Communiqué
L'UPR demande au parlement d'engager
la procédure de destitution de François
Hollande
UPR
Vendredi 24 octobre 2014
De l’aveu même du Président de la
République, la France a reçu une
lettre de la Commission européenne lui
« demandant des précisions » sur son
budget 2015 que l’instance bruxelloise
qualifierait « d’insincère ».
Il s’agit bien sûr d’euphémismes
signifiant que l’UE exige des mesures
supplémentaires d’austérité.
François Hollande a
assuré qu’une réponse serait donnée à
cette lettre « à la fin de la semaine »,
mais a refusé d’en divulguer le
contenu.
L’UPR tient à dénoncer de la
façon la plus solennelle
l’inconstitutionnalité de cette
procédure budgétaire en cours, ainsi que
de l’attitude du Président de la
République française. Au cours
des dernières semaines et des derniers
jours, celui-ci a purement et
simplement piétiné l’essence même des
valeurs républicaines qui
fondent notre consensus national depuis
225 ans. En effet :
1°) En acceptant de soumettre le
budget voté par les représentants du
peuple français à l’appréciation d’un
commissaire européen de nationalité
finlandaise, Jyrki Katainen, François
Hollande a violé expressément :
- 1.1.)- l’article
3 de notre Constitution qui dispose
que « la souveraineté
nationale appartient au peuple qui
l’exerce par ses représentants et
par la voie du référendum. Aucune
section du peuple ni aucun individu
ne peut s’en attribuer l’exercice. »
;
- 1.2.)- et
l’article 3 de la Déclaration des
Droits de l’Homme de 1789 – qui fait
partie du Préambule de notre
Constitution – qui pose que
« le principe de toute Souveraineté
réside essentiellement dans la
Nation. Nul corps, nul individu ne
peut exercer d’autorité qui n’en
émane expressément. »
François Hollande, quant à lui,
autorise un « individu » – en
l’occurrence un citoyen finlandais non
élu – à « s’attribuer l’exercice » de
notre « souveraineté nationale ».
2°) Par la même occasion, il
a violé l’article 5 de notre
Constitution qui fait de lui « le garant
de l’indépendance nationale. »
3°) En refusant de
transmettre aux parlementaires français
copie de la lettre que «
l’individu » Jyrki Katainen a transmise
au gouvernement français pour lui
demander de modifier le budget de
l’État, François Hollande a :
- 3.1.)-
violé les mêmes article 3 de la
Constitution et article 3 de la
Déclaration de 1789
puisqu’il s’est comporté lui-même
comme un « individu » s’arrogeant
une « autorité qui n’émane pas
expressément de la Nation »,
les députés et les sénateurs étant
seuls habilités à voter le budget de
la République ;
- 3.2.)-
violé l’article 14 de la Déclaration
de 1789 qui dispose que
« tous les Citoyens ont le
droit de constater, par eux-mêmes ou
par leurs représentants, la
nécessité de la contribution
publique, de la consentir librement,
d’en suivre l’emploi, et d’en
déterminer la quotité, l’assiette,
le recouvrement et la durée. »
François Hollande, quant à lui,
refuse aux citoyens français de «
constater, par eux-mêmes ou par leurs
représentants, la nécessité de la
contribution publique », et leur refuse
également « de la consentir librement ».
- 3.3.)-
violé l’article 15 de la Déclaration
de 1789 qui dispose que
« la Société a le droit de
demander compte à tout Agent public
de son administration. »
François Hollande, quant à lui,
refuse à « la Société le droit de lui
demander compte de son administration.»
- 3.4.)-
violé l’article 16 de la Déclaration
de 1789 qui dispose que
« toute Société dans
laquelle la garantie des Droits
n’est pas assurée, ni la séparation
des Pouvoirs déterminée, n’a point
de Constitution. »
François Hollande, quant à lui,
piétine les droits du Parlement, et
bafoue purement et simplement « la
garantie des Droits » et « la séparation
des Pouvoirs », donc la Constitution.
L’UPR relève que l’attitude
antidémocratique de François Hollande
saute aux yeux si on la compare à celle
du Premier ministre italien
Matteo Renzi. Ayant été lui aussi
destinataire d’un courrier comparable du
Commissaire finlandais Jyrki Katainen,
le chef du gouvernement de Rome a
aussitôt publié cette lettre afin de
prendre à témoin le peuple italien. On
notera au passage que cette lettre a été
écrite en anglo-américain, et non en
italien, qui est pourtant une langue
officielle de l’Union européenne. (1)
Le chef de l’exécutif italien a
d’ailleurs fait savoir avec colère son
intention de mettre sur la place
publique le coût des institutions
européennes, en lançant que «
nous allons publier les données sur tout
ce qui est dépensé par ces palais. On va
bien s’amuser ». (2)
À la
différence du locataire de l’Élysée qui
préfère maintenir le peuple français
dans l’ignorance comme le lui demande
l’oligarchie, le Président du Conseil
italien Matteo Renzi (équivalent de
notre Premier ministre) a publié la
lettre que lui a adressée le Commissaire
européen finlandais, afin de prendre à
témoin le peuple italien.
