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Communiqué de l'AFPS
Une partialité inacceptable
Paris, le 30 août 2009 C’est avec une
certaine stupéfaction que nous apprenons la nomination par le
président Nicolas Sarkozy de Valérie Hoffenberg, directrice de
l' « American Jewish Committee -France »,
comme « représentante spéciale de la France pour la dimension
économique, culturelle, commerciale, éducative et
environnementale du processus de paix au Proche-Orient.»
Curieuse conception de « l’équilibre » que
de nommer pour une telle mission la directrice d’une
organisation qui est partie
prenante dans le conflit israélo-palestinien.
Curieuse conception, lorsque l’organisation
en question se targue, en effet,
d’être engagée côté de la puissance occupante, et se félicite de
mobiliser pour « soutenir l’Etat d’Israël » ajoutant qu’il
s’agit de le soutenir « dans sa volonté de vivre en paix et en
sécurité avec ses voisins », alors même que Tel-Aviv poursuit
l’occupation des territoires palestiniens, poursuit leur
colonisation, se moque du droit international, bafoue les droits
humains les plus élémentaires, refuse tout projet de paix fondé
sur le droit international, rejette les propositions de paix
arabes, et ne projette que la guerre contre ceux qui refusent de
se plier à sa domination coloniale.
Curieuse ambition pour la France que
d’associer la représentante en France d’une organisation
américaine « aux discussions avec nos partenaires, en
particulier les Etats-Unis et l'Union européenne »
Afficher un tel choix aujourd’hui pour la
France relève de la trahison des principes qui ont présidé
depuis le général de Gaulle à la politique étrangère française
au Proche-Orient.
La défense d’une paix sans cesse ajournée
parce que Tel-Aviv refuse le droit international mérite mieux
que ces petits jeux de palais marqués d'un tropisme dévastateur.
La France a le devoir et la possibilité de
s’engager réellement en faveur de la paix. C’est-à-dire en
faisant pression sur les dirigeants de Tel-Aviv pour mettre un
terme à l’occupation. Contrairement à ce qu’affirme Nicolas
Sarkozy, un "projet économique" à Bethléem comme prétend le
défendre Valérie Hoffenberg n’est pas un projet de développement
tant que Bethléem demeure sous le joug de l’occupation militaire
israélienne, tant que Bethléem demeure soumise à la construction
d’un réseau de murs d’apartheid israéliens, tant que sa jeunesse
demeure soumise aux check-points, à la prison, à l’absence de
perspective d’indépendance. Tant que la Palestine n'est pas
libre et indépendante et son peuple en mesure d'exercer son
droit à l'auto-détermination.
Un retour moderne à une politique digne et
efficace de la France suppose que notre pays s’attaque à la
politique israélienne illégale qui dure depuis trop d'années,
elle suppose une volonté de promouvoir le droit, et l’égalité
des droits entre nations. La France doit s’engager pour la paix,
pas pour de faux-semblants, complices de l’occupation ni, comme
l'a dit le président Sarkozy lors de la Conférence des
ambassadeurs, en laissant seuls, face à face, les deux
protagonistes.
Paris, le 30 août 2009.
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