Communiqué
Ramallah : l’armée israélienne kidnappe
la députée palestinienne Khalida Jarrar
AFPS
Jeudi 31 octobre 2019
Khalida Jarrar, députée palestinienne et
dirigeante du Front Populaire de
Libération de la Palestine (FPLP) a été
kidnappée à son domicile à Ramallah dans
la nuit du jeudi 30 octobre par l’armée
israélienne. Un important dispositif
militaire a envahi les rues de Ramallah
pour l’enlèvement de Khalida et d’Ali
Jaradat, écrivain et ancien prisonnier
politique.
Khalida avait été libérée en février
après 20 mois de détention
administrative.
Préalablement, elle avait été arrêtée en
2015 et également maintenue en détention
administrative.
La détention
administrative permet aux autorités
israéliennes de détenir des personnes
pour une durée indéterminée, sans
inculpation ni jugement, sur la base de
« preuves secrètes » dont les députés et
les détenus n’ont pas connaissance. La
détention administrative a été condamné
par des groupes de défense des droits de
l’homme comme une pratique « qui
laisse les détenus sans défense face à
des allégations inconnues sans aucun
moyen de les réfuter, sans savoir quand
ils seront libérés et sans être accusés,
jugés ou condamnés. »
Plus de 5 000 prisonniers politiques
palestiniens – dont 190 mineurs -
croupissent dans les prisons
israéliennes en violation du droit
international.
Une fois de plus
l’armée israélienne agit en toute
impunité en zone A, zone placée par les
accords d’Oslo sous autorité
palestinienne.
Saeb Erekat, secrétaire général du
comité exécutif de l’OLP a demandé à la
communauté internationale d’intervenir
en faveur de Khalida et de faire
pression sur Israël pour obtenir sa
libération.
L’Association
France Palestine Solidarité exige la
libération immédiate de Khalida Jarrar.
Elle interpelle les parlementaires et
les autorités françaises : il faut en
finir avec l’impunité d’Israël qui
considère que tout lui est permis, de
l’arrestation d’un enfant de 9 ans à
celle d’une députée palestinienne ou de
journalistes et photographes, ainsi que
la torture des prisonniers politiques
palestiniens.
Nous attendons du
gouvernement français qu’il réagisse
fermement à ce nouveau déni du Droit, et
des députés français qu’ils manifestent
leur solidarité avec leur collègue
emprisonnée.
Le Bureau
National de l’AFPS
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