Communiqué de l'AFPS
Netanyahou se tire une balle dans le pied
Paris, le 20 mars 2010
L’annonce par le gouvernement israélien de la construction de
1600 logements nouveaux dans une colonie de Jérusalem-Est n’en
finit pas de faire des vagues. Ainsi le Quartet réunit à Moscou
vient-il enfin « d’exhorter » Tel-Aviv d’arrêter cette
colonisation.
Après avoir provoqué une crise entre Tel-Aviv et Washington –
« la plus grave depuis trente-cinq ans », selon l’ambassadeur
américain en poste en Israël -, elle retentit maintenant sur les
relations entre Israël et l’Union européenne.
Celle-ci avait prévu de remettre à l’ordre du jour le
« rehaussement des relations » avec Tel-Aviv, décidé par le
Conseil des ministres des Affaires étrangères en décembre 2008
et qui a été enterré avec les 1400 victimes palestiniennes de
l’offensive contre Gaza et après le rapport Goldstone toujours
d’actualité.
Mais cette nouvelle tentative a fait long feu : après sa visite
en Israël et en Palestine, Catherine Ashton, la nouvelle
« ministre européenne des Affaires étrangères », a décidé de
retirer le projet.
La question se pose : jusqu’à quand cette décision sera-t-elle
maintenue ? Si cette première réaction à la provocation de
Benyamin Netanyahou est à mettre au compte des opinions
publiques, elle est loin d’être suffisante.
Pour mettre en œuvre de manière cohérente la « ligne » affirmée
par l’Union européenne en décembre 2009, il faudrait qu’elle
suspende son Accord d’association avec Israël, tant que ce
dernier ne respectera pas le droit international et notamment
les résolutions des Nations unies.
Si le Président et le ministre français des Affaires étrangères
avaient le souci des intérêts et de l’autorité de la France, au
lieu de manœuvrer en faveur d’un « rehaussement » scandaleux,
ils contribueraient activement à cette décision indispensable
pour imposer enfin une solution juste de ce conflit
interminable.
Bureau national de l’Afps
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