Communiqué
La France DOIT reconnaître l’État
de Palestine !
AFPS
Mercredi 28 novembre 2018
Le 29 décembre 1947, l’ONU votait le
partage de la Palestine, alors sous
mandat britannique, en deux parties pour
deux États et décidait d’un statut
international pour Jérusalem.
Le 14 mai 1948, par sa "déclaration
d’indépendance", Israël déclarait
unilatéralement la création de son Etat.
Moins d’un an plus
tard, en mars 1949, l’Etat d’Israël
était admis à l’ONU. Depuis, 69 ans ont
passé et l’État de Palestine attend
toujours.
Le 29 novembre
2012, l’Assemblée générale de l’ONU
accordait à la Palestine le statut
d’État non membre observateur. Cela
ouvrait la porte de nombre d’agences de
l’ONU à la Palestine en attendant son
admission comme État membre.
Malgré le vote du
Parlement français en décembre 2014, la
France refuse toujours de reconnaître un
État pour les Palestiniens. Le président
Macron l’a redit en 2017.
En janvier 2018, le
président palestinien Mahmoud Abbas a
renouvelé sa demande à l’Union
Européenne de reconnaître un État
palestinien à l’intérieur des frontières
de 1967. Comme 139 pays l’ont déjà fait.
L’année 2018 aura
été marqué par une accélération de la
violation du Droit par Israël et les
États-Unis et du déni des droits du
peuple palestinien, en commençant par la
reconnaissance par Trump de Jérusalem
comme capitale d’Israël.
Le nettoyage
ethnique commencé en 1948 continue comme
le montre les opérations de démolitions
et de transferts forcés de population à
l’Est de Jérusalem.
Le 18 juillet 2018
la Knesset a voté la loi dite "de l’État
nation du peuple juif" qui
constitutionnalise l’apartheid et fait
officiellement des Palestiniens d’Israël
des citoyens de seconde zone. Elle fait
également de la colonisation une "valeur
nationale".
L’accélération de
la colonisation de la Cisjordanie et de
Jérusalem-Est par Israël depuis
l’élection de Trump prouve que le
gouvernement israélien se sent assuré
d’une impunité totale.
Reconnaître
l’État de Palestine, dans les frontières
admises par l’ONU c’est reconnaître la
valeur du droit face au fait accompli et
contre la loi du plus fort.
La
reconnaissance de l’État de Palestine
imposera des frontières à l’État
d’Israël, qui aujourd’hui n’en accepte
pas. Elle placera Israël et Palestine
sur un pied d’égalité d’un point de vue
diplomatique et rendra incontestable la
dénonciation de l’occupation, de la
colonisation et du viol du droit
international. C’est le premier pas
incontournable vers l’application du
droit et vers la reconnaissance pour les
Palestiniens de leurs droits nationaux.
En
reconnaissant l’État de Palestine, la
France ouvrira la voie à un large
mouvement de reconnaissance par les pays
de l’Union européenne. Plusieurs pays
sont prêts à la suivre dans cette voie.
Elle est incontournable pour aller vers
la justice et la paix.
Comme l’a dit Leïla
Shahid le 6 octobre 2018 : « En
reconnaissant l’État de Palestine, la
France serait à la hauteur de ce qu’elle
veut être. »
La France et
l’Union européenne doivent sortir de
l’impasse des mots. Elles doivent
reconnaître l’État de Palestine.
Cela donnera une raison d’espérer au
peuple palestinien. Cela serait un acte
politique fort, attendu par les
défenseurs du Droit.
Le Bureau
national
28 novembre 2018
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