Communiqué
Le
MRAP appelle le Président de la
République à respecter
ses engagements sur la question
palestinienne
Lundi 5 novembre
2012
Dans sa conférence de presse
du 31 octobre 2012 , François, Hollande
a notamment déclaré « la
France souhaite la reprise sans
conditions des négociations entre
Israéliens et Palestiniens ». Il
s'aligne ainsi sur les positions
israéliennes en écartant « la
tentation pour l'Autorité palestinienne
d'aller chercher, à l'Assemblée générale
des Nations Unies, ce qu'elle n'obtient
pas par les négociations ». Comment
appeler à
«négocier sans conditions
préalables» alors que les violations
continuelles et répétitives du droit
international par les gouvernements
israéliens successifs
- en particulier la poursuite de
la colonisation - vouent toute
négociation à l'échec, comme c'est le
cas depuis dix ans. Cette position est
en recul même par rapport à celle de
Nicolas Sarkozy qui avait été de
proposer pour la Palestine un
« statut d'Etat associé"
Le
MRAP s'indigne de cette complaisance en
contradiction totale avec les promesses
du candidat François Hollande lors de la
campagne électorale présidentielle.
Le Président de la République aurait-il
oublié :
- son 59ème engagement dans lequel il
affirmait «
je soutiendrai
la reconnaissance internationale
de l'Etat palestinien » ;.
- le projet de résolution socialiste
déposé
le 27 septembre 2011, dont
François Hollande, alors député, était
co-auteur, et qui invitait « le
gouvernement français à
prendre au cours de la prochaine
session de l' Assemblée Générale de
l'ONU les décisions permettant la
reconnaissance et l'admission d'un Etat
palestinien ».
Sur la question de la Palestine, le MRAP
réaffirme avec force qu'il ne peut y
avoir de paix sans le
respect du droit, ce qui implique
l'arrêt de la colonisation, la fin du
blocus de gaza, la libération des
prisonniers palestiniens , la création
d'un Etat palestinien dans les
frontières de 1967, avec Jérusalem est
comme capitale.
L'admission
de la Palestine à l'ONU serait un geste
fort de la communauté internationale en
faveur du droit et de la paix. Lors du
Conseil européen du 13 décembre 2010,
l’UE s’était déclarée prête à
reconnaître l’État de Palestine « le
moment venu ». Ce moment est venu !
Refuser cette justice n’honorerait pas
la France. Le MRAP appelle le Président
de la République à respecter ses
engagements .
Autre thème majeur de la conférence de
presse du 31 octobre dernier : l’Iran.
Si le Président français ne reprend pas
la notion de
« ligne rouge » pour l'avancement
du programme nucléaire iranien -- comme
énoncée
par Netanyahou - il fait sienne
l'analyse israélienne du danger
nucléaire iranien et se déclare "prêt
à
faire voter d'autres
sanctions, autant que nécessaire",
contre Téhéran et ce, sans jamais mettre
en cause, ni même évoquer, le nucléaire
israélien.
Le MRAP réaffirme que la solution à
cette crise grave et persistante n'est
pas une agression contre l'Iran mais une
dénucléarisation de la région, première
étape vers une dénucléarisation globale.
Paris, 5 novembre 2012
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