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UNITA NAZIUNALE
Communiqué des avocats d'Yvan Colonna après le verdict inique
Le 27 mars
2009 : (15:54
Unità Naziunale,
www.unita-naziunale.org -
Corse - Lutte de Masse)
La cour d'assises spécialement composées vient de
condamner Yvan Colonna à ma réclusion criminelle à perpétuité,
assortie d'une peine de sûreté de 22 ans.
Cette décision est injuste. Elle n'est hélas pas une surprise,
tant les débats avaient démontré, aux yeux des observateurs
impartiaux, que cette Cour se refusait, par principe, à
envisager toute autre hypothèse que celle de la culpabilité.
Yvan COLONNA a toujours affirmé son innocence et continue de la
clamer.
Au-delà de son cri d'innocence, sa condamnation intervient dans
des conditions scandaleuses, qui bafouent les règles du procès
équitable, telles que définies par la Convention européenne des
droits de l'homme : déloyauté, partialité, violation multiple et
répétée de la présomption d'innocence, instruction uniquement à
charge, violation des droits de la défense, dissimulation
d'éléments à décharge, pratiques policières indignes et
illégales, renversement de la charge de la preuve imposant à
l'accusé de prouver son innocence...
Dès aujourd'hui, nous formons un pourvoi en cassation contre
l'arrêt qui l'a condamné, et nous introduirons, en temps utile,
et en toute hypothèses, un recours devant la Cour européenne des
droits de l'homme.
Ce procès a également délivré de terribles leçons :
1) Dans
cette affaire, les parties civiles et le ministère public ne
sont guidés ni par l'exigence de justice, ni par la soif de
vérité, mais uniquement par l'esprit de vengeance ;
2) Les débats en cause d'appel ont achevé de démontrer que le
scénario de l'attaque de la gendarmerie de Pietrosella et de
l'assassinat du préfet validé par la Cour d'Assises ne
correspondent pas à ce qui s'est réellement passé : implication
de membres du commando à ce jour non identifiés, présence d'une
deuxième voiture suspecte sur les lieux de l'assassinat,
téléphonie des soirs du fait incompatible avec les aveux des
membres du commando, présence d'une empreinte digitale non
attribuée lors de l'attaque de la gendarmerie de PIetrosella,
etc... Dans ces conditions, il est évident que la condamnation
aux forceps d'Yvan Colonna vise aujourd'hui à tenter de solder
définitivement une affaire qui comporte à ce jour de très larges
zones d'ombre.
3) Depuis six ans, nous avons participé aux débats judiciaires,
y compris en cause d'appel. A ce stade, il est apparu clairement
et à plusieurs reprises que la Cour d'Assises refusait à Colonna
tous les moyens de sa défense, notamment une indispensable
reconstitution. Dans ces conditions, Yvan Colonna a pris la
décision de se retirer d'un procès manifestement déloyal.
4) L'assassinat du préfet Erignac est, au plan humain, politique
et symbolique une affaire criminelle parmi des plus graves
qu'est connue la Vème République. Au terme de onze années
d'instruction et de ce procès d'appel, son traitement judiciaire
et policier apparaît clairement pour ce qu'il est : un fiasco
total, qui culmine aujourd'hui avec la condamnation d'Yvan
Colonna dans des conditions indignes de l'Etat de droit et d'une
justice démocratique.
La justice est rendue au nom du Peuple français. Nous
appelons solennellement aux représentants du Peuple, et aux
acteurs de la vie politique française, et leur demandons de se
pencher sur les conditions dans lesquelles les phases d'enquête,
d'instruction et le jugement des dossiers "Pietrosella" et "Erignac"
ont été conduites.
Le combat judiciaire continue. L'affaire Yvan Colonna commence.
Fait à Paris le 27 mars 2009,
P. Maisonneuve, P.Garbarini, A.Sollacaro, G.Simeoni.
(Photo
Silvanu, O'Pè)
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Publié le 29 mars
2009 avec l'aimable autorisation d'Unità Naziunale
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