Communiqué
LYON : Interdiction préfectorale de
manifestation pour la Palestine. Israël
demande…le gouvernement s’exécute !
Collectif 69
Mercredi 27 janvier 2016
A l’occasion du match de
basket ASVEL / MACCABI RISHON à
Villeurbanne
Le Préfet du Rhône vient de notifier
à notre Collectif une interdiction de
manifester.
Nous avions déposé une déclaration et
obtenue une autorisation pour le
mercredi 27 janvier devant l’Astroballe
de Villeurbanne.
A l’occasion de la venue d’une équipe
d’Israël nous avions l’intention
d’exprimer, comme toujours,
pacifiquement, notre soutien au peuple
palestinien.
Cette interdiction fait suite aux
nombreuses attaques de Valls contre le
mouvement BDS (Boycott Désinvestissement
sanctions) et aux pressions des
officines pro israéliennes. D’ailleurs
Cukierman, président du CRIF, a crié
victoire avant que la notification ne
nous soit remise !
Les attendus de cet arrêté
préfectoral sont particulièrement graves
pour les libertés publiques. Il s’agit
d’interdire toute manifestation prônant
le boycott d’Israël. Ainsi la France est
le seul pays au Monde à vouloir
interdire cette expression citoyenne,
portée par de grands résistants (Gandhi,
Luther King, Mandela…) pour libérer les
peuples de l’oppression.
En outre, l’arrêté de monsieur le
Préfet fait la part belle au
communautarisme pourtant stigmatisé à
longueur de temps. Il nous est expliqué
qu’une manifestation contre Israël à
Villeurbanne… serait interdite compte
tenu de la forte présence de la
communauté juive ! De plus une
hypothétique contre-manifestation
risquerait d’entrainer des heurts !
Sachez, à l’avenir, que si vous
souhaitez faire interdire une
manifestation il vous suffit d’agiter la
menace d’une contre-manifestation…
L’État d’urgence permet donc tous les
excès et des atteintes graves aux droits
d’expression et de manifestation, droits
pourtant garantis par la Constitution.
Pour
ce qui concerne l’arrêté d’interdiction
du Préfet, nous n’avons, pour l’instant,
d’autres choix que de nous y conformer.
En revanche nous avons l’intention de
saisir le tribunal administratif afin de
faire casser cet arrêté inique.
Nous
appelons à manifester contre l’état
d’urgence, dont on voit bien qu’il
devient l’instrument à dessein de basse
politique.
Nous
appelons à poursuivre les campagnes de
soutien au peuple palestinien et à
amplifier la campagne BDS, notamment en
signant la pétition (http://www.bdsfrance.org/petition-n...).
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