Communiqué
Le MRAP salue la
récente décision de la Cour d'appel de
Paris,
en faveur de la jeune policière Sihem
Souid
Mercredi 6 mars 2013
La Cour d’appel de Paris, comme
précédemment les juges de première
instance,
a relaxé la jeune femme, auteure
du livre « Omerta dans la police
». Elle était poursuivie pour «
violation de secret professionnel
», et six mois de prison avaient été
requis à son encontre. Ses avocats
évoquaient un « montage » du
fait que, pour certains, «
on
n’a pas le droit dans la fonction
publique de critiquer sa hiérarchie
».
En effet, son livre paru le 14 octobre
2010 critiquait tant certains
abus
de pouvoir, que le climat de racisme et
de discrimination homophobe dont elle
avait été témoin lorsqu’ elle était en
service à la Police aux frontières (PAF,
ex-Police de l’air et des frontières).
Elle y décrivait notamment les ravages
d’une politique « du chiffre
» visant à augmenter le nombre des
reconduites à la frontière, citait
aussi bien que les réflexions
racistes de certains agents - «
Je vais contrôler des bougnes » -
ou encore évoquait des humiliations à
l’encontre de ressortissants étrangers.
Le MRAP, qui s’est toujours affirmé
solidaire de Sihem Souid, a notamment
organisé avec elle des conférences de
presse conjointes et participé à des
rassemblements de soutien, en
particulier lors de son passage en
conseil de discipline, le 24 mai 2011,
en présence de deux membres de la
co-présidence du MRAP.
Aujourd’hui, Sihem Souid demande
à l’ex-ministre de l’Intérieur, Claude
Guéant des « excuses publiques
». C’est en effet sous sa responsabilité
ministérielle que la jeune policière
avait été suspendue de sa fonction en
juillet 2011 et privée de six mois de
salaire.
Le MRAP demande, aujourd’hui, que
soit réparée cette injustice et
que des excuses lui soient présentées.
Fait à Paris, le 06 mars 2013
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