Communiqué
34 ans de détention déjà pour
le plus vieux prisonnier de France !
AFPS
Mercredi 18 octobre 2017
Georges Ibrahim Abdallah est un militant
communiste libanais, combattant pour la
cause palestinienne et libanaise qui a
résisté alors que l’armée israélienne,
en 1982, envahissait son pays avec la
complicité des Etats-Unis.
L’opération
israélienne "Paix en Galilée" a culminé
dans l’horreur des massacres de Sabra et
Chatila où 3 500 Palestiniens furent
tués.
Arrêté à Lyon le 24
octobre 1984 Georges Ibrahim Abdallah
fut condamné à la perpétuité en 1987,
dont 15 ans de peine de sûreté, pour
complicité dans l’assassinat d’un
responsable des services secrets
israéliens et d’un attaché militaire des
Etats - Unis.
De nombreuses
violations du droit ont été relevées
dans les différentes procédures
judiciaires menées :
• absence de "preuves criminelles"
contre lui,
• liens de son premier avocat avec les
services du contre - espionnage français
(cet avocat, Me Mazurier du barreau de
Paris, fut par la suite rayé de l’ordre
des avocats),
• nouvelles charges et nouvelles preuves
non incluses dans son dossier lors du
premier procès en 1987 et ses défenseurs
ont pu légitimement évoquer « une
violation des plus graves de la
procédure légale ».
Le 16 octobre 2013
la Ligue des Droits de l’Homme avait
déjà qualifié le maintien en détention
de Georges Ibrahim d’ "acte arbitraire"
et demandé sa libération.
Libérable depuis
1999 il est toujours incarcéré et ses
demandes de libération depuis cette date
se sont heurtées au même acharnement
judiciaire (dont l’application
rétroactive de la loi sur la rétention
de sûreté de 2008 à sa demande de
libération de 2007, libération par
ailleurs déclarée irrecevable en 2003 et
2012 malgré le jugement de la cour
d’appel de Pau, favorable à une
libération conditionnelle et l’avis
favorable à cette libération, sous
réserve d’expulsion du territoire, de la
chambre d’application des peines).
Georges Ibrahim
Abdallah est aujourd’hui entré dans sa
34ème année de détention dans les
prisons françaises, celle de Lannemezan
à ce jour.
Symbole de la
résistance, de la lutte pour le droit
des peuples à disposer d’eux - mêmes et
à se défendre contre une invasion
étrangère et contre la colonisation, il
n’a cessé d’exprimer tout au long de ces
années son soutien aux luttes de
résistance et en particulier celles
portées par les prisonniers politiques
palestiniens. Georges Ibrahim Abdallah a
été membre du Front Populaire de
Libération de la Palestine (FPLP).
De sa prison,
Marwan Barghouti a exprimé, en son nom
et au nom de ses frères prisonniers, sa
solidarité avec « le militant Georges
Ibrahim Abdallah », réclamant du
gouvernement français sa libération et
affirmant leur solidarité avec sa juste
cause, pour laquelle il s’est si
longtemps sacrifié en résistant.
Ahmad Saadat,
secrétaire général du FPLP, en isolement
dans la prison de Ramon en Israël a
déclaré : « Les partisans de la
liberté dans le monde sont solidaires
avec la juste cause de Georges Ibrahim
Abdallah et réclament des autorités
française sa libération immédiate ».
En 2014, Ahmad Saadat résumait ainsi sa
solidarité : « Si vous soutenez la
Palestine, vous devez soutenir la
libération de Georges Ibrahim
Abdallah ». En 2017, il a écrit à
Georges : « Tu es toujours une source
de fierté et de respect ».
Pour Georges
Ibrahim Abdallah, nous ne voulons en
France ni régime d’embastillement, ni de
Guantanamo, ni de soumission aux désirs
du gouvernement de Monsieur Netanyahou
ou à celui des États-Unis, ni de raison
d’État.
Yves Bonnet, ancien
directeur des services de la DGSE a
déclaré « Je pense que l’obstination
française tourne à la bêtise. Elle est
injustifiable et incompréhensible. C’est
le moment de montrer que la République
française est juste ».
Nous voulons pour
Georges Ibrahim Abdallah la justice et
le droit.
Il est un défenseur
des droits des peuples à disposer d’eux
mêmes, à se défendre contre la
colonisation par une puissance
étrangère.
Alors que la
justice a estimé par deux fois que
Georges Ibrahim Abdallah devait être
libéré, il est toujours victime de
l’arbitraire de notre pouvoir politique.
Georges Ibrahim
Abdallah doit être libéré immédiatement
et retrouver sa famille au Liban où sa
sécurité doit être assurée.
Le Bureau
national de l’AFPS, conjointement avec
l’AFPS Pau
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