Jetant le masque, le
président sortant de la Commission
européenne, José Manuel Barroso, a eu
l’audace de faire connaître son
mécontentement devant la
publicité donnée par Rome à la lettre de
Jyrki Katainen, preuve s’il en fallait
que la dictature européiste, qui avance
masquée, déteste rien plus que la
transparence et la liberté d’information
sur son action. (3)
Les agissements
anticonstitutionnels de François
Hollande sont d’ailleurs tellement
flagrants que des députés français
commencent à protester avec vigueur.
Tel a notamment été le cas de plusieurs
députés de sa propre majorité, dont la
rapporteure générale du Budget Valérie
Rabault, qui se sont élevés contre le
refus du Président de la République de
leur donner communication de cette
lettre. (4)
Notons au passage, que cette lettre
adressée à la France a fait l’objet
d’une fuite et a été publiée sur un site
Internet après « traduction ». Ce qui
prouve que la soumission de François
Hollande à l’ordre euro-atlantiste va
même jusqu’à accepter de recevoir des
courriers d’admonestation, non seulement
anticonstitutionnels, mais écrits en
anglo-américain alors qu’elles émanent
d’une institution dont le français est
théoriquement langue officielle et
langue de travail.
L’UPR souligne que François
Hollande n’en est pas à ses premières
violations de notre Loi fondamentale.
En particulier :
- il décide d’agressions
militaires tous azimuts sans jamais
procéder à la déclaration de guerre
prévue dans l’article 35 de notre
Constitution, ce qui lui
permet de mettre systématiquement le
Parlement devant le fait accompli ;
- il a imposé la loi dite
Fioraso qui prévoit de remplacer
progressivement le français par
l’anglais dans l’enseignement
supérieur et la recherche, ce qui
viole l’article 2 de notre
Constitution qui dispose
que « la langue de la République est
le français ».
Mais, cette fois-ci, les
agissements de l’actuel président de la
République violent de façon flagrante le
Préambule et les articles 3 et 5 de la
Constitution, ainsi que les articles 3,
4, 15 et 16 de la Déclaration des Droits
de l’Homme de 1789.
Depuis son
accession à l’Élysée, François Hollande
viole continuellement des articles
essentiels de la Déclaration des Droits
de l’Homme et du Citoyen de 1789 (à
gauche) et de la Constitution de la
République française de 1958 (à droite).
Cette scandaleuse impunité est due au
fait que personne – et notamment aucun
parlementaire ni aucun grand média –
n’ose appeler un chat un chat. Tout se
passe comme s’il était admis que nos
textes fondateurs ne doivent pas être
lus avec le sérieux nécessaire, comme si
les mots et les formules qu’ils
utilisent n’avaient pas vraiment de sens
ni de portée, comme s’ils ‘étaient
d’application facultative et comme s’il
était ridicule de vouloir s’y tenir.
Cette folklorisation de notre Loi
fondamentale nous conduit directement à
la dictature si le peuple français n’y
met pas le holà.
Dans ces conditions, l’Union
Populaire Républicaine (UPR) estime que
les parlementaires sont placés devant un
choix simple et grave :
- soit ils laissent sans
réagir François Hollande bafouer
notre démocratie, en estimant que
les mots de notre Loi fondamentale
n’ont plus de sens et peuvent être
impunément piétinés ; ils se
rendront alors coupables d’une
lâcheté de même nature que celle qui
poussa les parlementaires à saborder
la IIIe République à Vichy ;
- soit ils se
ressaisissent, en comprenant qu’il
est plus que temps de donner un coup
d’arrêt à la dictature européiste
qui avance masquée, et à son
complice qui siège à l’Élysée.
C’est à opter pour cette
seconde solution que l’UPR convie
solennellement les parlementaires.
Nous invitons donc les députés et
sénateurs français, et notamment tous
ceux qui protestent contre les
agissements de François Hollande depuis
son élection, à mettre en accord leurs
paroles avec leurs actes, en
demandant la réunion du Parlement en
Haute Cour afin d’engager la procédure
de destitution du chef de l’État,
conformément à ce que prévoit l’article
68 de notre Constitution en cas de «
manquement à ses devoirs manifestement
incompatible avec l’exercice de son
mandat ».
L’UPR rappelle que cette procédure
fait ensuite l’objet d’une instruction
puis d’un vote à la majorité des
deux-tiers des présents. Si les
députés qui protestent contre les
agissements de François Hollande se
refusent ne serait-ce qu’a engager cette
procédure, c’est que leurs protestations
ne sont faites que pour la galerie
et qu’ils s’accommodent en réalité fort
bien, pour des motifs de carrière
personnelle, de voir la République
française sombrer silencieusement dans
la dictature.
Notes:
Les journalistes désireux de
contacter l’UPR au sujet de ce
communiqué sont invités à écrire à
François-Xavier Grison à l’adresse
presse@upr.fr
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