Communiqué
Arrêtons les fauteurs de haine
AFPS
Mercredi 21 février 2018
Un article publié par « Israel Valley »,
site officiel de la Chambre de commerce
France Israël, rapporte des propos d’une
extrême gravité tenus par Me Pascal
Markowitz, membre du comité directeur du
CRIF, lors d’une réunion à Tel Aviv.
On y lit notamment
qu’il a déclaré : « C’est une guerre
stratégique qu’il faut conduire.
Lorsqu’une roquette est tirée sur
Israël, l’armée réagit instinctivement.
Il faut que le gouvernement israélien
réagisse de la même manière contre le
BDS ». Vous avez bien lu : un citoyen
français, dirigeant d’une organisation
communautaire française juive dite
« représentative », appelle un État
tiers à faire la guerre contre ses
propres compatriotes ! Car dans le
vocabulaire israélien, « le BDS » vise
toutes les organisations qui contestent
la politique israélienne envers les
Palestiniens, dont la nôtre,
explicitement visée par une « liste
noire » publiée le 7 janvier dernier
par le gouvernement israélien.
La dérive du CRIF
vers le soutien inconditionnel à la
politique de l’État d’Israël, qui viole
constamment le droit international et
les droits de l’Homme, date d’une
vingtaine d’années ; elle s’accompagne
d’attaques contre celles et ceux qui
contestent cette politique. Elle
n’aurait jamais pris une telle ampleur
sans la complaisance de générations
d’hommes et femmes politiques français
qui ont cru bon de se précipiter au
dîner du CRIF pour y faire de la
surenchère dans l’encouragement de ces
dérives.
Dans un colloque
organisé par l’AFPS le 12 février
dernier au Palais du Luxembourg
« Israël-Palestine : a-t-on le droit
de contester la politique israélienne »,
les intervenants avaient déjà mis en
évidence le grave danger de la situation
actuelle : on est passé de
l’intimidation à une guerre ouverte
orchestrée par le gouvernement
israélien, dont l’action vise à miner
les bases de la liberté d’expression
pour assurer l’impunité de l’État
d’Israël. Une initiative, intitulée
« 6 principes pour une expression libre
et démocratique sur la question
israélo-palestinienne »
a été lancée à cette occasion.
Bertrand Heilbronn,
président de l’Association France
Palestine Solidarité, a déclaré : « Il
est grand temps que les dirigeants
français, au premier rang desquels le
Président de la République et le
Gouvernement, prennent la mesure du
danger que constitue, pour la cohésion
de notre pays, les prises de position de
ce type. Ils doivent clairement et
publiquement faire comprendre au CRIF
que ces ingérences doivent cesser. Nous
espérons qu’ils sauront très
prochainement en saisir l’occasion. »
Le Bureau national
de l’AFPS
20 février 2018
Note : Rappelons
que la campagne BDS (Boycott,
Désinvestissement, Sanctions) est une
campagne pacifique qui appelle à la
responsabilité des citoyens, des
entreprises et des États pour
contraindre l’État d’Israël à respecter
le droit international. L’AFPS y prend
part en veillant à ce que les objectifs
de la campagne, - l’exigence du respect
par Israël du droit international et des
droits humains -, soient toujours
explicites et bien compris.
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