Communiqué
Ahed Tamimi : 8 mois de prison
pour une gifle à un soldat israélien !
AFPS
Jeudi 22 mars 2018
Cette jeune fille palestinienne,
mineure, qui avait donné une claque à un
soldat de l’occupation israélienne qui
s’était introduit chez elle après
l’avoir aspergée de gaz lacrymogène et
alors que son cousin avait reçu une
balle en pleine tête, vient d’être
condamnée à 8 mois de prison par le
tribunal militaire israélien. Sa mère
Nariman, présente lors de l’incident, a
été condamnée à la même peine ainsi qu’à
une lourde amende.
Mercredi 21 mars,
la jeune palestinienne Ahed Tamimi,
arrêtée le 19 décembre pour avoir giflé
et bousculé un soldat, a été condamnée à
8 mois de prison ferme. C’est le
résultat d’un accord passé avec sa
défense pour lui éviter une peine encore
plus lourde : en effet l’État d’Israël
impose aux « accusés » de plaider
coupable faute de quoi les peines sont
extrêmement lourdes. L’État d’Israël n’a
que faire du respect du droit
international, des droits humains, des
droits de l’enfant : il enferme ceux qui
lui résistent quel que soit leur âge
pensant ainsi réduire au silence tout un
peuple ! Pensant le soumettre et le
contraindre à partir, à quitter sa terre
pour laisser place nette.
L’armée
d’occupation israélienne s’en prend
depuis des mois à ce lieu symbolique de
la résistance non violente qu’est le
village de Ahed, Nabi Saleh, mais aussi
particulièrement à la famille Tamimi, sa
famille dont des dizaines de membres,
hommes, femmes et enfants ont été
arrêtés ces dernières semaines.
Depuis la
déclaration de Trump sur Jérusalem la
répression est terrible : défenseurs des
droits humains, acteurs de la résistance
populaire, jeunes de Jérusalem, femmes,
enfants sont arrêtés par dizaines, par
centaines, sans compter les assassinats.
Rien que la semaine dernière, deux
civils palestiniens ont été tués à
Hébron et Naplouse, 28 civils, dont 5
enfants et une étudiante ont été blessés
en Cisjordanie où 69 civils dont 11
enfants et 2 femmes ont été arrêtés (9
enfants et 1 femme à Jérusalem Est).
Comment accepter un
tel déni de justice ? L’élan de
solidarité envers l’injustice faite à
Ahed face au scandale qu’a représenté
son arrestation ne doit pas retomber.
Son portrait a été brandi dans le monde
entier lors de manifestations exigeant
sa libération. Cela a aussi été
l’occasion de rappeler la situation
faite aux prisonniers politiques
palestiniens (ils sont plus de 6000 en
ce moment dans les prisons israéliennes
dont 350 enfants). Sa condamnation
représente un scandale encore plus
grand. L’élan de solidarité doit
maintenant s’étendre à tous les enfants
palestiniens enfermés dans les prisons
israéliennes en violation complète du
droit international.
C’est dans ce
contexte que Jean Yves le Drian,
Ministre de l’Europe et des affaires
étrangères, se rendra en Israël la
semaine prochaine. Va-t-il éluder la
question des prisonniers politiques
palestiniens ? Va-t-il éluder la
question des enfants prisonniers ?
Va-t-il exiger ou pas la libération de
notre compatriote Salah Hamouri ?
Va-t-il préparer en toute quiétude les
festivités du 70ème anniversaire de la
déclaration unilatérale de l’État
d’Israël marquées en France par la
saison croisée France Israël ? Va-t-il
se comporter comme s’il avait en face de
lui les gouvernants d’un État normal
alors que cet État viole tous les jours
les droits humains et le droit
international ?
Ne rien voir, ne
rien entendre, ne rien dire : il faut
que cela cesse ! Il est plus que temps
que la France et l’Union européenne
prennent leurs responsabilités et
décident ENFIN de placer le peuple
palestinien sous leur protection. Il est
plus que temps qu’ils prennent leurs
responsabilités qu’on en finisse avec
l’impunité d’Israël.
Le Bureau national
de l’AFPS, 22 mars 2018
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