Communiqué
L’UPR demande au gouvernement français
d’exiger la publication des résultats de
l’enquête internationale sur le vol MH17
et d’annuler ses sanctions à l’égard de
la Russie
UPR
Photo:
D.R.
Jeudi 25 décembre 2014
L’hebdomadaire
néerlandais à grand tirage
Elsevier a
révélé le 19 novembre 2014 que le
gouvernement des Pays-Bas refuse de
rendre public l’accord secret relatif
aux investigations sur le crash du vol
MH17 en Ukraine, conclu entre
les quatre pays impliqués dans
l’enquête, à savoir la Belgique,
l’Australie, l’Ukraine et la Hollande.
Ces États constituent le
« Joint
Investigation Team », JIT, que la
Malaisie a été autorisée à rejoindre
le 28 novembre 2014 seulement, soit
bien après l’enquête.
Elsevier,
repris par une série de médias
étrangers, comme
l’Express belge
ou
Russia Today,
tend ainsi à confirmer les
rumeurs selon lesquelles le résultat
des investigations sur le vol MH17 a été
classé « secret
défense » dès le mois d’août 2014
par les pays membres du JIT.
L’attitude embarrassée du JIT, dont
les quatre premiers membres sont des
pays totalement alignés sur la politique
étrangère des États-Unis d’Amérique,
laisse penser qu’il possède des éléments
disculpant les séparatistes et, à
l’inverse, incriminant le gouvernement
de Kiev dans le drame du vol MH17.
Cette version des faits serait
cohérente avec le scénario selon lequel
le Boeing de la
Malaysia Airlines aurait été abattu
par un avion de chasse ukrainien.
Plusieurs médias français de grande
diffusion ont d’ailleurs évoqué
sérieusement cette hypothèse pour la
première fois ce 24 décembre 2014 (voir
ici ou
ici).
L’UPR souligne que le
Président américain avait déclaré
dès le lendemain de la catastrophe, le
18 juillet 2014, que l’avion de la
Malaysian Airlines
avait été abattu par les séparatistes
pro-russes à l’aide d’un missile
sol-air, version immédiatement reprise
en boucle par tous les médias et
responsables politiques
euro-atlantistes.
C’est sur la base de cette
affirmation – corroborée par aucune
preuve et manifestement contredite par
une autre version autrement étayée – que
l’Union européenne et la France ont
adopté,
sous pression de Washington, un
train de
sanctions
« économiques » à l’égard de la
Russie. L’UPR rappelle que ces
« sanctions »
ont entraîné des représailles russes
catastrophiques pour l’économie
française et notamment pour
l’agriculture.
L’UPR rappelle également que ces
« sanctions »
profitent, en définitive, aux
intérêts américains dont le poids
dans le commerce extérieur de la Russie
a progressé en 2014, au détriment des
intérêts européens, et particulièrement
français.
L’UPR demande au gouvernement
français d’exiger la publication
exhaustive des résultats de l’enquête
internationale du JIT et d’annuler toute
sanction à l’égard de la Russie tant
qu’il n’a pas obtenu satisfaction.
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