FIJ
La FIJ accuse les soldats israéliens
d’avoir délibérément tiré sur un caméraman blessé
Un homme tente de porter secours au caméraman
après que celui-ci ait été touché par les tirs israéliens
Photo : AFP
La Fédération Internationale des Journalistes (FIJ)
accuse les soldats israéliens d’avoir brutalement pris pour
cible un caméraman blessé.
La Fédération Internationale des Journalistes
condamne Israël pour avoir pris pour cible des journalistes et
elle demande une enquête approfondie à la suite d’un rapport
indiquant qu’un caméraman blessé lors d’échanges de tirs
avec des hommes armés du Hamas (dans la Bande de Gaza -
Palestine) a été pris pour cible par les soldats qui ont tiré
sur lui alors qu’il était à terre.
« Ceci est un exemple brutal et vicieux de
ciblage délibérée de journaliste » a dit Aidan White, le
secrétaire général de la FIJ. « Les autorités israéliennes
doivent mener une enquête sur cet incident et traduire en justice
les responsables ».
Cet incident a eu lieu hier quand les troupes israéliennes
accompagnées de véhicules blindés ont pénétré dans le centre
de la Bande de Gaza tuant 10 militants palestiniens dont neuf
appartenaient au groupe islamiste du Hamas. Les agences de presse
rapportent que 20 personnes dont des enfants, ont été blessées.
Les docteurs de l’hôpital disent que le caméraman
de télévision, Imad Ghanem, a été amputé des deux jambes
suite aux tirs. La
chaîne satellitaire d’Aljazeera a diffusé la séquence du caméraman
qui travaille pour le réseau télévisuel d’Al-Aqsa sous contrôle
du Hamas.
L’image montre Imad couché au sol après avoir
été touché, sa caméra jetée près de lui. On a pu voir
qu’il a été par deux fois atteint de balles alors qu’il était
toujours couché par terre. Il a été amputé à l’hôpital des
deux jambes et est toujours dans un état critique.
La FIJ condamne les représentants des forces de défense
israéliennes qui ont essayé de justifier l’attaque en prétendant
que l’homme n’était pas un reporter possédant une de carte
de presse et que la séquence allait probablement être utilisée
en tant que propagande pour le Hamas et pas en tant que nouvelles.
Une autre source militaire israélienne a déclaré qu’Israël
ne considérait pas qu’un caméraman travaillant pour le Hamas
soit un journaliste.
« Cet homme tenait une caméra et pas une
arme » dit White. « Il ne représentait aucune menace
pour les forces israéliennes. Israël semble croire qu’il est
possible de tuer n’importe quel journaliste en toute impunité
s’ils réussissent à le diffamer en faisant de lui un ’
propagandiste’ ».
White dit que l’attaque est une violation de la
loi internationale et une infraction claire à la résolution
adoptée à la fin de l’année dernière par le Conseil de Sécurité
des Nations Unies, résolution qui condamne les attaques sur les médias
dans les zones de conflit et qui demande la fin de l’impunité.
Les préoccupations de la FIJ concernant la
politique israélienne vis-à-vis des moyens d’information ont
été exacerbées par la nouvelle d’un autre incident lors de
cette même incursion durant laquelle des soldats israéliens ont
tiré sur un toit d’où plusieurs journalistes filmaient, dont
l’équipe de télévision de Reuters. Il n’y a pas eu de blessés.
Communiqué de SOS Reporters
Silvia
Cattori. Gaza. La barbarie des soldats israéliens filmée sur le
vif
6 juillet 2007 - Fédération internationale des
Journalistes - Vous pouvez consulter cet article à :
http://www.ifj.org/default.asp?inde...
Traduction : Ana Cléja
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