Communiqué
Bahar Kimyongür
emprisonné en Italie... !
CLEA
Jeudi 21 novembre 2013
8 heures 30, ce jeudi matin : Bahar Kimyongür est
arrêté à Milan. Alors qu’il devait
participer à une conférence
internationale sur la Syrie, des
policiers l’ont appréhendé à sa descente
d’avion.
Après avoir été interrogé par les
autorités judiciaires, Kimyongür a été
incarcéré à la prison de Bergame.
Ce nouvel emprisonnement fait évidemment
suite au mandat d’arrêt lancé contre sa
personne par les autorités d’Ankara
–lesquelles réclament continuellement
son extradition. Pour rappel : ce mandat
d’amener avait déjà entrainé, en juin
dernier, l’arrestation à Cordoue du
ressortissant belge (mais la justice
espagnole l’avait remis en liberté sous
caution, dans l’attente d’une décision
prononcée par l’Audiencia Nacional)…
Depuis des mois, nul ne l’ignore, Bahar
Kimyongür n’épargne ni son temps, ni son
énergie, ni sa peine pour dénoncer le
rôle grandissant que joue l’Etat turc
dans l’épouvantable conflit qui ravage
la Syrie. Une guerre ignoble et atroce
dans laquelle le gouvernement Erdogan
intervient directement : Ankara laisse
toute liberté aux groupes djihadistes
pour organiser –à partir du territoire
turc– la sédition en Syrie ; Ankara
autorise ouvertement –à partir du
territoire turc– les livraisons d’armes
aux groupes d'Al Qaïda et autres
sectaires tafkiri financés par l’Arabie
saoudite ou le Qatar ; Ankara délègue
aux islamistes étrangers les plus
intégristes le soin d’intimider par la
violence les populations vivant dans la
région turque de Hatay, des populations
qui n’approuvent pas la position
belliciste de l’AKP.
Or ce sont toutes ces révélations dument
documentées par Kimyongür –et auxquelles
l’évolution de la situation donne de
plus en plus raison– que la Turquie ne
peut tolérer…
Encore une fois : nous devons donc
mobiliser ciel et terre pour obtenir la
libération de notre camarade.
Encore une fois : nous devons obliger la
Belgique à défendre, de manière
conséquente, l’un de ses ressortissants.
Au plan européen, la Belgique doit faire
annuler (par tous moyens de Droit) un
mandat d’arrêt dont les «accusations»
ont toutes été déclarées infondées –que
ce soit par la Justice hollandaise ou
par les tribunaux belges (à travers le
jugement rendu par la Chambre
d’Extradition de la Haye en 2006 ; puis
par les Arrêts prononcés par la Cour
d’Appel d’Anvers en 2008 et par la Cour
d’Appel de Bruxelles en 2009).
Jean Flinker,
membre du Comité pour la liberté
d’expression et d’association
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