Communiqué
Donald Trump et Benyamin Nétanyahou :
plus vite,
plus haut, plus fort dans la violation
du droit !
AFPS
Jeudi 21 novembre 2019
Lundi 18 novembre,
Mike Pompeo, le secrétaire d’État des
États-Unis a déclaré que « l’établissement
de colonies de civils israéliens en
Cisjordanie n’est pas en soi contraire
au droit international ». On se
demande comment Mike Pompeo a pu en
arriver à une telle conclusion.
« L’établissement de civils israéliens
en Cisjordanie » - territoire
palestinien occupé par Israël -
correspond précisément à la définition
de l’établissement de colonies. La 4ème
convention de Genève définit la
colonisation comme un crime de guerre.
Un crime de guerre ne serait pas
contraire au droit international ?
En décembre 2017,
Donald Trump inaugurait son entreprise
de liquidation des droits nationaux du
peuple palestinien en reconnaissant
Jérusalem comme capitale d’Israël en
contradiction avec les résolutions de
l’ONU. S’en suivit le désengagement des
États-Unis dans le financement de
l’agence de l’ONU pour les réfugiés
palestiniens et de bien d’autres
programmes notamment en matière de
santé. Les États-Unis étaient ainsi
passés de l’impunité accordée à Israël
au soutien inconditionnel à toutes ses
politiques coloniales, d’apartheid, et
de conquête de territoires par la force.
Avec le feu vert
marqué par l’élection de Donald Trump,
ces dernières années furent donc
logiquement marquées par l’accélération
de la répression envers les Palestiniens
et spécialement la jeunesse, les
massacres perpétrés particulièrement
contre la population de Gaza,
l’accélération de la colonisation
(confiscation de terre, construction de
logements, construction
d’infrastructures réservées aux colons),
des destructions de maisons, des
transferts forcées de population... Sans
oublier le vote de lois liberticides
niant les droits nationaux du peuple
palestinien tout en faisant de la
colonisation une valeur nationale de
l’État d’Israël.
Autant de violations avérées du droit
international sans que le moindre acte
ne soit posé par la « communauté
internationale » pour dire STOP à
Benyamin Nétanyahou.
En toute logique,
Trump déroule le tapis rouge à un
Nétanyahou empêtré dans des démêlés
judiciaires et dans une impasse
politique. Il n’a pas fallu 24 heures à
Nétanyahou pour faire avancer un projet
de loi demandant à Israël d’annexer la
vallée du Jourdain !
Combien de temps
les autres membres du Conseil de
sécurité de l’ONU vont-ils regarder
passer ce train infernal sans réagir ?
Combien de temps vont-ils accepter
d’être ridiculisés et de voir partir en
fumée l’avenir d’un peuple ? Combien de
temps l’Union européenne et la France
vont-elles se contenter de déclarations
sans lendemain ?
Si la France veut
être cohérente avec la politique qu’elle
affirme, si elle veut sortir de
l’impuissance, si elle ne veut pas se
rendre complice de ce déni du droit,
elle doit reconnaître immédiatement
l’État de Palestine dans les frontières
d’avant juin 1967 avec Jérusalem-Est
comme capitale.
Elle doit rappeler que la colonisation
est bien un crime de guerre, et que
toute acquisition de territoire par la
force est contraire à la charte de
l’ONU.
Elle doit exiger, au niveau européen,
des sanctions effectives contre l’État
d’Israël qui continue d’agir en toute
impunité.
Le Bureau
national de l’AFPS, 20 novembre 2019
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