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Le Général Michel Aoun, dans un entretien à Al Manar :

« Une des prérogatives du président Lahoud serait de remettre le pouvoir entre les mains d'un gouvernement garant de l'unité nationale ».
« Il est impossible d'exercer des pressions sur Bkerké pour désigner un Président ».


Le général Michel Aoun - Photo Cape France

13 novembre 2007

Le Général Aoun se défend, au nom de l'opposition, d'être à l'origine du fiasco des accords alors que ces derniers n'ont jamais existé. « Nous ne cessons d'entendre parler d'élection sur la base de 50+1 voix ou bien du maintien du gouvernement du Siniora, notre devoir est de prévenir le peuple des conséquences de tels choix ».

« Aucune des parties ne peut prétendre d'avoir à elle seule le Quorum des 2/3, dans une situation pareille et dans l'intérêt général on fait appel au suffrage du peuple pour élire le Président de la République par l'amendement de la constitution. Ceci a été rejeté par les députés chrétiens élus par les musulmans. À défaut de pouvoir élire un Président avec la constitution actuelle, nous avons proposé la création d'un gouvernement de transition pour préserver les institutions et faire les régulations nécessaires à la loi électorale afin qu’elle soit plus équitable. Cette proposition a de même été rejetée par la majorité ».

D'après Aoun, le Président consensuel doit avoir les capacités et les compétences nécessaires pour pouvoir proposer une solution à la crise actuelle et garantir son application. Le choix du Président portera sur son vécu et ses choix politiques, les solutions qu’il propose, son patriotisme, et la qualité des relations qu’il entretient avec les autres pays.  Aoun souligne avoir présenté beaucoup de solutions aux conflits libanais, entre autres la loi permettant au Liban de recouvrer sa souveraineté, l’appel suite à la résolution 1559 à une concertation nationale qui garantit le retrait des Syriens et enfin la feuille d’entente avec Le Hezbollah, rejetée au départ par la plupart alors que tous les candidats en parlent aujourd’hui dans leur programme présidentiel.

Ainsi, indépendamment du Hezbollah c’est le CPL qui est rejeté au sein du gouvernement et du parlement, malgré sa représentativité populaire et politique, soit plus de deux tiers des Chrétiens. D’ailleurs, le 12 mars 2005, alors que les troupes syriennes n’avaient pas encore décidé de quitter le pays, les autorités françaises ont officiellement proposé au Général de ne pas retourner au Liban ; son retour risquait soit disant de déséquilibrer les accords établis et « les projets imposés ». Dès lors, le Général a compris que le rôle des chrétiens est en danger, ce qui incombe de la responsabilité des députés chrétiens qui ont soutenu la loi électorale de 2000. Il faut préserver le rôle des chrétiens dans la Présidence, mais aussi en ce qui concerne certaines directions et institutions.

Concernant sa probable rencontre avec Samir Geagea, le Général considère que le plus important, ce n’est pas de rencontrer Geagea mais de parvenir à résoudre les conflits qui sont profonds entre eux deux.  Il a regretté que Monseigneur Béchara Rai n’ait pas mentionné le nom de la personne qui a empêché la réunion proposée par le Patriarche alors que le CPL a signé d’emblée le décret émanant des évêques maronites.

Pour le Général, le Patriarche a fait preuve d’une énorme sagesse, forcément acquise par la prière, en refusant de nommer quelqu’un de particulier pour la présidence mais qu’il avait présenté les caractéristiques nécessaires pour un tel poste. Ce n’est pas le devoir du patriarche de choisir un Président, mais de celui des députés du parlement.

Quant à Saad Hariri, ce dernier a clairement expliqué qu’il ne le soutiendrait pas face aux candidats de la majorité, à savoir Boutros Harb et Nassib Lahoud, même s’ils n’ont aucun projet de solution. « J’ai même dit à Hariri que je retirerai ma candidature pour tout autre candidat capable de trouver une solution aux conflits que le Liban affronte. Il a expliqué que son entente avec Le Hezbollah qui doit s’inscrire dans un processus d’entent nationale et non pas être interprétée comme une alliance chrétienne – chiite face aux Sunnites.  Il a émis des inquiétudes quant aux positions prises par Joumblatt et Geagea.

Le général Aoun affirme que « malgré les menaces de certains pays, entre autres les Etats-Unis, je tiens tient à préserver ma liberté et ma dignité politique ». Face aux menaces faites par Walsh de l’inscrire sur la liste noire des EU s’il menace le gouvernement Siniora, Aoun tient à lui rappeler que la constitution américaine reconnaît la Charte des Droits de l’Homme ; d’où son regret pour de telles menaces et pressions qui toutefois ne réussiront pas à le faire trancher. Il considère que les interventions extérieures rendent la situation plus complexe qu’elle ne l’est, et que la France et les EU doivent reconsidérer le projet qu’il avait présenté en 2005.

Le Général considère que le chaos politique n’est pas causé par le sit-in au centre-ville, mais par un gouvernement conflictuel qui viole le droit du peuple et qui n’agit pas selon les concepts de la démocratie. « Il n’y aura pas de renversement du gouvernement qu Sérail mais une protestation populaire ».

Pour lui le rôle de l’armée consiste à assurer la sécurité du peuple et non la sécurité d’un régime qui transgresse la constitution. L’armée libanaise appartient au peuple et non à un régime particulier. Aoun est confiant vis-à-vis de la direction de l’armée, de son travail et de sa maturité.

Il est important d’empêcher le gouvernement actuel d’avoir recours à des pratiques illégales telles des élections avec 50 voix + 1 ou la prolongation de son pouvoir.

Pour finir, Aoun considère que le Président Lahoud, en tant que garant de la constitution libanaise et de l’unité nationale et étant donné qu’il ne reconnaît pas le gouvernement actuel, pourrait constituer un nouveau gouvernement qui veillera sur le respect de la constitution et l’unité nationale.

Tayyar.org
Traduction par l'équipe de presse de RPL Rhône Alpes

© 2006 RPL
Publié le 15 novembre 2007 avec l'aimable autorisation du RPL
Crédit photo : CAPE France



Source : RPL
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