Communiqué
Eurovision en Israël : le fiasco d’une
propagande grossière, le moment d’ouvrir
les yeux
AFPS
Vendredi 17 mai 2019
Pour la finale de l’Eurovision, ce
samedi 18 mai à Tel-Aviv, tous les
rouages seront réglés au millimètre, et
les téléspectateurs seront baignés dans
un monde virtuel où tout sera parfait.
Mais les organisateurs auront du mal à
dissimuler, au-delà du bide financier
d’un événement qui ne fait pas recette,
le fiasco de cette immense opération de
propagande.
Le boycott ? Tout
le monde en parle, 150.000 personnes ont
signé dans le monde des pétitions,
notamment celle des organisations
palestiniennes, et des centaines
d’artistes du monde entier ont appelé au
boycott ou au déplacement de cet
événement.
La situation des
Palestiniens ? Plus personne n’ignore
qu’à 50 km de Tel-Aviv, les Palestiniens
de Gaza, enfermés et privés de tout
avenir, se font tirer dessus par l’armée
israélienne. Le blocus, l’occupation, la
colonisation et l’apartheid sont de
mieux en mieux connus d’un large public,
qui reprend l’affirmation : "Non, je
n’irai pas chanter, je n’irai pas
m’amuser dans le pays de l’apartheid".
Nous appelons les téléspectateurs à
ouvrir les yeux, et à participer aux
événements alternatifs organisés sur les
réseaux sociaux :
Nous les appelons
aussi à prendre le temps de découvrir
les magnifiques vidéos du collectif de
photographes israéliens et palestiniens
ActiveStills, et de regarder et
partager les
vidéos de l’AFPS.
Nous appelons les
candidats, au premier rang desquels le
candidat français Bilal Hassani, à
sortir du rôle de composition dans
lequel ils se laissent enfermer, à aller
se rendre compte, à quelques kilomètres
de Tel-Aviv, de la situation des
Palestiniens sous occupation en
Cisjordanie et à Jérusalem, et à exiger
de pouvoir se rendre à Gaza rencontrer
leurs homologues palestiniens.
Ils y découvriront
ce que vivent les Palestiniens sous
l’occupation, la colonisation, le
blocus, le régime d’apartheid. Rien ne
peut mieux l’expliquer qu’une visite sur
place. Ils découvriront également le
dynamisme des Palestiniens très actifs
dans la création musicale, et
comprendront que, suivant les mots du
poète palestinien Mahmoud Darwich, ils
aiment la vie... quand ils en ont les
moyens.
La médiocrité d’un
rôle de composition au service de
l’occupant, ou la vraie vie de la
solidarité et de la découverte de
personnes qui subissent l’occupation
mais sont si près de nous : il est
temps, pour Bilal Hassani comme pour les
autres candidats, de faire leur choix en
reprenant leur liberté de parole et en
se rendant en Palestine.
Le Bureau
national de l’AFPS
17 mai 2019
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