Communiqué
Le peuple Bolivien
méprisé
MRAP
Jeudi 4 juillet 2013
Le MRAP n'a certes pas
vocation à intervenir dans les
rapports diplomatiques mais ne peut non
plus oublier que l'Amitié
entre les Peuples est inscrite dans son
sigle et au cœur de son histoire.
C'est donc avec consternation qu'il a
appris l'interdiction faite au président
Bolivien de survoler la France,
d'emprunter - comme tout autre vol -
l'espace aérien français. Le MRAP ne
peut que condamner ce qui constitue une
violation des lois du trafic aérien
international.
C'est la Bolivie et son peuple qui se
voient ainsi méprisé à travers le
traitement indigne qui a été appliqué à
son président le mardi 2 juillet 2013.
Jamais le gouvernement français ou ses
homologues italien, portugais et
espagnol, n'auraient appliqué une telle
décision au chef d'état
d'une
grande puissance. Ce grave incident
traduit une certaine conception de la
suzeraineté des rapports entre les
peuples, que le MRAP réprouve.
En effet,
cette décision s'inscrit dans
une étrange
démarche d'allégeance aux Etats-Unis,
à
l'heure précise
où
cette grande puissance est prise en
flagrant délit d'ingérence
et de mépris pour des peuples -
en particulier, mais pas seulement -
européens qui se voient mis "sous
surveillance" des services secrets de l'
"allié" américain.
La relation franco-américaine - avant
tout ancrée dans les histoires
solidaires des révolutions américaines
et françaises - en sort singulièrement
dégradée.
Le MRAP exprime toute sa profonde
solidarité au peuple
Bolivien ainsi méprisé.
Paris, le 4 juillet 2013
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