Venezuela
Extraits
du discours prononcé par le président Hugo Chávez du Venezuela
Mardi 29 mars 2007
Ceci
est un message d'alerte.
C'est
l'alarme!
1)
Des éléments déstabilisateurs sont entrés en action.
2)
Je lance une alerte au peuple vénézuélien.
3)
Une organisation travaille en coulisse derrière le
"show" qu'ils donnent, derrière les actions de rue.
4)
Certains médias participent à la déstabilisation : des postes
de télévision et de radio, des journaux lancent des messages aux
Forces armées pour encourager un militaire ou un autre à se
soulever.
5)
Ils essaient d'enflammer l'opinion dans les rues de Caracas et
dans d'autres villes du Venezuela, d'engendrer la violence, de
justifier la violence, d'embellir la violence, de déformer les
faits.
Nous
avons tous vu la vérité à la télévision :
Tous
le pays a vu les policiers supporter stoïquement des insultes,
des crachats, des vexations et faire face à ces gens, jusqu'au déluge
de pierres, de bouteilles et de coups de feu.
C'est
alors qu'un canal de télévision, qui se donne pour mission de déformer
les faits, et des stations de radio et des journaux ont commencé
à faire circuler à travers le monde un grand mensonge, celui
voulant que la police ait attaqué, que la garde nationale ait
attaqué, que les gens aient été sauvagement réprimés.
Venezuela,
c'est le moment de rester ferme.
Je
dénonce à tout le pays le fait qu'une nouvelle tentative de déstabilisation
est en cours.
Que
tout le peuple vénézuélien se mette en état d'alerte.
Ton
frère qui se trouve dans les collines de Caracas.
Vous
qui vous trouvez là-bas à Petare,
Ceci
est une alerte au peuple!
Vous
qui êtes là-bas à Catia!
Souvenez-vous
du 23 janvier
[Note
du traducteur : le 23 janvier 1958, le président Pérez Jiménez
a été renversés à la suite d'un soulèvement général et de
manifestations dans la rue]
Alerte
au peuple!
Dans
tous le pays, si nous devons déclencher un autre 13 avril.
[Note
du traducteur : le 13 avril 2002, après le coup d'État organisé
contre le président Hugo Chávez, le peuple a entouré le palais
où se trouvaient les putchistes et a exigé le retour de Chávez,
qui avait été emmené dans une prison.]
je
serai cette fois au poste de commandement.
Je
lance une alerte au peuple et un avis aux ennemis de la Patrie,
surtout
à ceux qui sont dans les coulisses : la Globovisión.
Globovisión,
faites attention!
Regardez
où vous allez.
Je
vous recommande de calculer bien où vous comptez aller.
Si
vous le voulez, continuez dans ce sens.
Si
vous le voulez, continuez à lancer vos appels à la désobéissance.
Continuez
à inciter au meurtre, comme vous l'avez fait ouvertement
avant-hier, le 27 mai 2007.
Ce
que Globovisión a fait était une incitation claire et ouverte à
me tuer.
Je
vous conseille de prendre un calmant.
Tâchez
de ne mériter que le minimum.
Arrêtez,
sinon, je vais devoir appliquer le minimum à ces messieurs de
Globovisión et à ceux de toute station de radio qui montrent
clairement à tout le monde qu'ils sont en train de faire de
l'incitation.
Comment
font-ils de l'incitation?
En
manipulant l'opinion et les émotions.
Ils
rassemblent devant les caméras un groupe d'acteurs, des personnes
expertes dans l'art de pleurer dans les téléromans, et leur
demandent de pleurer.
Cela
est très grave, cela est typique du fascisme.
Et
ils essaient de provoquer une dépression, faisant croire que le
monde s'écroule à des personnes à qui rien n'est arrivé.
Nombreuses
sont les personnes qui ne se rendent pas compte qu'elles sont
manipulées.
Ceux
qui manipulent l'opinion ne constituent qu'un petit groupe de
gens, qui ne représentent personne et qui ressemblent à des
vieux qui se battent pour une charogne, pour défendre
l'oligarchie apatride qui a plongé ce pays dans la misère et
dans l'exclusion sociale.
N'oublions
pas :
-
nous sommes engagés dans une révolution;
-
ces faits font partie des processus de transition, qui sont
souvent tumultueuses;
-
il n'y a pas de révolution qui ne soit pas tumultueuse;
-
l'interruption de la diffusion de mensonges par l'ancien canal 2 a
fait mal à l'oligarchie vénézuélienne;
-
maintenant des nouvelles valeurs sont diffusées;
-
pour la première fois dans l'histoire du Venezuela, une station
de télévision qui en ondes pour servir le public, et nous devons
lui souhaiter la bienvenue;
-
nous avons libéré les ondes du canal 2;
-
cela a fait très mal à l'oligarchie apatride, qui a appuyé le
coup d'État, qui a organisé le coup d'État de 2002 (...);
Il
vont dire à Globovisión a dire, à travers le monde, que «le président
Chávez, ou le lieutenant-colonel, ou le tyran, a attaqué une
fois de plus Globovisión. Il
s'est attaqué à ces pauvres personnes innocentes, il a attaqué
une fois de plus la liberté d'expression (..)»
Peu
importe ce qu'ils disent.
Je
jure devant Dieu que je donnerai ma vie pour la défense de la
dignité du peuple vénézuélien et pour la dignité de ma
Patrie.
Je
suis prêt à mourir pour mon pays.
Je
demande au déstabilisateurs :
êtes-vous
prêts à en faire de même?
Un
appel très important :
Je
fais un appel aux mères et aux pères des étudiants/iantes qui
sont en train d'être manipulés/ées : ces jeunes sont en train
d'être utilisés comme chair à canon.
Ceux
qui les utilisent veulent qu'il y ait des morts, c'est cela qu'ils
cherchent.
Ils
cherchent à créer une réaction.
Ils
cherchent à blesser ou à tuer un policier, un garde et à
provoquer une réponse armée.
Ne
méprisons pas les adversaires.
Ce
serait une grave erreur.
Ils
sont prêts à utiliser tous les moyens.
Très
bien, nous les attendons.
Alerte
dans les collines.
Alerte
dans les quartiers,
Alerte
dans les villages.
Alerte,
Alerte, Alerte!
Alerte
pour défendre notre Révolution de cette nouvelle offensive
fasciste.
Ils
sont en train de perdre de minute en minute, de seconde en
seconde.
Le
Chávez qui permettait tout avant 2002 n'existe plus.
Messieurs
de Globovisión,
Calculez
bien jusqu'où vous comptez aller.
Un
État, un peuple, une République ne peut accepter que, sous son
propre nez, on ne respecte pas les lois, on ne respecte pas les
autorités, on veuille tuer le président de la République et
ainsi créer le chaos dans le pays.
C'est
inacceptable.
Que
chaque personne réfléchisse à ses actes et assume ses
responsabilités.
Ne
venez pas me dire après que je n'ai pas averti ceux qui sont
derrière cette conspiration.
Simón
Bolívar s'est réveillé quand notre peuple s'est réveillé.
L'oligarchie
ne réussira pas à mener à bien ses projets.
Que
le peuple se prépare à rugir.
Ce
peuple est libre et il va continuer à le démontrer.
Que
Dieu bénisse toutes et tous.
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