U Ribombu
Corsica Libera dénonce la répression contre la jeunesse Corse
Photo U Ribombu
Vendredi 12 juin 2009 Une fois de plus l'Etat
français tourne le dos aux voies de l'apaisement et sombre dans
la provocation. Alors que la pseudo enquête sur le tir tendu de
grenade lacrymogène qui a failli coûté la vie à un jeune corse
n'avance pas, la justice aux ordres du gouvernement français
vient d'emprisonner un mineur et quatre jeunes majeurs suite à
la dernière manifestation nationaliste de Bastia. Et dans une
tentative désespérée d’amalgame avec les événements de
Strasbourg, par un hasard bienveillant, les enquêtes sur les
deux manifestations ont abouti exactement le même jour !
Nous rappelons que lors des affrontements à
Bastia le 4 avril dernier, seuls des symboles de l’Etat français
et de ses relais locaux ainsi que les forces bancaires qui
jouent le jeu du non-développement ou de la spoliation de la
Corse ont été pris pour cible, à l’inverse de ce qui a pu se
passer à Strasbourg, en marge de la manifestation où un quartier
de la ville a été entièrement saccagé par des délinquants. Notre
jeunesse est descendue dans la rue pour un idéal politique, dans
un élan de révolte contre l'agression d'un collégien.
Les jeunes corses ne sont pas des voyous de
banlieue, ni des casseurs, ni des délinquants sans foi ni loi.
Comme nous ils se demandent : Où en est l'enquête concernant la
tentative de meurtre contre Saveriu Orsini ? Nous rappelons que
la manifestation du 4 avril était une réponse légitime face aux
violences de l’Etat français, notamment la condamnation d’Yvan
Colonna et la tentative de meurtre d’un collégien par les forces
de répression.
Cette manifestation a été incontestablement
une réussite populaire et depuis, la préfecture et le ministère
de l’intérieur ont abondamment communiqué sur le nombre de
blessés, d’éclopés, de traumatisés et d’égratignés parmi les
forces de répression pour atteindre le chiffre pharaonique de
70. Le gouvernement français a volontairement augmenté ce
chiffre pour « victimiser » les forces de police coupables
quelques jours auparavant d’une tentative de meurtre.
Le scenario est bien connu, c’est celui du
bourreau qui se fait passer pour la victime. Et bien évidemment,
personne n’a fait le décompte des blessés parmi les
manifestants, alors que c’est pourtant parmi ces derniers qu’il
fallait noter les blessures les plus graves (mâchoires cassés,
yeux blessés…). Nous notons au passage la grande humanité du
ministre de l’intérieur de la France venu au chevet de CRS
commotionnés et qui est passé, sans un regard, à côté de la
chambre d’un jeune corse qui sortait du coma.
Ce même ministre qui a donné une prime de 300
euros à son agresseur… L’incarcération de jeunes étudiants
corses pour de simples jets de pierre va avoir des conséquences
désastreuses sur leurs études puisqu’ils s’apprêtaient à passer
des examens. Ces incarcérations découlent d’une volonté farouche
de l’Etat français de briser une jeunesse qui prend conscience
du problème politique corse et qui veut se battre pour le
respect de ses droits légitimes.
Ces dernières semaines des incidents très
graves se sont produits, puisque une équipe de la BAC a
littéralement passé à tabac un jeune corse dans les rues de
Bastia.
Aujourd’hui, il apparaît clairement que la
police répressive est, sur notre terre, en mission pour casser
du Corse, dans les manifestations, dans les rues, et cela par
tous les moyens, de l’incarcération jusqu’aux atteintes
physiques. Nous tenons à mettre en garde solennellement l’Etat
français et sa justice « indépendante » aux ordres de son
gouvernement.
Sur la terre de Corse,
il y a deux valeurs intangibles, les personnes âgées et les
jeunes. Aux yeux de notre peuple, la jeunesse corse est sacrée
et nous n’accepterons pas qu’on y touche ! Nous sommes prêts à
redescendre dans la rue pour répondre aux provocations et
défendre notre jeunesse.
CAR de Corsica Libara
© U Ribombu
Internaziunale — 2009
Publié le 19 juin
2009 avec l'aimable autorisation d'U Ribombu
|