Communiqué
La Palestine est
un Etat
LDH
Mardi 11 décembre
2012
Communiqué
du Collectif national pour une paix
juste et durable entre Palestiniens et
Israéliens
Le Collectif national pour une paix
juste et durable entre Palestiniens et
Israéliens salue la décision historique
de l’Assemblée générale de l’ONU
d’admettre la Palestine comme « Etat non
membre observateur ». Cette décision a
été acquise le 29 novembre 2012 à une
énorme majorité puisque 138 Etats se
sont prononcés pour, dont la France, et
seulement 9 contre dont les Etats-Unis
et Israël.
Ce statut donne à l’Etat de Palestine
tous les droits des Etats membres à
l’exception de celui de voter en
Assemblée générale. L’Etat de Palestine,
déjà reconnu officiellement par 132
pays, est désormais admis à l’ONU, ce
qui vaut reconnaissance de la Palestine
en tant qu’Etat par l’instance suprême
qui fixe les règles de l’ordre juridique
international. Désormais, L’Etat de
Palestine peut adhérer aux conventions
internationales et aux conventions sur
les droits humains, et ce nouveau statut
lui ouvre la voie à l’adhésion de plein
droit aux multiples agences spécialisées
de l’ONU, et à la Cour Pénale
Internationale, qui est compétente pour
juger les criminels de guerre.
Le vote de la France est le résultat
d’intenses campagnes, conduites
notamment par notre Collectif, pour
faire valoir auprès de l’opinion
publique française les droits nationaux
du peuple palestinien dont le premier
est celui de pouvoir se donner un Etat
indépendant, administrant son territoire
avec tous les attributs de la
souveraineté.
Désormais, pour la communauté
internationale, Gaza et la Cisjordanie,
dont Jérusalem-Est, forment un seul
territoire qui est la Palestine. Et
Israël ne peut plus, comme il le faisait
en toute illégalité, qualifier ces
territoires de « territoires disputés ».
Il s’agit maintenant d’un Etat qui est
colonisé par un autre. Certes la
violation de tous les droits nationaux
du peuple palestinien par Israël,
faisant fi de toutes les résolutions des
Nations Unies comme des arrêts de la
Cour internationale de justice, ne
cessera pas sur le terrain par la vertu
d’une résolution votée par l’Assemblée
générale de l’ONU. Mais le nouveau
statut juridique de l’Etat de Palestine
lui donne accès à des outils permettant
de mettre en pleine lumière aux yeux du
monde une aspiration à la liberté de son
peuple, dont témoigne sa résistance
acharnée de chaque instant au diktat
militaire et politique de la
super-puissance occupante, soutenue
inconditionnellement par les Etats-Unis.
Encore faudra-t-il que les Etats
soient porteurs de l’exigence de justice
qui permettra de mettre fin à
l’oppression qu’Israël fait peser sur la
Palestine et les Palestiniens. La France
peut y contribuer. C’est pourquoi, forts
d’un large soutien populaire à cette
exigence, nous demandons au gouvernement
français, tant dans son action propre
que dans son action sur la scène
européenne :
la mise en œuvre de sanctions infligées
à Israël pour toutes ses violations du
droit international, comme encore
récemment l’annonce de constructions de
3000 logements pour les colons dans les
quartiers arabes de Jérusalem ou la
rétention des ressources douanières
perçues par Israël au titre des
exportations palestiniennes. Il est
temps que les Etats ayant approuvé la
résolution du 29 novembre imposent
effectivement des sanctions quand un
pays, l’Etat de Palestine, est victime
de l’agression permanente d’un autre
Etat, Israël ;
le soutien français et européen à toute
vraie négociation basée sur le droit
international et la nouvelle donne créée
par le vote du 29 Novembre, et
permettant d’assurer la sécurité de tous
les peuples du Proche-Orient. Ceci
suppose l’arrêt par Israël de la
colonisation de la Cisjordanie, faute de
quoi aucune négociation n’est possible -
la condamnation en paroles et en actes
du blocus illégal de Gaza et de
l’occupation tout aussi illégale de la
Cisjordanie ;
le refus de soutenir quelque
investissement français que ce soit dans
les colonies implantées sur les
territoires de l’Etat de Palestine
occupés par Israël ou servant à la
colonisation, ainsi que les actions
permettant d’écarter des marchés
européens les produits issus des
colonies ;
le refus de tout renforcement des
facilités commerciales accordées à
Israël dans l’Union européenne et la
dénonciation de l’accord d’association
entre l’UE et Israël, au motif que cet
Etat viole les droits humains des
Palestiniens ;
une application des dispositions du
droit international relatives aux droits
des réfugiés telles que figurant dans la
résolution 194 de l’ONU et les textes
subséquents ;
un soutien matériel et moral accru au
peuple palestinien, en particulier pour
relever les ruines laissées par les
opérations militaires israéliennes ;
la pleine reconnaissance par la France
de l’Etat de Palestine.
Signataires, membres du
Collectif pour une paix juste et durable
entre Palestiniens et Israéliens :
Agir Contre le Colonialisme
Aujourd’hui (ACCA) - Alternative
Libertaire (AL) - Association des
Travailleurs Maghrébins de France (ATMF)
- Association des Tunisiens en France
(ATF) - Association France Palestine
Solidarité (AFPS) - Association
Nationale des Elus Communistes et
Républicains (ANECR) - Association pour
la Taxation des Transactions et pour
l’Aide aux Citoyens (ATTAC) -Association
pour les Jumelages entre les camps de
réfugiés Palestiniens et les villes
Françaises (AJPF) - Association
Républicaine des Anciens Combattants
(ARAC) - Association Universitaire pour
le Respect du Droit International en
Palestine (AURDIP) - Cedetim / IPAM -
Collectif Faty Koumba : association des
libertés, droits de l’Homme et
non-violence - Collectif
interuniversitaire pour la coopération
avec les Universités Palestiniennes
(CICUP) - Collectif Judéo-Arabe et
Citoyen pour la Paix (CJACP) – Collectif
Paix Palestine Israël (CPPI Saint-Denis)
- Comité de Vigilance pour une Paix
Réelle au Proche-Orient (CVPR PO) -
Comité Justice et Paix en Palestine et
au Proche-Orient du 5e
arrt (CJPP5) – Confédération paysanne -
Droit-Solidarité - Europe-Ecologie / les
Verts (EE-LV) - Fédération des Tunisiens
pour une Citoyenneté des deux Rives
(FTCR) - Fédération pour une Alternative
Sociale et Ecologique (FASE) -
Fédération Syndicale Unitaire (FSU) –
Gauche Anticapitaliste (GA) - Gauche
Unitaire (GU) – La Courneuve-Palestine -
Le Mouvement de la Paix - Ligue des
droits de l’Homme (LDH) – Ligue
Internationale des Femmes pour la Paix
et la Liberté, section française de la
Women’s International League for Peace
and Liberty (WILPF) (LIFPL) - Mouvement
contre le Racisme et pour l’Amitié entre
les Peuples (MRAP) - Mouvement Jeunes
Communistes de France (MJCF) - Mouvement
Politique d’Education populaire (M’PEP)
- Organisation de Femmes Egalité - Parti
Communiste des Ouvriers de France (PCOF)
- Parti Communiste Français (PCF) -
Parti de Gauche (PG) - Une Autre Voix
Juive (UAVJ) - Union des Travailleurs
Immigrés Tunisiens (UTIT) - Union
Nationale des Etudiants de France (UNEF)
- Union syndicale Solidaires
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