Corse
Assemblée de Corse
Question au Préfet de Région
Jean-Guy Talamoni - Photo Alta Frequenza
Mercredi 15 décembre 2010
Monsieur le préfet,
Il y a pratiquement une dizaine d’années, dans votre préfecture,
en présence de votre prédécesseur et des responsables de tous
les groupes de cette Assemblée, quatre ministres se sont
solennellement engagés au nom d’une République dont vous êtes le
représentant en Corse.
Etaient présents le premier ministre, le garde des sceaux, le
ministre chargé des collectivités territoriales et un ministre
de l’intérieur qui est entre-temps devenu Président de la
République.
L’engagement, pris de façon on ne peut plus solennelle,
concernait la situation des prisonniers politiques : il
s’agissait du rapprochement de tous les prisonniers ayant déjà
fait l’objet d’une condamnation.
Le ministre de l’intérieur de l’époque avait même tenu à
préciser « qu’il ne serait pas fait de différence en fonction de
la longueur de la peine ».
Depuis, malgré les motions unanimes de cette Assemblée, malgré
les voyages à Paris des représentants de la Corse, malgré de
nouvelles promesses, force est de constater que l’engagement en
question n’a pas été tenu.
En ce domaine comme en d’autres, l’Etat français a honteusement
manqué à la parole donnée.
Par ailleurs, les dispositions de la loi pénitentiaire votée par
le Parlement français le 24 novembre 2009 relatives au
rapprochement des prisonniers n’est pas appliquée.
Monsieur le Préfet, ma question est simple : l’Etat français
a-t-il l’intention d’honorer enfin ses engagements, anciens et
plus récents, et dans quel délai ?
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