorisation du RPL



Source : RPL
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