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Communiqué de l'UJFP
L'UJFP contre le boycott de la
conférence du suivi de Durban
20 novembre 2008 C'est officiel, l'Etat
d'Israël appelle au boycott de la 4e conférence contre le
racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et
l'intolérance qui y est associée, qui aura lieu à Genève du 24
au 28 avril 2009.
Cette conférence doit être un moment de mise en commun et de
rencontres afin de faire le point sur le suivi de Durban-2001-
qui avait préconisé un certain nombre de recommandations pour
que les Etats luttent effectivement contre le racisme, la
discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance. Sept ans
après, le rapporteur spécial sur les formes contemporaines de
racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de
l'intolérance qui y est associée – en poste depuis août dernier-
est dans l'obligation de constater que peu, très peu a été fait
par les Etats en ce sens.
La ministre des Affaires étrangères de l'Etat d'Israël a
justifié ce refus de participation par le fait que des « débats,
lors du processus préparatoire, émanait, de la part des ONG, un
fort sentiment anti israélien visant à délégitimer l'Etat »,
ainsi que cela avait été le cas lors de la conférence tenue à
Durban en 2001 et qu'en définitive « ce n'était en rien une
conférence contre le racisme ». La ministre appelle la
communauté internationale à faire de même.
L'UJFP appelle toutes les organisations démocratiques, tous les
citoyens, à intervenir auprès des autorités gouvernementales et
de la Présidence de la République pour demander à la France de
tout faire pour exiger le maintien de cette conférence et y
participer pleinement.
En effet, l'imposition du modèle socio-économique néo-libéral
entraîne une violence structurelle : guerres d’agression contre
les peuples, destruction de la protection des droits humains,
banalisation des racismes dans les pays développés sous de
nouvelles formes telles que les politiques répressives envers
les migrants, l’institutionnalisation de la xénophobie d’Etat…
et son cortège de lois liberticides avec en réaction le retour
du repli identitaire ou religieux.
Devant de tels dégâts, et de telles menaces, et sans
s'illusionner sur les effets immédiats d'une telle conférence,
l'UJFP assure que la tenue de cette 4ème conférence est
essentielle en tant que signal affirmant que les dominés
commencent à reconquérir leurs droits, à faire prévaloir
d’autres valeurs telles la solidarité entre les peuples, la
coopération, le partage des richesses, le droit au
développement.
L'UJFP demande que l'Etat d'Israël assume ses responsabilités et
réponde, face à la communauté internationale, des nombreuses
dispositions racistes prises à l'égard des citoyens arabes
israéliens et des crimes de guerre dont est victime le peuple
palestinien depuis 60 ans.
Le Bureau National de l’UJFP – Le 20 novembre 2008
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