La manifestation de Bil'in défie la «Zone Militaire fermée» Comité populaire de Bil'in
Samedi 20 mars 2010
Des dizaines de personnes ont été blessées, aujourd’hui,
au cours de la manifestations à Bil’in. De nombreux manifestants
ont été intoxiqués par les gaz lacrymogènes, d’autres ont été
blessés par les forces d’occupation israéliennes. C’est le
résultat de la décision israélienne de vouloir interdire les
manifestations à Bil’in et Ni’lin.
La manifestation a démarré comme chaque vendredi, après la
prière. Le cortège a traversé les rues du village en scandant
des slogans patriotiques. Les manifestants ont appelé à l’unité,
de la nécessité de lutter pour une Palestine libre et le refus
de la décision du gouvernement israélien d’ajouter à son
patrimoine des lieux de cultes musulmans. Ils ont également
refusé la décision israélienne de déclarer le secteur autour du
mur, zone militaire fermée, et ont appelé à la libération de
tous les prisonniers.
Les manifestants ont avancé vers le mur, où les forces
d’occupation israéliennes les attendaient postées derrière des
blocs de ciment. Les manifestants ont tenté de franchir la
barrière de barbelé afin d’accéder aux terres du village
annexées. Ils ont été accueillis par des grenades
assourdissantes, des balles en caoutchouc et des grenades
lacrymogènes. Des militants, qui étaient dans les oliveraies,
ont été la cible des soldats. De nombreux ont été blessés ou ont
subi des intoxications dûs aux gaz.
Le Comité populaire a condamné la décision prise par le
gouvernement d’occupation de fermer chaque vendredi pendant une
période de six mois, les zones entourant le mur à Bil’in et
Nil’in (considérées comme des zones militaires fermées). Le
Comité Populaire a appelé les militants palestiniens, israéliens
et internatonaux à résister contre cette décision et de
continuer à participer aux manifestations hebdomadaires contre
le mur et l’occupation.
Mustafa Barghouthi, secrétaire général de l’Initiative
Nationale Palestinienne, et Hisham Abu Raya, membre du Bureau
politique du FPLP ont participé à la manifestation. Leurs
présences, au côté des villageois et des militants pacifistes,
étaient souhaités par le Comité Populaire, malgré le décret du
gouvernement israélien.
Le Dr. Mustafa Barghouthi a déclaré: " La décision de
l’occupant, d’interdire aux villageois de Bil’in et Ni’lin
d’accéder à leurs terres situées derrière le mur, est illégale.
Elle vient d’une force d’occupation, nous ne l’accepterons pas
et notre devoir est de résister. "
Il a ensuite a appelé la communauté internationale à répondre
aux mesures israéliennes par des sanctions, tout comme elle la
fait pendant l’Apartheid en Afrique du Sud. Hisham Abu Raya
("Abu Saleh") a déclaré que c’était une journée mémorable pour
Bil’in et pour la résistance populaire de briser la décision de
l’occupant. Il a poursuivi: " C’est aussi un grand jour pour
résister contre la judaïsation de Jerusalem et de soutenir
l’identité chrétienne et musulmane de la ville."
Par ailleurs, deux jours avant, une délégation du consulat
américain est venu visité le village. Elle a écouté les
explications détaillées du comité populaire sur le nouveau tracé
du mur, ainsi que la décision de forces d’occupation
israéliennes de déclarer Bil’in "zone militaire fermée" chaque
vendredi pour une période de six mois.
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